Love ? Job ?

Chapitre 5

La journée s'est passée plutôt tranquillement. Les enfants se sont excusés, enfin, comment dire. Ils sont arrivés avec leurs têtes d'anges et je n'ai pas pu résister. Mais bon, ils sont quand même venus me faire un gros câlin et de petits bisous.

La sonnerie de mon téléphone me sort directement de mes pensées et je remarque que c'est un numéro inconnu. La curiosité prenant le dessus sur ma raison, je décroche donc. Enfin. Juste à l'entente de sa voix, je raccroche directement. Pourquoi il me rappelle ? Ça fait déjà sept ans qu'on ne se parle plus et il ose encore m'appeler ? Je repose directement mon téléphone et laisse échapper un râle. Je croyais qu'il avait abandonné, mais on dirait que non. Il faut que j'arrête immédiatement de penser à lui, cela ne m'apportera rien de bon.

Quelques heures plus tard, je suis enfin prête pour le dîner chez mes parents. J'ai relevé mes cheveux en une queue de cheval et me suis vêtue d'une robe bleu ciel. Je ferme mon appartement et vingt minutes plus tard, je suis déjà arrivée chez eux.
Je descends donc de ma voiture pour aller toquer à leur porte. C'est ma mère qui vient m'ouvrir, un grand sourire dessiné sur son magnifique visage.

– Ma chérie ! Entre voyons !

Ma mère me prends mon manteau et avant que je ne rentre dans le salon, elle m'attrape par le bras et me chuchote :

– Ton père a oublié un détail. Il y a leur fils avec eux, et il est vraiment pas mal, si tu vois ce que je veux dire.

Elle me fait ensuite un clin d'œil très suggestif.

— Fonce, ma chérie.

Je rigole avant d'entrer dans le salon. Après, je ne rigole plus. Je crois d'ailleurs que mes jambes se sont bloquées. C'est une blague, une caméra cachée ? Comment se fait-il que, dans ce salon qui a bercé toute mon enfance, se trouve mon patron actuel, sa femme, et le futur patron, Sacha ?

– Et voilà ma fille ! Voyons Rose, ne reste pas plantée là !

Tous les regards se braquent sur moi, me provoquant une gêne. Mais mon regard croise directement le sien. Celui de Sacha. Il me fait un petit sourire, avant de m'adresser un clin d'œil discret. Je pense que cela me prouve bien que monsieur savait déjà tout. Bien sûr, il ne m'a rien dit. Ma mère me pousse légèrement, afin que je vienne leur faire la bise.

– Tu ne m'avais pas dit que ta fille était aussi ravissante, s'exclame la mère de Sacha.

Je la remercie timidement, puis fais la bise à son père et ensuite à Sacha. Il passe une main dans mon dos, me chuchote rapidement :

– Tu es splendide.

Son souffle chaud contre mon cou fait accélérer les battements de mon cœur. Et je ne vous parle même pas de quand ses lèvres touchent ma peau. Bon sang. Il me fait de l'effet. Après cela, nous prenons tous place à table. D'ailleurs, je me retrouve comme par hasard en face de Sacha. Bien sûr, celui-ci semble ravi au vu de son regard lumineux.

– Mais je me souviens maintenant, annonce soudainement son paternel. Rose, tu travailles en tant qu'infirmière dans notre secteur pédiatrique. Et je ne cesse de recevoir des éloges sur toi, d'ailleurs.

– Évidemment que c'est ma fille, ricane mon père. Je me demandais quand tu allais t'en rendre compte, vieux débris !

J'en conclus qu'ils sont donc très amis.

– Moi aussi, je la connais un peu. N'est-ce pas, Rose ? intervient soudainement Sacha.

– Ah bon ? rétorque mon père.

– C'est vrai ? continue un peu trop fort ma mère.

– Hum... Oui, on se connaît un peu.

– Tu ne m'avais pas dit vieille branche, que ta fille fréquentait mon fils, se marre le père de Sacha.