Un bonbon ou un sort ?

Déguisement et en avant !

Ce soir on range les contes de fées. Finit les princesses, licornes et films dramatiques à en noyer le canapé. Cette soirée est placée sous le signe de la peur ... et aussi du sucre ! Parce qu'on va pouvoir se goinfrer de toutes les friandises qu'on aura récolté. Ce soir c'est Halloween et on va s'éclater comme des petits fous ! ... Si seulement j'avais pu vous dire ça.

Cela fait une semaine que Halloween est passé et je ne digère pas encore totalement ce qu'il m'arrive. Mes amis me considèrent à présent comme un monstre, je vous laisse cependant juger par vous-même.

Les cloches sonnait 8h du soir. J'étais chez moi en train de me préparer car nous avions prévu de nous rejoindre à 9h tapante devant la maison de Lucian. Un problème survint alors à moi : mon déguisement s'était vu refait à neuf par mon chat. Hors de question de sortir avec une poubelle pareille ! Je descendis voir ma mère et lui expliqua le problème, puis, comme toutes les mères du monde, elle trouva une solution :
- Prends-donc ton smoking dans l'armoire et ajoute-y de la sauce tomate en guise de sang. Ensuite va voir dans la chambre de mamie, elle laisse toujours trainer un dentier de secours dans le tiroir de sa table de nuit. Reviens enfin me voir, je te maquillerai et tu ressemblera à un vrai petit monstre.

Sans plus attendre je m'exécutais puis vint me regarder dans le miroir. Je portais un smoking tâché de faux sang avec des canines pointues -oui, le dentier de mamie est pointu car c'est plus facile pour manger la viande, oui, ma grand-mère est bizarre - et avais la peau blanchâtre. "Un vrai petit monstre" qu'elle disait ? On dirait plutôt quelqu'un qui a la gerbe et qui ne sait pas manger proprement ses spaghettis bolonaises. N'ayant cependant le choix, je n'eût d'autre solution que d'accepter le déguisement que je portais.

Fin prêt, j'enfilais mon sac qui me permettrais de stocker tout les bonbons que j'aurais récolté, je fit un bisou à ma mère, un câlin et un bisou à mon père - c'est en effet du favoritisme -, puis partis de la maison pour rejoindre mes amis qui m'attendais.