Madame Bah Fosting!

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                "Set nangou nagn sen gourou
                  So deimei gua teral sa goro
                 Diom ak mugn gougguei la gua sey yi
                      Boul'seiti nagua cèy yi"

                Cinq ans plus tôt...
Dance music! Le night club résonne et me rappelle des souvenirs... Souvenirs que je préfère garder bien enfouis. Oussein m'a convaincu de participer à ce ‘’Barathon’’. Papa me retapera son speech dès qu'il le saura. Je viens de gagner une place dans l'entreprise depuis il ne cesse de m'éprouver.
Pendant que mon frère et Selma sont dehors, j’en profite pour consulter mes Rendez-vous sur mon smartphone. L’agence d'interim doit m’envoyer un assistant. J’en ai grave besoin, ma secrétaire a convolé en noces quand j'ai le plus besoin d'elle!
- Ce siège est pris.  Dis-je lorsque je sentis une présence à côté de moi.
_ Effectivement, ce siége est pris par MOI!
Une voix de femme sensuelle que je choisis d'ignorer. Mes yeux restent figés sur mon écran.
_ Vous êtes...
_ Pas Interessé! La coupai–je net.
Ce qui ne la fit pas renoncer.  L'inconnue posa sa main sur mon ecran et captiva ainsi mon attention. Sa beauté est... Surnaturelle.  Son visage est innocent mais son regard appelle le danger. Ses cils ne battent pas quand elle me declare avec assurance:
— Si vous l'êtes dès le départ ce ne sera pas marrant!
— Je suis accompagné. Fis-je pour couper court même si une partie de moi est tentée...
— Je comprends pourquoi votre amie a déserté... Je vais tout de même briser cette barrière entre vous et ce smartphone.
— Qu'est-ce qui vous fait croire que vous allez y arriver? L'interrogeai-je sans la quitter des yeux.
— Il y a quelques instants, vous ne me regardiez pas, maintenant vous n'avez même pas remarqué que l'écran de votre téléphone s'est éteint...
Je jetai aussitôt un coup d'oeil....
— Je vous offre un verre.
L'inconnue Fit passer la commande avant même que je ne réponde. Ok! Ce n'était pas une question. Cette femme est audacieuse. Et son côté autoritaire a quelque chose de sexy...
— Que voulez-vous? Dans ce genre d'endroit on “n'offre" jamais un verre! Dîtes-moi qu'attendez-vous? Demandai-je.
—  Je veux tout et je n'attends rien. Fit-elle en me tendant le verre mi-rempli.
Je ne devrai pas etre lá. Je ne devrai pas accepter ce verre. Mais je range mon cellulaire puis prend une gorgée.  Puisque j'y suis pourquoi pas?
L’inconnue m'enlise delicieusement dans son jeu. Elle a l'art de la conversation. j'ai l'impression que nous nous connaissons depuis des lustres. Alchimie?
— Ca vous direz un dîner? Demain? Osai-je sans emporté par le délice de sa compagnie.
— Pas interessèe.
C'est une blague? Non... Elle se lève gracieusement et je la retins en lui prenant la main.
— C'etait un pari stupide avec mes cousines, Là-bas_ elle les pointe du doigt— Et j'ai gagné!
— Un pari?
— une invitation. Elles ont juré que Vous m'enverriez paitre.
Je me rapprochai Davantage d’elle et la fixai. Nos regards s’affrontent Longuement, je la trouble. On était alors nez à nez elle reste immobile et m'offre quasiment sa bouche. J’effleure exprès sa bouche et Je lui chuchote à l'oreille:
_ N’est ce pour ca que tu es la, dans cette robe? Restes, tu sais que ma recompense sera meilleure que ce que tes cousines ont misé...
— M! On se casse!  Cet imbécile de voiturier a rayé ma voiture! Râle Selma qui est très remontée.  Ousseïn essaie de la calmer.

Je me retourne. L'inconnue s'est volatisée. Je la cherche du regard en vain avant de me resoudre á quitter le Club. Son image me reste tout le week-end. Mais c'est sans doute mieux
comme ça! Je fus amusé de la voir surprise dans mon bureau le lundi. La sécrétaire que l'agence m'a envoyée.. Elle est presque mignonne quand ellenprend son courage à deux mains et me parle de hasard, de professionnalisme... Je ne crois pas au hasard! L'inconnue avait un nom... Maya!

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— A quoi tu penses chéri? Me demande Maya assise à mes côtés.

On est à table avec maman, ma soeur et ma petite princesse. Je m'étais absenté sans le réaliser. Ces Temps-ci mes pensées replongent sur Maya, notre histoire... Des souvenirs que je revivrai si je pouvais remonter le temps.

— Pardon, tu disais?

— Le mariage! Est-ce qu'il y a des invités de dernières minutes? S'enquit-elle.

— Non. Comme convenu, y'aura juste la famille! Confirmai-je fermement.

— D'accord. On fera trois repas, les entrées...

Elle a planifié tout le mariage comme si sa vie en dépendait. Elle s'est pris la tête pour tout soit Parfait, dans les moindres détails. Je l'observe s'emballer, y prendre du plaisir, m'obliger même à contacter Djéla. Elle rit des moqueries de mes cousins. Je l'observe et je me tiens prêt. Je serai à côté à quand elle craquera. Je vais devoir dormir cette nuit auprès d'une autre femme et ça son coeur en souffrira.
Néanmoins je Suis contente De la voir si complice avec ma mère. Je n’aurai jamais cru voir ces deux femmes en de si bon terme de mon vivant! Quoiqu'il en soit je me réfugie aussitôt dans mon bureau avant qu'elles ne m'embarquent dans leur euphorie.

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PDV Djéla

Deux semaines? C'est bien trop précipité! comment préparer un mariage en si peut de temps?” Quand je vois tout ce monde je devine que mes tantes n’ont pas eu tant de peine finalement. on dirait un jour de Gamou je porte une robe saumon Bien garnie.  Ouleye m’a confectionne trois autres tenues. Bien súr je trouve que ca en fait trop. “ la mariée doit être la plus belle, dès qu'elle apparait la question ne doit pas se poser.  On doit savoir que c'est elle la reine du jour! “ Appuyait Oulèye avec tellement de convictions. J'ai preféré éviter un débat perdu d'avance et économisé ma salive.  Pour les talons j'aurai certainement dû... Aïe. Je fais le tour. Je passe le salam à gauche, à droite... Je Souris, je ris. Mes badiènes me kidnappent un peu et se mettent à danser autour de moi. Je souris et donne quelques billets aux griots invités par ma tante  Maimouna qui ont sauté sur l'occasion. Mes Badiènes ont rendu ces derniers jours plus supportables.  Elles sont ces genres de personnes qu'on aimerait toujours avoir à nos côtés.  Elles sont aimables, et ont ce pouvoir de te faire rire de tes plus grands “malheurs".

La journée est pénible et douce,  joyeuse et triste.  Je suis fatiguée. Trois variétés de repas ont été servis, la boisson,  les fruits,... Comment se fait-il que mon ventre crie faim? On me tire par ci et par là, je change de tenue... Je ne peux même pas me poser un moment,  me détendre,  manger,  enlever mes chaussures arrêter de sourire... Le soir je sens le stress monter encore plus.  Je suis assise sur un magnifique tapis rouge,  vêtue de ma robe de princesse Oulèye s'est surpassée, je lui dois tellement.  Ses yeux etaient larmoyant lorsqu'elle me vit dedans, maquillée, voilée... “Machallah" Murmura-t-elle.  Elle aussi est très belle. Au début elle n'était pas d'accord sur le tissu de haute game choisi par  'Nafissatou, c'était à croire que cette dernière voulait être plis habillée que moi... Les demoiselles d'honneur sont en beige à côté de moi. Et le dahira sont en train de faire un X mes élèves sont si croquants. Le Récital et les prières m'emportent loin dans mes pensées et m’apaisent. Je reçois un gros paquet de la part de mes amis de la dahira, un tableau de la part de mes élèves, des présents de tant de gens que j'ai eu à rencontrées via mon père, les gamous,  les conférences.  Un mariage c'est une panoplie d'émotions qui s'agite au fond de ma poitrine. Entre rires et pleurs, mélancolie et euphorie... Les éloges faites à ma mère me rendent si fière.

Aime Moi DifferemmentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant