Arbaha

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[Dunya en multimédia.]

Note : quand les dialogues sont en italiques c'est que c'est en langue arabe directement traduit en français.

Leyla Asswad.

Le petit appartement s'est vidé après le couscous. Dans ce petit T3 vivait Dunya, son frère, et ses parents.

Le soir il ne reste que ma petite famille et la famille de Dunya. Mes grands-parents maternels sont également retournés chez eux.

Dunya et moi ont regarde discrètement dehors par la fenêtre. De là on a une vue sur différents stands.

On est que toutes les deux dans le petit salon. C'est ici qu'elle dort. Sa mère range la cuisine, et son père discute avec le mien dans le grand salon.

Mes frères et Ayoub sont sortis. Je réfléchis à comment Dunya peut avoir si peu d'intimité pour considérer le petit salon comme sa chambre quand je la sens me tirer l'épaule.

«— Leyla regarde ! Ces hommes là-bas.»

Elle me montre un groupe d'hommes éloignés du marché qui ont l'air pas nets. De là où je suis je peux deviner qu'ils sont plutôt jeunes mais c'est tout.

«— Eh bien ? Qu'est-ce qu'ils ont ?
— C'est Amar et ses hommes. Je me demande ce qu'ils sont en train de trafiquer.
— Amar ? C'est qui ? »

Elle me regarde avec des yeux ronds. Genre "tu connais pas AMAR ?!" je viens de débarquer aussi excuse moi de pas connaître les bg du coins.

Elle veut me répondre mais on l'a coupe. Sa mère vient d'entrer et elle demande -de ce que j'ai compris- à Dunya d'aller acheter deux trois trucs.

«— Maman, demande à Ayoub ! Il est dehors !
— Je l'appelle sur son portable il ne réponds pas ! Allez ma fille. »

Dunya souffle et va enfiler une djellaba pour sortir. Je vais avec elle. Dans les escaliers, je ne peux pas m'empêcher de lui poser des questions sur les hommes qu'elle m'a montré.

«— Ce gars, Amar, c'est genre le beau gosse du quartier c'est ça ?»

Elle s'arrête dans les escaliers tellement je l'ai choqué. Ses yeux bruns me dévisagent.

«— Tu n'y est pas Leyla. Amar n'est pas réputé pour être beau et séduisant. C'est bien plus que ça. »

Plus ? Elle rapproche son visage du mien et me fixe encore plus. Dans la pénombre des escaliers, je ne vois que la lueur du blanc de ses yeux.

«— Amar est réputé pour avoir fait des choses. Lui et ses hommes... ils font des mauvaises choses. Très mauvaises et très dangereuses. »

Et puis elle se retourne et continue de descendre les escaliers. Elle a réussi à me faire peur. Pas de lui, mais la façon dont elle m'a annoncé les choses... flippant.

On va au henout (épicier) du coin, et Dunya fait ses commissions. Moi je n'arrête pas de regarder dehors et essayer de voir le groupe d'hommes.

Je n'y arrive pas ils sont trop loins et je ne suis pas en altitude. J'abandonne rapidement. Et puis je me sens gênée ; tout le monde n'arrête pas de me regarder.

« Un délinquant pour la princesse. » | Leyla et AmarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant