Samedi

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«Vous êtes-vous déjà retrouvé face à votre pire cauchemar ?»

- 1970 -

« À samedi prochain ma chérie, n'oublie pas de m'appeler ce soir et sois gentille avec papa. Bisous.»

La petite passa ses frêles bras autour de la nuque de sa mère et lui embrassa chaque joue rosie tour à tour. Elle en profita pour inspirer le doux parfum enfoui dans le creux du cou de la jeune femme. Aelys aimait tant cette douce odeur. Cette odeur de maman, parfumée aux fruits des bois.

Celle-ci embrassa une dernière fois son enfant puis se remit au volant de sa voiture verte et rétro, à la mode de son époque. Elle alluma ensuite, de ses doigts au vernis bordeaux, une fréquence de radio.
C'était une femme qui aimait l'art écouter. Plus particulièrement du Jazz et la voix graves des orateurs.

Aelys rejoint gaiement son père qui l'attendait dans l'encadrement de la porte d'entrée, une pipe à la main droite. Tous deux saluèrent la voiture de la femme s'éloignant. L'homme conduit ensuite la petite rousse dans sa chambre, et l'aida à installer ses affaires. Les robes furent proprement accrochées à leur cintre, les collants, chemises, pulls et autres, finement pliés et enfouis dans un tiroir de la commode.

Finalement, son père sortit de la pièce pour se diriger vers la cuisine et préparer le diner.

Sa fille ne venait à la maison qu'une semaine par mois, ils allaient donc en profiter pleinement pour sortir se promener le soir dans les rues du quartier afin d'admirer la constellation de la saison, ou bien aller jouer avec le chien du voisin dans un parc non loin d'ici.

Aelys, qui terminait d'installer une peluche sur son lit, se baissa et glissa son bras sous celui-ci. Sa petite main attrapa une boîte en argent qu'elle avait caché dans un coin sombre, puis la sortit. C'était un cadeau de sa grand-mère, décédé il y a quelques années de cela. Mais à cette époque, Aelys était trop jeune pour comprendre quoi que ce soit, la mort était une chose inconnue pour elle.

La petite s'assit ensuite près de feuilles de papier vierge qu'elle venait de sortir de son sac puis ouvrit la boîte. Elle empoigna des crayons de couleur bleue, vert, rouge, jaunes, éparpilla le tout sur le sol et se mit à dessiner tout ce qui lui pouvait passer par la tête. Des histoires enfantines, des couleurs vives, elle s'en mettait plein les doigts.


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