Ses cils s'obstinaient à rester scellés entre eux, soumis à la peur qui grondait en elle, autant glaciale que délicieuse. Cette sensation la troublait, elle se haïssait... Mais adorait ce nouveau jeu d'une passion qu'elle ne se connaissait pas. Goûter au fruit défendu. Satan serait fier d'elle. Elle soupira... On l'avait lâchée dans la fosse au lion, n'étant qu'un lion de plus parmi tous ces sauvages affamés.Elle n'en pouvait plus, chaque jour la souillait un peu plus de sa pureté d'antan, de son innocence déliquescente... C'était déjà trop tard pour elle. Melissa avait pris goût à la haine, à la souffrance, à la calamité... A un point de non retour.
Folle, en si peu de temps..Elle s'abominait de sa lâcheté, d'elle même, en sachant qu'un monde entier l'abominerait de ses actes.
Tic, tac.
Elle tapa du pied, les pupilles toujours enfouies sous ses lourdes paupières. Cela ne l'a dérangeait pas, elle avait toujours été aveugle, même les yeux grands ouverts sur la réalité. Peut être était-ce un simple défaut propre à l'humanité après tout. Elle s'en fichait, désormais plus rien ne comptait. Seul sa tache à accomplir importait et importerait pour toujours.
Peut être était- elle fière en cet instant, elle allait marquer au fer rouge la terre qui lui avait donné son sein, y gravant maladivement le sang qu'elle s'ordonnait de verser.Tic, tac.
L'heure de sa gloire arrivait. Dans la nuit perçante son regard se fit présent, un éclat démoniaque y résidant.
Les lueurs endiablées de la ville s'y réverbéraient tandis que la débauche lui sautait au visage, l'imprégnant une dernière fois de l'odeur âcre du péché. Méprisable.Melissa fit alors un pas, sortit sereinement un petit téléphone de sa poche et hurla de simples mots devenus pour beaucoup terrifiant. L'instant suivant, une touche du cellulaire fut pressé, activant des dizaines de mécanismes meurtriers prêt à laisser se déferler un cahot abominable.
Elle mourut instantanément, sans même réellement s'en rendre compte. Suivit de milliers et de milliers de poupées de chiffons se disloquant simultanément dans l'air asséché.
Cette nuit la l'enfer sortit de ses abîmes
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Damné.
AcakEnsemble de textes venant des tréfonds de mon cerveau. Beaucoup vont être assez sombre je pense, d'autre assez normal et certain seront peut être difficilement compréhensible, un peu dans le genre "abstrait" que j'écris de base juste pour moi, Merc...