Jour J El Malick

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                       " Aujourd'hui j'épouse une autre femme
                         Mais tu seras à jamais ma première dame
                        Je gouverne le royaume de ton coeur
                        Tu as la couronne et le trône de mon bonheur"

_ Fatima s’est enfin endormie ! Qu’est-ce que tu prépares à cette heure ? Demandai-je à Maya qui remuait minutieusement la marmite.

_ Du laakh!

_ pourquoi faire ?

_ la coutume veut que vous dégustiez ça dans la chambre ! Affirme-t-elle.

_  et pourquoi nous, on ne l’a pas fait pour notre mariage alors ?
Elle me rappela tristement:

_ C’était différent! On avait personne pour le faire d’ailleurs...

_ Deux heures quarante du matin. Quand même!

_ tu es pressé ? me demande Maya

_  et comment je peux plus rester en place… Il parait qu’elle est très belle !

_ Ah ouais ? Belle comment ? S'enquit-elle.

_  Gracieuse, de beaux yeux, le regard fatal…

Elle me fait un sourire mou et remue à nouveau la marmite.

_ Mariama Diallo, ce sourire a peut-être berné tout le monde au salon mais pas moi. Je te vois…

_ Et ??

_ Tu es triste et… Jalouse! Tu regrettes ?

_ Non pas du tout! C’est la bonne décision, c’est plus difficile que je ne l’imaginais mais je ne regrette rien. Insista-t-elle.

_ Hey, je t’aimerai toujours. Ne l’oublies jamais. Personne, personne ne prendra ta place.

Je la prends dans mes bras puis l’embrasse.

_ c’est juste que voir toute la famille réunie ici dans la bonne humeur, la joie. Je n’ai pu m’empêcher de me souvenir que nous n’avions pas cela à notre mariage.

On y est...  La vague de tristesse qui pourrait la submerger!

_ c’est vrai on avait l’Amour et personne autour.  Aujourd’hui on a un beau décor, les visages souriants des proches mais pas l’amour. Rien n'égalera le bonheur que j'ai ressenti quand on s'est dit “oui"! Tentai-je de la rassurer.

_  Ce fut l’un des plus beaux jours de ma vie.

_ ça y est ils sont là.  Habsa fit éruption soudaine dans la cuisine.

Maya se détache aussiôt de moi et est prise de panique. Tu dois l’attendre dans la chambre allez Allez! Je m’exécute. Dans la chambre je tente en vain de voler quelques mots de leur conversation…

_ sors ton calpin frangin ! me lance ma sœur avec un sourire béat. Je la regarde intrigué.

_ Il faut que tu donnes de l’argent à ses badiènes pour les “ consoler” et qu’elles concedent à te laisser leur fille. M’explique-t-elle amusée.

_ La belle arnaque! Combien ?

_ Maya pense que cinquante mille suffiront!
Elle s’en va avec des billets violets.

Je commençai à me lasser quand j’entendis leurs pas. Ils se sont tous pointés dans la chambre. Deux jeunes filles vêtues de façon un peu… bizarre. Elles portaient des sandales et étaient couvertes d’un pagne tissé qui laissait voir les pagnes blancs qu’elles portaient en dessous. Pourquoi sont-elles Deux ? Qu’y a-t-il encore ?

_ L’une d’elle est ton épouse à toi de la recpnnaître. Si tu échoues elle ne dormira pas avec toi cette nuit.

Ok… je vois! Alors… Ams-tram-gram…. Laquelle sait ?  Remarque si on ne dort pas ensemble, je ne m’en plaindrai  pas. Je lance un regard en coin à Maya. Elle est en panique. La pauvre! Elle croise les doigts, je suis sûr que dans sa tête ellle supplie le Seigneur pour que je ne me trompe pas...
_ hum hum.

Je me racle la gorge, ma main au menton j’observe. L’une est plus svelte, ses mains croisées  en avant et se tient droit la tête haute. L’autre a la tête baissée les bras qui pendent le long du corps et reste immobile. Les même tenues, les mêmes sandales, mais leurs pieds. Seule l’une s’est faite taouée les pieds au henné.
Je m’approche d’elle et soulève le pagne tissé. La chambre vibre d’applaudissements. Elle garde son regard figé au sol, comme si elle avait peur de moi. Tout le monde nous fixe alors qu’on se dirige vers le lit. Elleve veilla à s’assoir aprés moi va savoir pourquoi… quand on se donne à chacun une bouchée de laakh nos yeux se croisent.  Son regard est triste.
La chambre se vida peu à peu. Je raccompagnai mon oncle et Sa femme puis mes deux cousins jusqu’à leur voiture.  Ils allaient revenir le lendemain...
Ma mère était dans le salon en train de Commenter avec Habsa. Maya s'était sournoisement eclipsé...
Je passe à la cuisine et demanda à Arwa  la domestique de me servir un peu de laakh. Je montai ensuite au premier dans la chambre de Fatima et fermais soigneusement la porte derrière moi.  Maya s'empressa d'essuyer ses larmes lorsqu'elle me vit.

— Qu'est-ce que tu fais là?  Me gronda-t-elle gentiment.

— Je savais que je te trouverai ici.

Je m'installe sur le lit près D'elle.Notre enfant dort à point fermé!

— Maya!

— hum?

Elle sourit quand je lui tendis une cuillèrée de laakh. Nous dégustons le plat qui eût un goût meilleur dans sa bouche lorsque je l'embrassai.

— Si tu veux cette nuit je reste avec toi.

— Non. Vas auprès d'elle. Ça ira. Fit-elle.

Elle hoche la tête pour répondre à mon regard inquiet.  Finalement je m'éxécutai.

Aime Moi DifferemmentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant