Peter se dirige d'un pas décidé, vers le point de rendez vous habituel, il se hâte, il a eu beaucoup de devoirs ce soir, il arrive plus tard que d'ordinaire.
Il traverse tout le square, et accélère d'avantage sa marche quand il aperçoit au loin, les deux cerisiers, il constate qu'aujourd'hui, de petites fleurs rosés, font leur apparition, ici et là.
Au moment où il s'assoit, sur la vieille chaise décrépit par le temps assassin, il remarque quelque chose.
Spring n'est pas là.
Aucune trace de Spring. Pas de carnet. Pas de pinceau. Pas de palette, ni de tube de peinture.
Prix d'un élan de dernier espoir, il inspecte partout pour voir s'il elle ne lui aurait pas laissé un mot quelconque.
Mais rien, le banc est vide. Le banc de Spring est vide.
Peter retourne près de sa chaise et s'y assoit. Où est donc Spring ?
Il ne le sait pas, et il ne le saura jamais.
Elle lui manque déjà.
Il fixe les branchages des cerisiers qui fleurissent à peine, et puis, une odeur printanière, une odeur de soleil et de pluie, de rose et de lilas, de soleil et de vent, envahit ses narines.
Il cherche Spring du regard mais elle n'est pas là, pourtant il sent son odeur, il sent sa présence.
Tout à coup, il relève machinalement la manche de son pull et s'attarde sur sa montre.
On est le 21 Mars, premier jour du printemps.
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blue sky
Short Storyelle aimait peindre le ciel, il aimait la regarder faire, il aimait la regarder peindre le ciel, peindre sa maison. © mourire | novembre 2016