Chapitre 2

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La nuit avait été courte pour le laird Mackenzie. Après le départ de sa future épouse, il s'était entretenu avec le laird Mcgregor sur leurs accords et le mariage. La date avait été fixée pour le début de l'été et la fin du printemps, où le temps est plus clément pour festoyer et voyager. Logan n'avait pas encore eu l'occasion de parler à sa future épouse sans les regards et les oreilles qui trainent des deux clans. Le physique d'Ailsa l'avait envoûté et il voulait la connaître un peu plus. Il avait peu de temps pour lui parler en tête à tête avant de repartir sur ces terres. Le réveille ne fut pas si facile. Pour l'achever, il alla plonger dans le lac situé à proximité du château. Quand il arriva à l'abord du lac, il vit que ses hommes avaient décidé d'en faire de même. Il n'avait pas pour habitude des bains chauds dans des tubes. Rien de mieux que l'eau froide et revigorante du lac. Ses hommes l'accueillie avec un hochement de tête. Duncan, son bras droit vient lui parler.

- Logan. Comment vas-tu ?

- Bien. Le laird veut déjà mettre en œuvre nos accords alors que le mariage n'a pas encore eu lieu. Je lui ai dit non. Cela ne lui a pas vraiment plu.

- J'ai bien vu son avidité. Il connaît le pouvoir de ton nom. J'ai l'impression qu'il veut se débarrasser de sa fille.

- Oui, j'ai eu cette impression. Comment l'as-tu trouvé ?

- Elle est belle mais un peu renfermée. Dit Duncan

Duncan avait mis le doigt sur un point important. Logan avait trouvé cette fille belle mais très distante avec les hommes. Sûrement le fruit de son éducation. Les négociations menées par son défunt père concernant le mariage stipulaient qu'elle ne devait pas avoir de contact avec les hommes. Il se promit d'en apprendre un peu plus. Il pouvait bien faire cet effort, car il allait devenir mari et femme.

Ailsa avait passé une nuit de sommeil mouvementé. Au réveil, elle était perdue. Maddie était venue l'aider à se préparer. Comme elle s'y attendait, son père lui avait demandé de se rendre dans son bureau. Il avait sûrement des remarques à lui faire sur son comportement de la veille. Ailsa y alla à reculons et crains de se faire à nouveau violenter. Maddie l'a accompagné jusqu'à la porte du bureau de son père. Comme elle en l'habitude, elle attendra devant pour réparer les dégâts. Ailsa prend une grande inspiration et frappa. Elle n'attendit pas beaucoup avant d'obtenir l'autorisation d'entrer. Son père était seul dans son bureau. Elle s'avança dans la pièce en refermant la porte derrière elle.

- Bonjour Père.

- Ailsa. Te voilà enfin. Tu sais que je n'aime pas attendre.

- Excusez-moi Père. Fut la seule chose qu'elle trouva à répondre

- Je peux savoir ce qu'il t'a pris hier soir. Tu es partie comme une voleuse. Tu as de la chance que Lord Mackenzie n'en a pas pris ombrage.

- Je pensais bien faire père. Vous m'avez toujours dit qu'une jeune fille devait aller au lit à cette heure. Je n'ai fait que respecter vos ordres.

Ailsa regretta ses paroles à peine prononcées. Elle aurait dû se taire, mais c'était trop tard. A présent, elle devra assumer les conséquences.

- Je n'aime pas que tu me parles de cette façon. Tu vas recevoir une correction jeune fille.

Son père pense que les hommes sont bien plus supérieurs aux femmes. S'il avait tenu qu'à lui, jamais elle n'aurait été éduquée à la lecture, l'écriture et le calcul. Une femme ignorante est bien plus facile à manipuler qu'une femme instruite. Ne pouvant pas déroger aux conditions pour que le mariage ait lieu, il avait accepté que sa fille soit instruite. Ailsa avait fait partager ses connaissances acquises à Maddie qui avait mis du temps avant d'accepter à apprendre ses choses-là. Tout cela, bien évidemment, c'était fait dans le plus grand secret. Laird McGregor n'en avait jamais rien su. La punition étant inévitable, elle se mit en position. Le buste allongé sur la table de travail de son père. Son père ouvrit sont corset pour avoir accès à ma peau de son dos où des cicatrices anciennes étaient visible témoignage des violences passé. Les coups de ceinture ne tardent pas à claquer. Ailsa fessait tout pour ne pas verser de larmes, preuve de la douleur qu'elle endure. Elle voulait être forte comme un ultime affront. Quand il eut fini, il lui fit signe de déguerpir de son champ de vision.

Histoire d'highlander, Tome 1: Le mariage arrangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant