Notre mariage, leur cérémonie !

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                 "Tu m'as porté dans ton ventre dans la douleur
                   Elle m'a porté dans son coeur avec douceur
                   Pour toi, c'était un fardeau
                   Pour elle, je fus un cadeau"

— Comme vous le savez on a demandé la main Djéla. Elle n'est pas seulement ma fille mais la votre aussi. Je dis toujours que Nos enfants ont la chance de voir en chacune de nous une mère. Je suis la première épouse et je vous ai accueilli comme mes soeurs. Une famille unie c'est le plus grand héritage qui soit. Et donc tout est entre vos mains.
Annonça ma mère à la petite assemblée dans la cour. Ses deux coépouses Maïmouna et Soda et leurs filles Yacine, Nafissatou Et Farmata étaient assises sur la grande natte bleue. Nous formons toutes un grand cercle, ma mère, ma petite soeur Alima et moi comprises.

Tante Maïmouna évidement prit la répartie:

— cela est vrai. Et je suis contente pour Djéla autant que je l'étais aux épousailles de Maïmouna et peut–être même plus!

— Je te félicite ma fille. Je te souhaite d'étre heureuse dans ton foyer. Si ta coépouse est comme ta mère alors je peux dormir sur mes deux oreilles... Dit Tante Soda.

Coépouse! La nouvelle était tombée après mon accord avec El Malick. Je le sus de la bouche de Yacine qui était réjoui de mon étonnement. Papa ne me l'avait pas spécifié. Je le connais assez pour comprendre que ce n'était pas pour me piéger. Pour lui, la polygamie ne pèse pas sur la balance. Ce n'est pas une raison de réfuter un mariage ni de divorcer. Je pouvais refuser pour beaucoup d'autres motifs mais pas pour cela.
Pour avoir grandi dans une famille de polygame, j'ai vécu des inconvénients de cette pratique. Et j'ai peur de ce que je pourrai trouver dans ma future maison...

Ma mère fit savoir qu’on disposait d’un Budget de deux millions. Et tante Maïmouna s'y met aussitôt:

— Nous sommes une grande famille. Notre nom à Kaolack est connu de tous. Par conséquent on se doit de faire une célébration qui restera gravée dans les mémoires. Si on doit prendre des deux millions les frais d'habillements... Ah je crains que ce ne sera pas suffisant.

— Sans oublier les térangas, notre fille ne peut rejoindre la demeure de sa belle famille les mains vides. Remarqua Tante Soda.

Mon père me remit la dotte qui s'élève à trois millions et me garda de gaspiller cet argent sur des futilités. Ils refusèrent catégoriquement lui et ma maman la part que je leur offris.

“— Non mon enfant! Nous devons plutôt t'en Rajouter. C'est ton premier cadeau garde-le. Utilise une part pour la cérémonie et garde l'autre part. Tu t'apprêtes à quitter ton travail, alors tu en auras besoin plus que nous.”

Hélas! Je connais bien mes tantes. Elles trouveront toujours des dépenses. Elles vont “se saper" comme des premières dames et faire les “mains généreuses"évidemment avec la dot. La tournure de la discussion me donne une migraine. Faisons ceci, faisons cela, et ci et ça... Mes tantes font comme si elles se préoccupaient de moi pourtant il n'en est rien...

Je surpris le lendemain une discussion entre Maïmouna et sa mère.

— Je Suis vraiment fâchée contre papa. Maman, comment a-t-il pu songer à elle pour le mariage.  Moi je suis l'aînée,  Cela fait trois ans depuis mon divorce.  Et il a pensé à Djéla qui n'est pas son sang!  Se plaignait-elle.

— Mo iow! Je vais te dire une chose. Ma Copine Adama, la voyante,  un soir elle a mélangé les cauris pour moi. On a découvert que Djéla l'a tellement marabouté... Insunuait-elle.

— Ah, Ca doit être ça! Notre père la met au dessus de nous. Il le préfère alors qu'on l'a simplement rammassé...

— Mais c'est tant mieux, on sera débarrassé d'elle.

Aime Moi DifferemmentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant