Elle peignait toujours à la même place, le petit banc du bout du parc pour enfants, entre les deux cerisiers, à quelques mètres d'une vieille chaise en bois.
Cet endroit l'inspirait, bien qu'elle n'aurait jamais pu savoir dire pourquoi.
Il y avait ce garçon aussi, qui l'épiait sans cesse, assis sur la pauvre chaise meurtris par les années passées, elle sentait son regard sur son dos, son regard suivant le moindre de ses faits et gestes.
Mais cela n'avait rien de dérangeant, c'était plutôt apaisant et relaxant.
Et pourtant, jamais un mot n'avait été prononcé, ces silences, ces hurlements sans bruits, ces chuchotements enrobés dans le sifflement du vent, un silence plânant et déroutant.
Un calme harmonieux et fusionnel.
Le silence parlait pour eux, il disait tout et ne disait rien, il criait et il pleurait, il riait et il hurlait, il était tout, il était rien, simple brise fraiche printanière les réunissant, parlant pour eux.
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blue sky
Short Storyelle aimait peindre le ciel, il aimait la regarder faire, il aimait la regarder peindre le ciel, peindre sa maison. © mourire | novembre 2016