Le stylo de l'écrivain

     J'ai été réveillé quand Il a allumé la lumière. Il a commencé par se faire un café, puis Il s'est approché de moi et mes frères, dans notre pot à crayons. Je suis son préféré, cela fait quelques temps qu'Il n'utilise que moi. Aujourd'hui, Il veut que je laisse mon encre sur le carnet bleu. Il commence à me faire écrire une nouvelle histoire. L'histoire d'une enfant reine qui doit sauver sa peau. Soudain, on sonne à la porte. Il se lève en me gardant dans la main, et va ouvrir. C'est son ami, Gérard, je crois, que je n'aime pas du tout.

     "Alors, déjà en train d'écrire ? Lui demande Gérald. John, viens donc te promener, laisse tes carnets et tes crayons ici !"

     Il me met dans la poche de sa veste, met le carnet vert dans l'autre poche. Et par dehors avec l'autre. C'est la première fois que je vais dehors ! J'ai toujours été dans l'emballage avec mes frères, dans le pot à crayons, ou dans la main de l'écrivain. Que le monde est beau ! Il y a beaucoup de bruit. Germain parle avec Lui, même s'Il n'est pas beaucoup intéressé.

     Soudain, Il me prend et écrit une autre histoire dans le carnet vert. Que je suis heureux, là, dehors, avec Lui. Puis on va dans un café, ou un bar, je n'ai pas très bien compris. Il me pose sur la table, et range le carnet vert. Il joue avec moi le temps que sa boisson arrive. Puis Il me pose à nouveau sur la table. Il boit sa bière et discute avec Gérard, pendant que je regarde autour de moi.

     Puis je vois qu'Il s'en va en me laissant sur ma table. Il m'oublie ! Non ! Mais que vais-je devenir ?! Un serveur arrive, nettoie la table sans me voir, et me fait tomber par terre. Au secours !

     Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, à attendre, mais je fini par être ramasser par un ado. Celui-ci me prend sans délicatesse me met dans sa poche, avec son portable, des bonbons, de la petite monnaie et des papiers. Il fourre sans arrêt sa main dans sa poche pour prendre son fichu portable ! Ou des bonbons ! J'étouffe là dedans, moi ! Enfin, il me sort de là ; on doit être chez lui. Mais qu'est ce qu'il me fait écrire ? Ce n'est pas une histoire, et c'est bourré de fautes ! "Charlemagne a été couroné en 800, et fu enpereur de la Franse";"Henri 4 fu açassiné en 1610 par Ravaillaque"... Mais qu'est ce que c'est que ce bazar ?! Le pire, c'est qu'à chaque phrase, il faut qu'il me mâchouille ! C'est dégoutant ! Mais que fait il maintenant ? Il me met dans une trousse ? Mais ils sont tous cassés dedans ! Je ne vais pas faire long feu ! La prochaine fois que je sors de là, je me fais oublier. Je veux durer longtemps !

     Ça doit être la nuit, on ne bouge plus. Tout le monde est silencieux, ils ont du perdre leurs langues. J'ai pourtant essayé d'engager la conversation avec un morceau de crayon gris, mais il n'était pas bavard. La gomme était en miettes, ce n'était pas la peine d'essayer, et je trouve les ciseaux trop peu sociable pour vouloir m'en approcher. D'ailleurs, ils m'ont dit"Shut up!", ça doit être des ciseaux espagnols. Je n'ai jamais appris de langue étrangère.

     Enfin, je sens la trousse bouger. Sauf qu'elle bouge tellement que j'ai le mal des transports. Je vomis de l'encre au fond de la trousse et me sens un peu mieux.

     Enfin ça a arrêté de secouer, mais ce n'est pas pour autant qu'on peut sortir.

     Jamais mon Écrivain ne m'a traité comme ça ! Moi, un honorable stylo noir ! Cet enfant est irresponsable !

     Il ouvre la trousse, et me saisit sans délicatesse. Mais enlève tes sales pattes de là ! Abruti ! Et il me fait écrire encore une fois des horreurs ! "l'Antiquité sai terminer par la chutte de l'anpire d'ocsidan."

     Là, c'est trop. C'est trop pour ma pauvre petite mine.

     J'essaie de freiner mon encre, pour qu'il écrive mal. Je m'en fiche si j'atterie dans une poubelle, mais je ne reste pas avec lui !

     Par chance, il me jette par terre. Oh! Il y a plein de paires de pieds ! J'espère que personne ne va me marcher dessus. Quelqu'un me ramasse ; pitié, pas la brute ! Non , c'est quelqu'un d'autre, une fille on dirait. En tout cas, elle me prend avec plus de délicatesse que l'autre. Elle me garde un moment dans sa main, puis elle me met dans sa trousse. Ici c'est tout de suite plus chaleureux ! Les crayons entament la conversation, la gomme se met à chanter, et les ciseaux me hurlent bienvenu. Je fini par apprendre que la fille s'appelle Sophie, et qu'elle écrit des histoires mais elle a du mal (on ne m'a pas précisé pourquoi). J'ai pu me vanter d'avoir appartenu à un grand Écrivain, et ils m'ont regardé avec admiration. Sophie ouvre régulièrement la trousse, mais ce n'est jamais moi qu'elle prend.

     Enfin, elle me choisit. On doit être chez elle. Elle commence une histoire (elle est bourrée de fautes d'orthographe, mais je suis enfin dans mon élément !), mais elle raye tout, et recommence. Puis elle barre à nouveau son texte. Elle a vraiment du mal à l'écrire, son histoire ! Elle recommence son histoire. Cette fois, je lui corrige automatiquement ses erreurs. C'est déjà plus facile d'écrire une histoire sans fautes ! Tiens, elle l'a remarqué ! Elle a l'air contente. Mais n'a toujours pas d'inspiration. Elle raye tout de nouveau. Alors, je guide sa main, et j'écris. J'écris mon histoire, mon histoire depuis ce matin où Il m'a oublié dans ce café. J'écris. J'écris l'histoire d'un stylo noir, j'écris mon histoire, j'écris. J'ÉCRIS !!!!

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Bonjour !
Je viens de m'inscrire sur wattpad. J'ai écrit cette histoire il y a longtemps, mais c'est une que je veux partager.
J'écris toutes sortes d'histoires, et j'ai voulu trouver l'explication d'où me venait mon inspiration.
Alors, voici la réponse !

SVP, dites moi ce que vous en pensez, c'est très important pour moi.

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