Chapitre 3

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Alouette décida de quitter la Russie avec Napoléon. Quant à Franklin, il resterait avec son père. Avant de partir, Franklin donna un portable Nokia 3310 ( il ne possédait pas beaucoup d'argent ) à Alouette. Ainsi, Elle rejoignit la France, vers sa forêt natale. Une fois arrivés, Napoléon sauta de son épaule pour s'agripper à un chêne. Il bondit de branche en branche et d'arbres en arbres. Il était rempli de joie. Alouette le suivit en courant et était heureuse de voir son petit écureuil si joyeux. Certes Franklin lui manquait, mais elle avait retrouvé sa forêt. Le soir, son portable sonna, c'était Franklin :

- Allô? Franklin ?

- Salut Alouette ! Comment se passe ton voyage ?

- Bien bien ! Je suis heureuse de retrouver mes bois, et Napoléon est si content ! On dirait une étoile filante !

- Ah tant mieux, tant mieux ! J'espère te revoir bientôt ma douce Alouette. Tu me manques énormément.

- Et moi, encore plus ! s'esclaffa Alouette.

- Je te laisse, mon père m'appelle. Au revoir !

- Au revoir !

Alouette aimait de tout son cœur Franklin. C'était son seul ami, celui qui l'avait apprivoisée. Son seul ami, et bien plus encore, après la nuit qu'ils avaient passé ensemble. Ils étaient amoureux. Quelques jours plus tard, Napoléon invita Alouette à faire le tour de la forêt. Ils marchèrent en silence sans un mot, ils appréciaient les chants des oiseaux, le bruissement de l'eau, et la douce brise dans les feuillages. Alouette sentait que Napoléon était inhabituellement calme. Il semblait heureux, mais soucieux. Enfin, il demanda :

- Alouette, j'ai quelque chose à te dire.

- Je t'écoute mon ami.

- Tu sais, je voulais te remercier de m'avoir ramené ici. C'est tellement agréable de revenir dans ces bois ! Aussi, je voulais te remercier pour toutes ses belles années à tes côtés. J'ai vécu une vie mouvementée, joyeuse et triste. Je me rappelle il y a onze ans, quand tu t'es retrouvée seule dans la forêt, et que je suis venu à ta rencontre. Tu avais si peur, alors je t'ai aidé. Tu m'as appris énormément de choses sur la vie, sur les Hommes, et la Nature. J'ai rencontré des gens formidables, Maître Senseo, Sheena, Asawa, paix à son âme, et Franklin. Je suis heureux que tu l'ai trouvé, il te protégera comme je l'ai fait. Sache que tu ne seras jamais seule, je serai toujours avec toi, où que tu ailles, dans ton cœur....

- Où veux-tu en venir, Napoléon ? répondit la voix grelottante Alouette.

- Je vais mourir Alouette, et on ne peut rien y faire... Ce soir, j'irai dans notre ancien arbre, et je m'endormirai pour l'éternité...

- Comment peux-tu dire ça ? On ne peut pas prédire sa propre mort ! C'est insensé ! pleura Alouette.

- Je le sens... Ne pleure pas pour moi ma petite. J'ai vécu une très longue vie pour un écureuil. Il faut maintenant me laisser partir.

Alouette prit dans ses bras son cher écureuil, et pleura avec lui. Le soir, elle l'accompagna sur le chemin de la mort. Au moment des adieux, Napoléon coupa quelques-uns de ces poils, les tressa, ce qui fit un bracelet roux. Il lui donna. Alouette embrassa Napoléon, et le regarda grimper dans l'arbre. Elle resta un moment à attendre, puis un éclair foudroya l'arbre de Napoléon, comme un signe. Voilà comment s'acheva la vie de ce brave écureuil.

 Voilà comment s'acheva la vie de ce brave écureuil

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La Folle Histoire D'AlouetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant