Obsédé par elle [EN CORRECTION]

⭐Partie 10⭐

 
  

  La vie m'avait mis des claques. Avec le temps j'avais fini par encaisser, mais j'étais toujours aussi faible, paraissait-il.
Si malgré tant d'années que j'avais passé aux côtés d'Amy, j'avais rompu pour une nana plus âgée que moi, fallait croire que j'étais un vrai idiot, que la vie allait continuer de me baiser et que jamais j'en tirerai des leçons.

Amy n'était pas parfaite certes, mais j'avais fini par m'adapter à elle et surtout à cette partie maniaque d'elle qui exigeait que la maison soit immaculée. Je songeais aussitôt à cet appartement luxueux dans laquelle je vivais présentement. Elle puait, elle ressemblait à une poubelle tant que des immondices jonchaient le parquet. Si jamais elle le voyait, elle aurait passé toute la vie à me sermonner.

Un petit sourire nostalgique naquit sur mon visage.

Elle me manquait horriblement !

--Oh mon Dieu ! S'étonna une voix non loin de moi.

  Je levai brusquement la tête et mon regard s'accrocha à celui d'Andrea.

Elle était juste en face de moi, appuyée sur la balustrade de son balcon, sa bouche formait un beau petit "O" dû à la surprise que lui causait ma présence.

Sa surprise m'arracha un sourire en coin.

--David...mais qu'est-ce que tu fais là?

J'harquai mes sourcils et la laissai dans l'ignorance.

J'aimais cette sensation, ce sentiment d'avoir un secret que d'autres voulaient savoir mais que vous seul détenait la clef du mystère...
Bref!
Je m'égarais.

Elle jeta un coup d'œil circulaire comme pour s'assurer de ses arrières, et chuchota:

--Dis...tu me suis c'est ça ?

J'éclatai de rire. Un rire factice qui n'avait que pour but d'intimider Andréa, chose qui eut l'effet voulu: Elle rougit.

Elle ne savait pas comme elle avait raison !

Je continuai de la mater.

Elle arborait un tailleur bleu marin qui épousait ses formes gracieuses et lui donnait un corps de jeune fille. Bien qu'Andréa soit plus grande que moi  elle avait une figure bien jeune. Un petit visage bien rond embellit par deux beaux yeux fendus en amandes. Sa bouche etait un peu boudeuse et pulpeuse. Andrea Frost était très jolie mais des mystères planaient sur elle. Bien qu'on s'est connu intimement, il me restait à connaître sa vie pour la connaître entièrement.

--David t'es là ?

J'étais impassible en apparence, réflexe que toutes grandes tête de la haute société armait leur progéniture.

Je ne l'avais pas encore pardonné ce qui s'était passé dans la salle des profs.

Je m'humectai les lèvres.

--Tu as perdu ta langue?

Ce n'était pas le fruit de mon imagination, elle venait vraiment de donner une note joueuse à la fin de cette phrase.

Je haussai un sourcil. En passant, j'avais un percing dans le sourcil gauche, mais je ne mettais plus d'anneau dans ce dernier…

--Tu commences vraiment par me ficher la trouille David. Dis quelque chose

Je grattai ma barbe rugueuse.

--Tu sais...je n'ai pas aimé le fait que tu m'ais appelé Mr. Jackson le premier jour.