Aucun doute, ils étaient en Afrique. Cette île était extrêmement plate, un mélange entre la forêt tropicale et la savane tropicale. Natasha suivait Rogers, restant proche de lui alors qu'il traçait son chemin à travers l'épaisse verdure de la forêt. C'était une vraie pagaille, avec d'énormes arbres qui élevaient la canopée jusque très haut dans le ciel et répandaient des racines énormes partout sur le sol forestier qui les faisait trébucher sans cesse et rendait leur progression compliquée. Des vignes en fleurs et des plantes qu'elle n'avait jamais vues auparavant recouvraient entièrement chaque surface imaginable. Elle aurait pu trouver ça très beau dans d'autres circonstances. Le sol était mouillé, plein de mousse, de feuilles pourries en décomposition, le tout formant un limon particulièrement glissant. Il n'y avait aucun chemin tracé, c'était difficile de garder le cap sur une direction en particulier sans pouvoir voir le ciel. Rogers avait l'air de savoir où il allait, elle se surpris à lui faire confiance sur ça parce que malheureusement elle ignorait leur orientation depuis le début de leur randonnée. Il traçait son chemin à travers la brousse épaisse ; le bord de son bouclier était apparemment très tranchant lorsqu'il était utilisé avec toute la force du soldat. Il l'utilisait pour couper les branches et les dégager le passage. C'était un travail très bruyant, de gros " brooooch" dont Natasha était certaine qu'il attirerait tout le monde a porté d’ouïe. Néanmoins, elle ne lui fit aucun reproche pour faire un boucan pareil. La végétation était simplement trop dense, leur progression était déjà suffisamment ennuyante et lente à mourir, l'idée d'aller encore plus lentement était plus que déprimante.Il faisait chaud comme dans un four. Au début la température ne l'avait pas gênée plus sur ça, mais alors que les minutes passaient et que leur marche se prolongeait, l'humidité commençait vraiment à devenir problématique. Chaque prise de respiration revenait à aspirer de l'air chaud au travers d'une épaisse couche de sueur sur tout son visage. La chaleur se rependait partout, sa peau, ses cheveux, sous son uniforme. La sueur s'accumulait sur son cuir chevelu, sous son uniforme et sur chaque surface exposée de son corps, collante et désagréable. Elle pouvait le voir sur lui aussi, perlant en de grosses gouttes à la base de son cou, s'infiltrant au travers de son uniforme bleu foncé au niveau du bas de son dos et de parts et d'autres de ses épaules. L'air étouffant lui pesait sur le moral comme s'il s'agissait d'un réel poids physique, tout autant que les griffes de la forêt qui agrippaient ses vêtements et cheveux. Des insectes bourdonnaient aussi autour d'elle, s'ajoutant au côté déplaisant de cette petite randonnée. Il ne lui restait qu'à prier pour qu'ils débouchent vraiment sur quelque chose et ce n'était pas gagné étant donné qu’autour d'eux tout se ressemblait. De grands troncs d'arbres recouverts d'une mousse si vivace et d'un vert si clair que c'était à se demander si l'arbre n'était pas malade. Ça lui donné mal au cœur. De son côté Steve ne parut pas affecté du tout.
Mis à part la transpiration qui le recouvrait, il ne semblait absolument pas dérangé. Elle regardait avec plus d'attention qu'il n'en fallait, les muscles des bras et du dos de Steve qui travaillaient débroussaillaient avec harder le chemin qu'ils empruntaient. Il n’avait pas prononcé le moindre mot depuis qu'ils avaient quitté la plage, se concentrant uniquement sur son travail de débroussailleur et le silence commençait à devenir pesant. Il n’était pas gênant en soit, mais simplement... chiant. Elle s'obligea à se dire que c'était mieux comme ça, qu'elle ne devrait pas gaspiller sa salive ou son énergie pour quelque chose d'aussi stupide que du bavardage (elle détestait bavarder). Mais elle n’aimait pas ce silence, ce qui était bizarre puisque cela ne l’avait jamais gêné auparavant. En plus, elle n’aimait pas le fait qu'il soit devant elle, elle aimait être en tête. Elle sentait la fatigue monter après toute cette marche qu'ils avaient faite. Ses blessures et la chaleur ne faisaient qu’aggraver sa fatigue, rendant plus difficile encore pour elle, le fait de suivre sa cadence. Elle ne pensait pas qu'il l’avait remarqué et elle n'allait certainement pas le laisser s'en rendre compte. Peut-être était est-ce stupide voir même totalement ridicule, mais l'idée même de lui révéler ne serait-ce que la moindre de ces faiblesses ou de se montrer vulnérable devant lui la révulsait. Il lui avait déjà sauvé la vie une fois ; la dernière chose qu’elle souhaitait à présent c'est qu'il pense qu'elle avait besoin de son aide. Elle pensait vraiment ce qu'elle avait dit à propos de ne pas être une putain de Demoiselle en détresse. Qu'est qu'il penserait d'elle si elle n’était même pas capable de suivre le rythme ou pire, si elle tournait de l’œil à cause d'une insolation ou d'un truc du genre ?
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Heat Wave ( VF) TOME 1 THE HEART OF THE STORM
FanfictionCette histoire est la traduction française de la superbe Fanfiction de TheGrayTigress Heart of the Storm publiée sur Ao3. Si vous êtes à l'aise avec l'anglais je vous conseil fortement la version originale dont voici le lien: http://archiveofou...