Chapitre 2

17 1 1
                                    

 Dans les couloirs, le silence était pesant et très gênant. Je n'étais pas sure de vouloir savoir ce qui en était la cause, mais si je voulais pouvoir éviter cette fameuse cause il fallait bien que je regarde. En tournant la tête, je remarquai immédiatement l'attroupement qu'il y avait. Malgré le fait que les sorcières étaient vraiment belles et les loups séduisants, je ne pensais pas qu'ils causeraient un tel émoi.

  En me contorsionnant je pue enfin voir ce qui faisait boucher le corridor. C'était un garçon magnifique, il avait les cheveux d'un noir ébène et les yeux d'un vert émeraude. D'aussi loin que je pouvais être, je pu remarquer comment ses biceps étaient bien développés, je dois l'avouer, c'est la partie d'un corps masculin que je préfère.

Cela faisait déjà un moment que je le regardais et je n'avais pas remarqué que Carly me bousculait pour me dire d'avancer. Je ne voulais pas partir avant d'avoir su qui il était. Je me dégageai de l'étreinte de mon amie et essaya de découvrir son identité par les conversations que d'autres élèves avaient. J'en surpris une entre deux élèves :

-Il est tellement beau!!! Je ne peux pas croire qu'il est dans notre école. Dit l'une d'elle.

-C'est normal qu'il soit magnifique, c'est le fils de l'alpha suprême. Tu ne croyais tout de même pas qu'il serait laid. Lui répondit l'autre.

Alors c'était le nouvel élève, merde, il n'annonce rien que des ennuis.

Soudain, son regard croisa le mien et je me senti toute chose. Je ne compris pas ce qui se passait mais je ne voulais plus le sentir et surtout pas pour lui. Pour y échapper, je m'enfuie à toutes jambes vers mon prochains cours.

POV fils de l'alpha suprême

Ce regard m'a perturbé, tout autant qu'il m'a intrigué. Un regard d'un bleu si perçant que l'on pourrait croire qu'il vous observe au plus profond de votre âme. Par l'odeur de cette fille, je peux dire qu'elle est humaine, mais il y a un petit quelque chose d'autre, que je ne peux distinguer. Je pourrais chercher à en savoir plus, mais les humains me dégoutent. Pourquoi une espèces serait-elle si vulnérable et ferait le choix de ne pas évoluer dans la hiérarchie?

Je décidai de ne plus m'en préoccuper et me reconcentrer sur la foule devant moi.

- Écoutez! Je vous demanderais tous de vous déplacer et de me laisser passer. Je ne veux pas que vous me ralentissiez ainsi, je dois me rendre à mon cours. Plus vite j'y suis, plus vite je peux partir de cet endroit douteux.

Tout ceux qui se tenait autour de moi exécutèrent mes ordres, ayant peur des représailles de leurs actions.

...

À la fin de la journée, comme je ne voulais pas voir mes parents de si tôt, j'emmenai Zack, mon meilleur ami, faire un tour de la ville. Après deux heures, nous avions terminé de visiter ce qui semblait intéressant. Ce qui veut dire pas grand chose.

Depuis que mon père m'a dit que nous allions déménager dans cette ville, je me demande pourquoi. Pourquoi aller dans une ville que même Google ne trouve pas sur une carte et où la plus grande attraction de l'année est le festival du blé d'inde? Cela ne fait aucun sens! Notre famille est ultra-riche et nous prospérons. Nous aurions dû nous installer à Montréal ou même nous installer dans une autre province. Je nous imaginais bien dans une rue achalandé à Vancouver, avec les grands magasins et les restaurants de chefs internationaux.

Mon ventre gargouillant me ramena à la réalité. J'informai Zack que j'avais faim, mais je ne voulais pas manger dans un fast-food comme «La dent creuse» ou «Une faim de loup». Ces restaurants, qui tentent d'attirer leur nouvelle clientèle avec des jeux de mots plus ou moins réussis.

Je ne pensais pas pouvoir trouver un restaurant ayant de l'allure dans cette ville campagnarde, mais Zack en vit un qui semblait passable. C'était un restaurant-spectacle. Il est évidant que c'était géré par un vampire, puisqu'ils aiment être au devant de la scène.

En entrant, je remarquai immédiatement la grande scène mettant en vedettes de jeunes fées, chantant des chansons populaires. Une serveuse nous a conduis à notre table près du spectacles. Alors que je m'apprêtais à commander ma boisson, j'entendis une voix époustouflante, telle que je n'en avais jamais entendu.  Je me retournai vers la scène pour découvrir qui pouvait chanter ainsi, il y avait un humoriste. Évidemment, cela ne pouvait pas être lui. J'utilisai l'ouïe surnaturelle dont je suis doté, afin de déterminer la provenance de ce chant.

Cela venait des cuisines. Sans même m'en rendre compte, je marchait vers celles-ci. J'entendais plusieurs personnes me dire que je n'avais pas le droit d'y aller, mais je ne les écoutai point et continuai d'avancer. Arrivé devant les portes, je pris quelques secondes pour m'imaginer ce que j'y découvrirai: probablement une sirène, elles chantent si bien.

En entrant, je fut dérouté par toutes les odeurs différentes qu'il y avait. Les viandes qui grillaient, d'autres qui brulaient. Je sentais aussi une désagréable odeur de transpiration et de chaleur. Le bruit n'était pas agréable non plus. Je pouvais entendre une vingtaine de personnes se crier des ordres, il y avait aussi le bruit des casseroles qui s'entrechoquaient.

Tous ces bruits et toutes ces odeurs m'ont détournés de mon objectif: la jolie chanteuse de ballades. Je remis mon cerveau à l'ordre et me mis à chercher la mystérieuse voix. Je ne saurais dire quelle était la raison de cette curiosité, mais à ce moment, je n'écoutais plus ma tête.

Soudain, je la vit de dos. Elle était à la plonge. Mes pieds avancèrent tous seuls, sans que je ne leurs demande. Plus je me rapprochais d'elle plus je devenais nerveux. Je ne pourrais pas dire pourquoi, mais c'était le cas et je ne pouvais rien y changer.

En moins de temps que cela prenait pour dire soleil, j'étais derrière elle. Je ne perdit pas une secondes et lui tapotai l'épaule. Je la vit se redresser et commencer à se tourner.

Elle me regardait. Cette fille, celle de ce matin, celle avec les yeux d'un bleu océan. Elle me regardait en se demandant ce que je faisait.

-Qu'est-ce que tu veux, tu n'as pas le droit d'être ici.

Cette question me fit revenir de ma surprise. Pourquoi n'avais-je pas réalisé que si elle travaillais à la plonge, elle ne pouvait être qu'humaine. Malgré ma confusion, je ne pouvais pas me laisser me faire ridiculiser par une simple humaine.

-Mêles-toi de tes affaires et retournes à ta vaisselle!

Sans attendre sa réponse, je me retournai et allai chercher Zack pour partir immédiatement.

L'amour est plus fort que toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant