Eileh

107 2 0
                                    


Participant: Eileh

Œuvre choisie pour la réécriture: L'Epreuve : Le Remède Mortel

Point de vue selon le personnage de: Newt, sujet A5

Message du participant: La scène n'est peut-être pas la plus joyeuse, mais pour moi, c'est celle qui m'a le plus marquée toutes séries confondues. Je voulais retranscrire cette scène à partir d'un point de vue qui pour moi est le plus importants, celui de Newt. J'ai essayé de m'imaginer ce qu'il pouvait ressentir dans son petit cœur ! Voilà voilà, le texte n'est peut-être pas très long, mais j'espère qu'il vous fera passer un agréable moment !




-Je te hais, Tommy !

Mes quatre mots résonnèrent contre les murs de la ruelle où nous étions. J'avais essayé d'imprégner chaque mot de colère et d'écœurement, en autre, l'état dans lequel je me trouvais maintenant. Mais mes paroles ressemblèrent plus à un grognement sourd.

J'avançais de quelques pas, pour faire face à mon ancien ami, qui lui recula en me voyant faire. Je lisais très bien ce qu'il ressentait à travers ses yeux, dans lesquels luisaient un mélange de tristesse et de peur. Cela me fit un pincement au cœur. Il était effrayé. Par moi. C'est vrai que je n'étais pas au top de ma forme, j'étais même dans un état épouvantable. De grosses plaques rougeâtres avaient prit possession de mon crâne entre les dernières touffes de cheveux qui me restaient. Mon visage était complétement déformé par des lacérations et des bleus. Et mes vêtements eux, étaient en lambeaux, sales et couvert de sang séchés.

Un résultat à vous faire frissonner de la tête au pied.

Mais devant son air ahuris, je sentais ma colère remonter. Et mon moment de lucidité touchait à sa fin. Je le savais car mes mains se mirent à trembler, je dus serrer les poings pour les arrêter, mon pouls s'accéléra et mes pensées résonnaient dans ma tête, tournant en boucle comme un enregistrement défectueux, grésillant à certains passages.

Par moments, j'arrivais à me contrôler, mais la plupart du temps, c'est comme si ma conscience quittait mon corps, je n'étais plus maître de moi-même. Mais... Il y'avait toujours cette foutue démangeaison au niveau de mon cerveau. Cette démangeaisons qui m'embrouillait l'esprit et commençait à me faire perdre patience.

Je me répétais ma dernière phrase, en boucle, sentant ma conscience me quittait petit à petit, comme happé par tous mes sentiments négatifs. Bientôt, les mots traversèrent le cap de mes pensées et franchirent mes lèvres.

-Je te hais, je te hais, je te hais !

Je récitais ses quatre mots, ces huit lettres, comme une incantation pour le maudire, lui et ses actions soi-disant héroïques ! Mon ton de voix tremblait sous l'effet de la frustration.

-Après tous ce que j'ai fais pour toi, tous ce qu'on a traversé ensemble dans ce foutu labyrinthe, tu... Tu n'as pas eu le courage de faire la seule chose que je ne t'aie jamais demandé ! Je ne veux plus te voir, toi et ta seule gueule !

Sous mes assauts, il continuait de reculer, il leva les bras face à lui, comme dans un geste de paix ou d'apaisement.

-Newt, n'avance plus. -Il désigna le fourgon derrière lui d'un geste de main- Ils vont te tirer dessus ! Arrête-toi et écoutes-moi ! Monte dans le van et laisse-moi t'attacher. Donne moi une chance, donne nous une chance !

M'arrêter ? Mais pourquoi faire ? C'est lui qui m'a permis de devenir comme ça. Tous mes membres se mirent à trembler. Et il veut... M'attacher ? Lui faisais-je peur à ce point-là ? Une chance ? Mais une chance pour quoi faire ?! Pour qu'il me séquestre comme un animal de compagnie pour que je ne fasse de mal à personne ? Sa dernière phrase finit par me mettre hors de moi.

Les Lecteurs sont des HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant