Chapitre 7

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Je revenais du supermarché, les sacs à la mains quand j'arrive devant la porte de la maison familial. Je pousse légèrement la porte qu'est entre-ouverte. Ce n'est pas normal, ma génitrice est bien trop organisées pour oublier de fermer la porte à clés derrière elle.

Des cris.

Quand j'arrive dans la cuisine, l'horreur.

Ma mère au sol, mon père sur elle pour l'immobiliser et de ses mains en train de compresser son cou.

Mes yeux croisent ceux de celle qui m'a mise au monde. Mon père que j'admirais tant ne me regarde même pas, trop occuper à étrangler cette femme qu'est censée être la sienne.

Je suis pétrifié. Les yeux de ma mère commencent à se voiler, son cou prend des couleur inhabituelles et son souffle se coupe. Un dernier regard.

Elle me supplie, je le sais, mais je ne l'aime pas. Je ne l'ai jamais aimé. Pas une fois en 19 ans elle ne m'a adressée une seule seconde d'affection.

Et mon père, si gentil avec moi. Si méconnaissable en ce moment.

Ce mec qui m'a appris des principes que lui même ne respecte pas.

- Salope !

Ce mot me ramène à la réalité. Il m'a appris à traiter la gente féminine comme il se doit mais il ne le fait pas avec sa propre femme.

J'attrape le couteau de cuisine posé sur le plan de travail. Ma mère était en train de s'en servir quand il lui a sauvagement sauté dessus.

Dans la précipitation, mais sans réellement le vouloir je roues de coups de couteau mon père. Son dos est transpercé plusieurs fois d'affilé, je crû ne plus pouvoir m'arrêter jusqu'à ce qu'il s'effondre au sol.

Les mains tremblantes, je lâches mon arme, qui, dans un bruit cinglant tombe sur le carrelage. Ma lèvre inférieur se met à trembler, mes larmes ruissellent sur mes joues. Mes yeux se posent sur mes mains tachées de quelques gouttes de sang. De son sang, qu'est également le mien.

J'ai tué mon géniteur, mon père, mon modèle. J'ai tué celui que j'admirais, celui qui m'a élevé avec amour.

Ma génitrice reprend son souffle difficilement.

- Maintenant pars.

- Quoi ?

- Pars ! Je me ferais prendre à ta place. Pars te dis-je.

Je l'observe une dernière fois.

- Je ne t'aime pas pour autant.

- Je sais.

J'ai tué la seule personne que j'aimais et qui m'aimait, mais j'ai ce soulagement, cette satisfaction. Je suis libre, et cette femme qu'est ma mère est sauvée, bien qu'aucune compassion envers elle ne s'est formée en moi.



Je me réveille de nouveau en sursaut dans cette pièce nocturne. Le rythme cardiaque des plus rapide et des gouttes de sueur s'échappant de tous les ports de ma peau.

Je vais dans la salle de bain et regarde mon visage dans le grand miroir.

Un flash de quelques secondes apparaît. Mon visage de mes 19 ans couvert du sang de mon père.

De mes mains mouillées je me rince le visage comme pour faire partir cette image horrible de moi adolescent.

Le reste de la nuit. Je l'a passe les yeux ouverts. Il est impossible pour moi de me rendormir.


Smooth Criminal [Tome I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant