JUSTE DES MOTS

alchimie des mots

Belle voyelle que l'on modélise au son d'une plume homérique,

sous la mains d'un écrivain solitaire, mais nostalgique.

Ardeur des mots qui se couchent sur le blanc papier rustique,

d'un vieil érudit pour qui sonne le glas d'une rubrique nécrologique,

cercueil de bois au fond d'une tombe machiavélique,

qui se demande qui est se moribond qui gît sous un linceul archaïque.

Fantômes des être qui rodent dans une nuit vampirique,

aux milieux des tombes ou les mortels se fond énigmatiques.

Balades des mots dans les allées du Père Lachaise pour nostalgiques

qui sillonnent ce labyrinthe ou poètes, écrivains, chanteurs clament des allégoriques.

Tombes muettes depuis l'éternité ou les noms se font emphatiques,

poètes oubliés sous les stèles de pierre brisée exposant la rhétorique

avec des vers imbibés de lamentations à la fois glauque et volcanique.

Paroles qui s'égarent au delà des murs qui se font pharaoniques,

grandeurs des demi Dieux, sculptés dans des pierres cosmologiques

refoulement des mots pour ceux qui se déclament linguistiques

Faux créateurs d'un langage unique écrits par de faux alphabétiques

Faux croyants incultes, serviteur d'une doctrine ensorcelée et ésotérique

dans des corps corrompus qui chantent autour d'un feu diabolique.

Mots décadent qui s'accrochent à un univers sphérique,

qui ne tourne plus rond, néant devenu poussière atomique

Poètes désenchantés par la vulgarisation des mots devenus cacophonique,

qui ne résonnent que par le biais des langues atrophiées et cynique.

Grands penseurs universels qui  catalysent les mots sous forme syntaxique,

au milieu des phrases perdues dans les brumes glauques et ironiques.

Désaccord des mots dans le néant quadrangulaire et hémisphérique,

des temples circulaires où l'on bouscule les mots devenus hermétique.

Vibration des mots cellulosiques sur un parchemin maléfique

qui se dérobe sous la venue d'un vent frémissant et lunatique.

Musique symphonique en perdition, dans un opéra fantasmagorique,

Notes en frénésies sur une partition devenue pathétique.

La voix d'un artiste cynique, qui dérange les anciens épigrammatiques,

sur une scène démembrée de tout décor classique, pour ces nouveaux romantiques.

Vieille pellicule d'un temps passé, qui ronronne dans un écrin statique,

ou les images se bousculent sur un écran noir électrostatique.

Vieux films en noir et blanc sur un panneau feutré et monophonique.

Majuscules qui se bousculent sur un terminale fantomatique,

interrogation d'une craie blanche sur un tableau sadique

exclamation d'un point pictographique, qui se fait fatidique,

alphabet nuancé qui se balance entre deux portiques.

Suicide prématuré pour une voyelle déclassée et anarchique,

accent circonflexe qui chapeaute les voyelles académiques,

sur les pages d'un dictionnaire alphabétisé par de faux prophétiques.

Altercation des mots, d'un poète muet sur une scène philosophique,

renversant sur les monuments les vieilles idées socratique.

Débandade des lettres asymétriques d'un point de vue orthographique,

sur une discorde grammaticale, désapprouvée par les lyriques.

Sonnets archaïques d'un livret galant en prose épique

sublimation du héros qui connait hélas, une fin tragique

Calligramme de maître pendu sur un mur monothéique

qui déforme la rime squelettique sur font de papier féerique

Costume de scène, pour des acteurs muets des mots sémantiques

Conteurs d'histoires romanesques délectées devant une foule hermétique

Coordination des mots qui s'essoufflent dans les mémoires somnambuliques 

qui ne cherche plus à relier les mots sages et authentiques

Vieux manuscrits méprisé dans les cloaques d'un bibliothèque antique

beaux livres délicatement entreposés sur des étagères de bois bucolique

sauvageries des mots rebelles qui chuchotent entres des pages fanatiques

d'un livre ombrageux et maléfique, souvent propice à des idées idéologiques

Révolution d'un auteur en détresse, esquivant des missives utopiques

qui renvoi les mots flottés sur des vagues chaotiques

Diction des lettres décryptées du haut d'une tribune encyclique

orateur, qui du haut de sa chair , dénonce toutes cabalistiques 

voyagent ainsi les mots crayonnés sur vélin, par des mains alchimiques

c'est ainsi que renaissent les mots supplétoires, sur des bancs archangéliques

je ne suis point, un alchimiste des mots

je suis juste un créateur, que dessine les maux .