Chapitre 3 : Le goût du sang

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Onze ans avait passé depuis la mort tragique de Rose. Onze ans de souffrance, de désespoir, de malheur entre autre. Charles Darkos avait pendant plusieurs années pleuré la mort de sa femme. Pratiquement toutes les larmes que son corps gardées en réserve. Ces yeux finirent par être sec. Rouge, souffrance, désolation mais aussi déchirement, peine, pour enfin arrivé à la colère. Voila tout ce qu'avait vu ses yeux passé. Voilà ce qui restait d'un mari aimant : de la colère. Envers son fils enfin... lui. Il ne prononçait jamais son nom car il ne l'avait jamais accepté. Pour lui, cet enfant qui à tué sa femme n'était autre qu'un étranger. Il n'était pas un Darkos même s'il portait son patronyme. Ou encore ces yeux...

Voilà Onze ans qui venait de s'écoulé. Et rien, je dis bien rien dans cette maison ne laissait pensé qu'une femme avait vécu ici. Ni qu'un garçon vivait ici. Vous pouvez demandez au voisins, si vous ne me croyez pas !

Mme Bertrand, la voisine de droite vous répondrait que l'homme qui vivait dans cet bâtisse n'avait qu'une fille. Et Monsieur Wige vous assurerait que Charles Darkos avait quittez sa femme après la naissance de sa fille. Aucun des deux ne connaissaient l'existence de Jules Darkos. Enfin de LUI, excusez moi. Et aucun des deux ne l'a connaîtra. Ce fut le serment que ce récita Charles avant d'enfermé LUI ( son fils ) dans le grenier. Bien sûr, il était encore en vie. Il le nourrissait, le blanchissait mais il ne lui parlait jamais. Il le détestait. C'était un démon. Et les démons étaient maléfiques...

Même sa sœur Naïg le détestait. Ils ne voyaient en lui que la mort. C'est tout ! Ils n'avaient aucune compassion pour cet être qui avait dû vivre sans mère et sans père. Personne ne lui adressait la parole. Il était enfermé dans le grenier nuits et jours depuis sa naissance. Il ne sortait jamais. Il n'avait jamais vu l'école, le métro, les avions, la télévision ( il l'avait déjà vu quand il descendait en douce dans le salon ). Jules ne connaissait personne. Aucun amis pour s'amuser avec lui quand il le voulait. Aucune soeur pour prêter attention à lui. Aucun père pour veiller sur lui. Aucune mère pour le réconforter.

Mais même - et je dis bien MÊME - après tout ça, il les aimait. Et oui, Jules aimait son père et sa soeur plus que tout au monde. Bizarre ? Non ?

Bref... les seuls amis qu'il avait c'était des livres. Des milliers et des milliers de livres. Son grenier en était remplit ( façon de parler, plutôt ces cartons en étaient remplis ). Cependant, si nous revenions à notre cher Jules Darkos. Qui était toujours endormi pour l'instant jusqu'au moment où, à bah voilà, le plateau de nourriture glissa dans le petit rectangle ressemblant à une boîte au lettre de sa porte. Il tomba avec un fracas sourd sur le sol. Il l'entendit et se leva. Le ramassa et contempla son petit-déjeuner... Pains rassis, beurre vieux d'un mois, verre de lait datant de je ne sais combien de jours et une fine tranche de saucisson :

-Trop cool du saucisson ! s'exclama Jules enthousiaste.

Il était lundi, et le lundi s'était saucisson. Une fois dans la semaine il avait le droit à une tranche de saucisson et une autre fois à un œuf au plat. Mais sa c'était quand son père était de bonne humeur, sinon il devait attendre la semaine suivante.

<< Qu'est ce que c'est bon le saucisson ! pensa-t-il >>

Il s'assit sur un carton et déjeuna. Sa chambre était toute petite. Au nord, il y avait une fenêtre en forme de demi-lune qui laissait filtrer la lumière. Et au Sud, une porte fermée à l'aide de deux verrous qui ne lui permettait pas de s'évadée. A l'ouest, se trouvait son lit. Il était simple, c'était un matelas posé sur le sol. Recouvert d'une couverture et accompagnée d'un oreiller. Or ,il était confortable. Cela il ne pouvait pas le nier. Et enfin à l'Est, se trouvaient des cartons. C'était sa chambre. Il repassa le plateau-repas vide par l'ouverture de la porte et partit observer le ciel de sa demi-fenêtre. Tout comme le jour de sa naissance, les coqs chantaient, les oiseaux piaillaient. Et la vie reprenait son cours normal. Sauf pour lui...

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 09, 2016 ⏰

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