UNE RENCONTRE INESPÉRÉE

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CHRONIQUE 1:LA FILLE DU MINISTRE

Comme demandé chers fidèles lecteurs et lectrices, je m'essaie, moi, poète, à la chronique et j'espère que cela vous plaira tous.
Voici la première partie de votre chronique:LA FILLE DU MINISTRE DE BARA BELEUP NDAO.

Partie 1:

En cette période de l'année où tout fût triste et calme avec un temps indescriptible contraire à celui normal.
Tout le monde se plaignait, les hommes, les animaux , idem pour les végétaux, tous, très malheureux concouraient à la quête ardente de survie.
Tous les êtres se confrontaient malheureusement à un risque létal, difficile à pallier.
Les arbres agonisaient terriblement , leurs feuilles jaunies et sèches en grande quantite,dégringolaient furtivement par terre,pour y chercher refuge.
Cette dernière se plongeait dans une chaleur volcanique laissant souffler un vent sec.
Les cases étaient toutes devenues à cause de cela infréquentables pendant la nuit,poussant les villageois, hommes, femmes comme enfants, à s'entasser difficilement dans leur cour de maison, avec leurs nattes usées comme de véritables esclaves en profond sommeil, attendant tranquillement leur sort.
Les greniers des valeureux paysans,presque vides, la faune dépaysée miaulait en choeur comme pour réclamer le temps diamant.
Elle n'eût plus rien à brouter que seulement les herbes sèches qui tendaient à disparaître, les marigots quant à eux,commençaient à se tarir du jour au lendemain et ne constituaient plus le grand place tant chéri des animaux assoiffés par leurs errances habituelles.

Ils parcourraient des milliers et des milliers de kilomètres à la recherche effrénée de nourriture. Certains même au cours de cette routine mourraient un à un,tour à tour, seuls les plus chanceux semblaient résister à cette nouvelle et périlleuse situation qui était un parcours de vrais combattants.

Les animaux et les humains, tous, se retrouvaient enfin confrontés à un même et serieux problème avec comme idéal:la survie à tout prix et rien d'autres,même si aucune solution n'était prise au préalable.

Une véritable sécheresse s'installait progressivement dans le village et alentours comme une épidémie de choléra.
Cette nouvelle saison n'offrait aucun espoir, minime soit-il à ces êtres.
Certains ne pouvant plus supporter cette vie cauchemardesque, déshertaient le village à l'assaut d'une terre inconnue, la capitale, d'autres beaucoup plus courageux, subissaient péniblement cette redoutable épreuve très éreintante.
Quand à Demba, il savait plus exactement quoi faire?
Il était partagé par un" mal de siècle"et un réel désir d'y remédier définitivement.
Avec ses lentilles arrosées de larmes à la fois de tristesse et de désolation, le jeune homme contemplait silencieusement et amèrement les différentes scenaris afférant à la situation de l'heure.

Son papa Makhary fall, un sexagénaire en retraite, était toujours recroquevillé sur sa natte en peau de mouton, égrenant lentement son long chapelet, avec sa petite tête fixée au ciel comme pour lui demander secours. Ses jambes refusaient toujours de répondre.
Il les avait toutes perdues depuis son fameux accident intervenu durant son voyage nocturne au retour du marché hebdomadaire de KAL, dont il fut le seul rescapé.
Cet accident avait mis la contrée dans tous ses états à cause des pertes considérables de ses fils.
Sa Maman, une dame de fer ,s'evertuait toujours à jouer avec compromitance ses devoirs de maman et de ménagère.
Elle s'engouffrait davantage dans cette routine,avec des tâches multiples qu'elle parvenait chaque jour à accomplir sans tâches.
Elle portait en même temps son petit bébé de six moi, le petit salif, le cadet de la famille,sur son dos plat même si ce dernier pleurnichait comme un perroquet à cause de la diarrhée persistante qu'il souffrait en raison de ses dents qui commençaient à pousser difficilement.
Sa maman s'affirmait ainsi omniprésente, elle était à cheval entre la cuisine dont se dégageait une chaleur intense et la cour dans laquelle, elle lavait le linge avec ardeur tout en chantonnant amèrement.
Demba observait silencieusement les moindres gestes des gens qui défilaient sur ses yeux comme dans une pièce théâtrale, assis sur un tabouret.
Des enfants , torses nus, jouaient leur cache-cache interminable dans la vaste cour .Très endurants, comme des robots, Ils ne se fatiguaient jamais.
Tous heureux, ils courraient, se cachaient dans tous les coins de la grande maison:toilettes, enclos des moutons, les cases et même sur les lits.
Chacun se lançait des défis ,ils trébuchaient,tombaient parfois et criaient en choeur lorsque un de leur camarade, se faisait attrapper ou tomber par terre.
Ils ne se se préoccupaient de rien même pas des gestes du chef de famille, faisant fie de les remettre a l'ordre pour faire revenir la quiétude dans sa maison.
ces êtres sensibles ne souciaient presque de rien à part leur ventre à remplir après chaque repas et de leurs désirs capricieux .
Ils se plongeaient dans un univers très particuliers qu'eux seuls pouvaient percer les mystères. Demba ne pouvait rien comprendre de leur vie illusoire,tel qu'un touriste sur une terre inconnue, il les suit toujours des yeux, coinçant la bulle. Il réfléchit encore pour trouver des solutions aux problèmes de l'heure qui lui tenait véritablement à coeur.
Seuls les visages malheureux et découragés de ses parents lui donnèrent réponse à ses questions secrètes et intimes, lui dictant ainsi d'arpenter comme certains de ses amis, le chemin de l'exil.
Il n'avait plus le choix, il était complètement désemparé, bouleversé et affecté par les conditions précaires et difficiles des villageois, particulièrement celles de sa large famille.
c'est pourquoi il opta faire cette aventure, juste pour les délivrer tous de leur sort actuel, très pitoyable.

LA FILLE DU MINISTRE DE BARANDAO1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant