Chapitre 2

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Le vin avait totalement fini de l'étourdir. Il se laissait doucement bercé par les rires des femmes de l'auberge et par l'air saturé d'effluve d'alcool. Que cette atmosphère lui avait manqué et il n'aurait pour rien au monde rater une occasion de venir dans une taverne pendant qu'il était à terre. Il jura dans un demi-sommeil, pourquoi est-ce que le coq n'autorisait jamais à remplir les soutes entièrement de vin. Décidément si il n'y avait pas le cap'taine, ça aurait fait longtemps qu'il se serait fait la mal. Ce cap'taine alors...

"- Mais c'est ce bon vieux Lapoudre, alors comment ça va, je ne me serais jamais douté à te trouver ici!"

L'interpellé en question ouvrit un œil en reconnaissant la voix et bougonna:

"- Ma doué, c'est qu'il se croit drôle l'autre avec ses blagues, si tu veux une raclée je te prends quand tu veux. Mais t'es trop couillon pour affronter tes emmerdes seul.

- Du calme Lapoudre on n'est pas venu à trois pour te coller une racler.

- A trois, moi bourré comme un trou, je sais mieux compté que toi. Où tu le voit ton chiffre trois Antoine?

- Merde Charles n'est plus là, c'est pas bon ça!

- C'est sur dès qu'on le voit plus ça veut dire qu'on va se faire canarder par un de ces salauds de cocu.

- Dégagez, dehors, sort tout de suite de ma taverne, tonna une voix venant de derrière le comptoir.

- V'là ce que j'disais.

- Et merde cet enfoiré est irrécupérable" et le dénommé Antoine sortit en trombe de la taverne sous les coups de feu du patron. Resté seul avec le troisième il déclara:

"- Bon et si tu me disais pourquoi vous êtes venus Deniel?

- Le cap'taine a dit qu'on réappareillerait plus tôt que prévu, si tu veux être en mer ne soit pas en retard Lapoudre."

Et il sortit sous le flot d'injure lâchait par son camarade.

Bon si il fallait y allait, qu'on y aille mais pas sans alcool pour le trajet, après cette résolution, il sortit à pas chancelant, embarquant sa bouteille à demi-pleine.

Après avoir parcouru la moitié du chemin, ce qui était relativement un exploit avec tout l'alcool qu'il avait ingurgité, il décida que le chemin serait moins difficile sans sa bouteille. Il ne serait donc pas en retard si il la terminer maintenant.

Il avait à peine porté le goulot à sa bouche qu'un coup de feu éclata le frôlant de peu. Son sang se figea il s'arrêta et regarda dans la direction du tireur, rien que la nuit noir. Un deuxième coup éclata il se mit alors à courir. Un de ces satanés chiens était à ces trousses, et un chien très dangereux pour l'avoir ainsi attaquer dans le noir. Un nouveau coup frôlât de près son oreille. Et merde qui pouvait bien être à sa poursuite à moins que... Non! Impossible! Un troisième coup de feu fit voler sa bouteille en éclat. Quoi se lâche osait s'en prendre à sa bouteille avant qu'il ne l'ai fini! Pris d'une rage folle, il bifurqua d'un coup et se plaça dans un angles mort, près à en découdre avec les restes de sa bouteille vide.

Des pas se firent rapidement entendre, ho que oui, il allait en dégusté cet enfoiré, la déstruction de son alcool avait fini par lui rendre sa lucidité et ses instincts de combattant reprenais le dessus. Le voilà c'est le moment...

"- Alors Lapoudre, on s'est mis au sport, aurais-tu enfin réussis à quitter ta chère bouteille? déclara le jeune homme qui venait d'arriver.

- Ma doué, Cap'taine, c'est que vous m'avez fait peur, je croyais que c'était encore une de ces saloperies de chiens enragées soupira Lapoudre en relâchant les restes de sa bouteille.

- Une attaque?

- Oui et ils ont même eu ma bouteille, ces salauds.

- Serait-ils déjà au courant?

- Le Cap'taine se serait-il fait des ennemis?

- On peut dire ça et des ennemis étrangement bien renseignés.

- On aurait pas un de ces chiens de vendus à bord, Cap'taine?

- Peut-être, pour savoir qui attaquer.

- Mais alors le vétéran et l'ingénieur sont en dangers, c'est qu'ils pourraient se faire tuer, eux.

- Non aucun problème pour ces deux là. Louis est en rapport chez les supérieurs et le vieux Paul est sur le bateau avec Chris.

- Ma doué un traître sur la sirène.

- Il vaudrait mieux que tu rentres toi aussi, les rues ne sont jamais sûr à cette heure ci.

- Bien Cap'taine"

Et le capitaine disparut dans une ruelle sombre le menant vers son lieu de rendez-vous.

***


Marine rêvassait sur son lit, elle était arrivé à un stade où à force de pleurer on ne sait même plus pourquoi on pleure . Elle aurait même douté de la réalité de cette journée, si le vacarme du flot d'invité se déversant dans l'allée principal ne le lui rappelait pas constamment.

Depuis quelque temps un bruit se faisait entendre du côté de sa fenêtre, Marine n'y avait pas prêté attention jusqu'alors, mais ce bruit commencer à ce faire insistant. Pensant avoir mal fermé le volet, Marine soupira et ouvrit la fenêtre. Un projectile passa alors juste à côté de sa joue, encore un peu sonné elle regarda machinalement l'objet qui venait de pénétrer sa chambre, c'était une pierre. Heureusement le fait de se penchait en avant lui permis d'éviter le second projectile qui qu'en à lui traversa entièrement sa chambre . C'était encore une pierre à la seule différence près que celle-ci était entouré d'un papier.

Marine le lut étonner, puis parti dans un grand éclat de rire.

 Ainsi donc il avait appris la nouvelle et il comptait l'enlever! S'il n'y avait pas ce stupide banquier en jeu, c'est sur sa joue qu'elle lui aurais mis sa main.

Tout cela aurait été si différent si Alex lui avait demandé sa main dans les règles l'année dernière, rien de tous cela ne se serait produit. Si seulement il n'y avait pas eu... Non il ne faut surtout pas ressasser le passer, cela se sert à rien.

Au loin on entendait le porteur du message détaller. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre.

Histoire de CorsaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant