Amour Détestable

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La sonnerie de la fin des cours. En temps normal, c'est ma préférée, celle qui annonce ma délivrance d'une journée éreintante de cours. Sauf que nous ne sommes pas en temps normal, et qu'à ce moment précis elle m'annonce l'enfer d'au moins deux heures d'entraînement avec Tsukishima. Compte tenu de l'horrible souffrance que mon cerveau endure depuis ce matin, de l'absence totale de neurones qui n'ont pas daigné sortir de sous mon oreiller et doublé d'un horrible assaut du commandant Migraine, cet entraînement va être une véritable torture plus douloureuse encore que l'Enfer même. Mes jambes, elles n'ont plus ne veulent pas subir ce calvaire et me traîne lourdement et le plus lentement du monde vers ma mort. En arrivant aux vestiaires, les voix aigues de mes coéquipières, animées d'un enthousiasme que je ne peux définitivement pas partagé et dont je ne comprend même pas l'origine, finissent d'achever mes pauvres tympans. Je suis la dernière à arriver dans le gymnase, la capitaine me regarde les sourcils froncés et les lèvres pincées. Je peux clairement lire sur son visage "Bouge toi grosse limace où tu vas en entendre parler jusqu'à la fin de l'année". Je fais mon échauffement à l'écart des autres, avec la ferme idée de trouver la première excuse pour rentrer chez moi le plus tôt possible et rejoindre mes neurones sous mon oreiller. Alors qu'on travaille nos réceptions ( chaque centimètre carré de mes avant-bras hurle au meurtre ), l'équipe masculine entre dans le gymnase dans un joyeux brouhaha qui me décide à aller voir Hitomi-san pour lui demander une dispense d'entraînement. Alors que je me traînais d'un pas qui n'avait rien de gracieux vers le banc de touche, qu'une masse non-identifiée finit d'anéantir tout ce qui se situait au niveau de mon crâne pour ni laisser que le commandant Migraine au sommet de sa puissance. Je me retournais vers la direction de l'impact, me doutant déjà du coupable et de l'arme du crime. Un pauvre idiot avec une tête de ballon de basket, dont la couleur orange vif de ses cheveux était une véritables agressions pour mes pauvres yeux aux bord du gouffre, du nom d'Hinata Shoyo qui avait voulu faire son intéressant devant l'équipe féminine et qui venait de faire son service spécial "boulet de canon dans la tête des autres" dont il aurait pu tirer une fierté s'il ne tirait pas sans cesse dans le crâne de ses alliés. Après Kageyama Tobio, il avait fallut que ça tombe sur moi. Ce pauvre idiot qui ne sait pas encore les conséquences de sa maladresse s'incline devant moi en hurlant des excuses tellement fort que mon cerveau, après le coup qu'il vient de recevoir, abandonne l'espoir de distinguer les mots. C'est plutôt la tête hilare d'un certain blond à lunettes qui retient mon attention. A vrai dire, c'est la première fois que je voyais Tsukishima rire, même si on ne pouvait pas dire qu'il soit franchement mort de rire. Pourtant, le voir détendu me fait un effet assez étrange. Je suis tellement habituée à le voir cynique, narquois et mauvais, que j'ai l'impression de plus avoir la même personne que ce matin en face de moi. Je pourrais presque l'apprécier...

Ca y est, mon cerveau est définitivement hors de contrôle. Je me donne une demi-douzaine de claques mentales. Ce type est une ordure qui se fout de toi, Nijiko, tu ne peux pas l'apprécier. Ce champs lexical n'est pas compatible avec un mec aussi... Détestable!!!

Je me redresse fièrement, en ignorant du mieux que je peux la révolution populaire que les cellules de mon corps ont entamées contre moi, et je vais voir Hitomi-san en lui demandant si c'était possible que j'aille à l'infirmerie. Après une humiliation aussi cuisante, je dois impérativement rester seule pour ramasser le peu de dignité qu'il me reste pour affronter Tsukishima Kei. Heureusement pour moi, la superviseur est une bénédiction du ciel qui m'accorde tout le temps qu'il me faudra pour me remettre de mes émotions. Je quitte le gymnase en lançant un dernier regard derrière moi. Deux prunelles dorées me fixent avec insistance jusqu'à ce que la porte se referme. Une subite douleur âcre et amer remonte jusqu'à ma gorge et chamboule tout mon système nerveux me provoquant un douleur au niveau de la rétine. NON!!! Je ne dois pas craquer maintenant et surtout pas avec Lui dans les parages. Je secoue la tête énergiquement. Je ne lui ferais pas ce plaisir!!!


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Salut tout le monde!!!! Et non je ne suis pas encore morte :)

Déjà je m'excuse pour cette longue attente, je peux vous sortir l'excuse ô combien déjà vu des cours et des devoirs mais disons qu'avec le bac à la fin de l'année y a pas d'autres excuses valables et en plus je suis entrain d'écrire un autre livre à côté car avec une amie on s'est fait la promesse d'essayer d'être publiées à la fin de l'année, elle son manga et moi mon livre, du coup je suis en manque de temps total.

Je suis pas super fière de ce chapitre, le prochain sera surement mieux et je risque de le poster durant les vacances. En espérant que cela vous plaira ;)

Enjoy!!!!

Amour détestableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant