II

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Il est concentré sur son devoir, et je le regarde. Il m'est impossible de tenter de moi aussi travailler alors que je sens sa présence partout dans mon appartement. Il est là depuis deux heures probablement, et j'ai l'impression que cela fait une éternité. Ma présence ne semble pas le gêner le moins du monde, et bon dieu, ce que j'aimerai pouvoir faire preuve d'autant de désinvolture en sa présence. Mais comme je suis Louis Tomlinson et qu'il est Harry putain de Styles, je me comporte comme la plus grande salope amoureuse que l'univers n'ai jamais connu. Bon sang.

Je me redresse dans mon fauteuil en attrapant ma tasse de thé à moitié finie et celle complètement vide du bouclé. Il faut que je me retrouve loin de lui, même l'espace de quelques minutes. Je ne lui signale pas que je compte remplir de nouveau nos tasses, il est imperturbable et je ne souhaite de toute façon pas tenter de faire usage de ma voix qui risquerait de partir plus que d'ordinaire dans l'aiguë.

Je traverse d'un pas rapide mon salon pour me précipiter dans la cuisine en soufflant exagérément une fois que j'y suis parvenu. Je pose les deux tasses sur le plan de travail et attrape la bouilloire qui repose sur son socle. Je vide l'eau qui s'y trouve, la rince et la rempli de nouveau avant de la reposer sur le socle et de l'allumer, laissant l'eau chauffer. J'ouvre machinalement le placard au dessus de l'évier en attrape mon bocal en verre contenant mon thé noir à la cannelle.

« Merde. »

Je jure en tentant de dévisser le couvercle, que j'ai forcément due serrer comme un idiot pour je ne sais quelle raison. Je souffle quand je me rend compte que la chance ne semble pas vouloir se mettre de mon côté pour me permettre d'ouvrir le bocal. Génial. Je passe le bocal par dessus mon tee-shirt, et tente encore une fois de le dévisser, avec l'aide de mon tee-shirt. Tentative qui se solde par un échec.

« Besoin d'aide ? »

J'hoquète et lâche le bocal qui se précipite au sol avant d'éclater, laissant mon thé éparpiller sur le sol de ma cuisine et une multitude de verre brisé l'accompagnant. Je pose une main dans mes cheveux en tirant légèrement dessus, agacé. Je ne suis qu'un crétin. Je me retourne pour attraper la pèle et la balayette, alors que j'aperçoit du coin de l'oeil Harry s'abaisser pour commencer à ramasser quelques bout de verre.

« Aie. »

Une demie seconde. C'est tout ce qu'il a fallu pour qu'Harry se coupe avec un morceau de verre. Je laisse de côté mon matériel ménager et fais signe à Harry de me suivre. Il faut désinfecter cette plaie. Je marche jusqu'à ma salle de bain. J'allume le robinet du lavabo et demande doucement au garçon à mes côtés de passer sa main sous l'eau. Ce qu'il fait sans broncher, pendant que je m'active à chercher ma petite trousse de soin.

« Assis toi. »

« Oh ce n'est pas nécessaire tu sais... »

« Assis. »

Je crois que c'est la premières fois que je me montre aussi bavard. Et je suis putain d'autoritaire. Magnifique. C'est officiel il ne remettra plus jamais les pieds chez moi une fois qu'il en sera partit. Je ne parle presque pas, et quand je le fais je suis un putain d'autoritaire de merde avec une trousse de soin dans les mains. Néanmoins il s'assied sur le rebord de ma baignoire.

J'ouvre la petite trousse et en sors du désinfectant, des compresses et un pansement. Rose. Un putain de pansement rose. Très viril Louis, bravo. Je souffle pour moi en posant le pansement a côté d'Harry et imbibe une compresse de désinfectant, avant de la poser sur la plaie du bouclé. Je tapote doucement sur sa main, les sourcils froncés, avant de jeter la compresse et de poser le pansement sur la blessure du grand brun.

« Merci. »

« De rien. »

T.S - VERT SAPIN. l.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant