Water and milk story

Brique 5 : Coup de foudre et problèmes de famille

Une goutte, deux gouttes, trois, quatre, cinq, vingt et une, trente deux puis quarante six.

Mégan avait arrêté de compter, il y'en avait trop.

***

Alizée ne pouvait s'empêcher d'y penser, plus elle se disait d'arrêter plus l'idée s'approfondissait.
Et puis après tout pourquoi rendre le sujet tabou, Alizée était placée dans la case "bi", il n'y avait donc plus de soucis et de toute manière d'ici quelques temps tout le monde sera au courant, cela ferait l'affaire d'une journée avant que tout le monde se fasse à l'idée, oublie et en fasse une banalité.

De quoi devait-elle donc s'inquiéter?

Alizée avait eu le coup de foudre pour Mégan. Un vrai coup de foudre, pas une petite étincelle ridicule mais un coup qui vous réduit en cendre.

Mais en même temps le fait d'avoir Mégan pour "crush", comme diraient certains, avait quelque chose d'étrange et de bizarre.

****

Mégan se lève, enroule sa couette autour d'elle, se dirige vers la salle de bain et se fait un brain de toilette. Puis elle sort et s'habille, assise sur son lit, toujours sous sa couette.
En bas sa sœur fait un boucan de dingue.
« Elle n'a jamais été douée pour la cuisine », se dit Mégan intérieurement.
Sur ces paroles peu élogieuses, Mégan descend les escaliers de la petite maison. En bas sa sœur se démène pour retrouver une casserole perdue. Mégan quant à elle part à la recherche d'un bol, d'une brique de lait et de bons céréales, aussitôt dit aussitôt fait. Mégan se sert un bon bol de céréales qu'elle mâche avec la rapidité d'un félin assoiffé de sang. Après les avoir manger, elle avale goulument d'une gorgée le surplus de lait qui trainasse au fond du bol. Tout ça dans un timing parfait qui lui permet même de câliner sa sœur adorée.
D'ailleurs Suzie est en plein stress, le beurre a disparu, ainsi que la casserole et la vieille argenterie de mamie, et puis cet après-midi l'attendra un examens très important pour son avenir, décidément, il y avait de quoi détester le lundi.

***

À cause de toutes ces réflexions, elle était en retard.
En descendant les escaliers d'un pas léger, Alizée entendit les murmures de son père et peu de temps après les incantations les soupirs de désespoir de son mère.

— Ali chérie, ta mère n'arrête pas de me frapper, regarde, j'ai un bleu au front, il faut que tu m'aides, il faut que tu m'aides, il faut que tu m'aides je t'en supplie, susurra-t-il en tombant à la renverse sur un carrelage cassé de la cuisine.

— Alizée, va t'en ton père est encore saoul.

Alizée passe son chemin la tête basse, sa mère ne veut pas voir la réalité en face, son père n'est pas seulement ivre, il est devenu fou, et cela par la faute de cette femme égoïste qui lui sert de mère. Alizée aime ses parents plus que tout au monde, seulement ils ne pensent pas à elle comme ils le devraient. Son père a perdu les pédales quand il a apprit que sa femme le trompait tous les soirs dans son lit. C'était leur petit secret à toutes les deux, sa mère faisait entrer l'homme quand son père partait travailler et le faisait ressortir dès que celui-ci revenait.

Alizée en voulait à sa mère plus que tout, trois ans à faire semblant, à baisser le regard sur son assiette dès que papa nous demandait " Alors mes chéries, vous avez fait quoi de beau hier
soir? ", Alizée hésitait à chaque fois à ajouter d'un air cynique au discours merveilleux de sa mère que des bruits dérangeants l'avaient empêchée de travailler convenablement dans la soirée, mais elle s'abstenait toujours en voyant l'éclat dans le regard de son père.

Un éclat étincelant et brillant qui avait le pouvoir de rendre heureux chaque personne l'entourant. Un éclat disparu.

Jusqu'au jour où elle avait décidé de tout rapporter à son père tant la pression était épouvantable.

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Je sais je sais, ce chapitre et très court et tardif, même très tardif. Tous les lecteurs ont disparus. Mais si j'avais continué de l'écrire, vous ne l'auriez pas lu avant 2017...
alors voilà c'est court mais c'est là!
Bisous et BONNES VACANCES À TOUS!!