Chapitre 7

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Je me réveille dans un lieu que je ne reconnais pas tout de suite. Je me redresse sur le lit et quelqu'un à côté de moi se met à bouger.
Merde. J'arrête de bouger et je me mets à chercher mon Jean noir dans le noir... quelle ironie !
Une fois mes yeux habitués je le repère et je sors lentement de l'emprise de Vic' qui dort toujours, nue.
J'enfile mon Jean, défroisse un peu mon trico et récupère ma chemise.
J'ai pas envie de l'attacher sachant qu'elle va sûrement finir de nouveau par terre. Je sors de la chambre comme un Voleur et réveille un à un cette bande de squatteurs qui était trop défoncés pour partir hier. Les plus réticents ont droit à un coup de pied au cul et les moins cons pensent à refaire leur stock avant de partir.
Je vais dans la cuisine une fois que tout le monde est parti et je cherche de quoi faire un petit déjeuner.
Je m'y mets tranquillement. J'ai presque fini quand je sens deux mains froides qui glissent sous ma chemise. Son souffle est dans mon cou et elle sait que ça me fait rire.
- Bonjour à toi aussi Vic'

- Tu as bien dormi ? me demande-t-elle avec un sourire moqueur en coin.
- Tout dépend de ce que tu appelles dormir...
Elle continua à balader ses mains froides sur ma peau nue en guise de réponse et ce fut à ce moment que je sentis ses ongles descendre sous mon nombril. J'essaye de dissimuler les frissons qui commençaient à marquer ma peau mais elle les vit apparaître sur mes bras et se mit à rire en s'amusant à les faire réapparaître encore.  Je saisis ses mains que je ramenais à un niveau convenable de ma taille afin de réussir à terminer ce foutu petit déjeuner. 
- C'est prêt ! je lui dis en me retournant pour lui faire face.
- Ce n'est pas d'un petit déjeuner dont j'ai envie... là... tout de suite, dit-elle en rapprochant ses lèvres dangereusement des miennes.

Elle savait que n'importe qui s'approchant de mes lèvres mettait les siennes en danger. Alors, je la saisis par la taille pour la poser sur le plan de travail de la cuisine. Je connais aussi tout ce qui lui fait plaisir et j'aime énormément lui faire croire qu'elle a ne serait-ce qu'une petite parcelle de pouvoir sur moi. Son regard s'assombrit et elle finit par me tirer par la chemise pour ne laisser aucun espace entre nos corps. 

Je souris contre ses lèvres, ce sourire est rempli de satisfaction et je commence à me rappeler que ça a commencer un peu comme ça hier soir. 

*

*

*

Elle baisse les yeux et commence à me nettoyer les mains avec le petit matériel qu'elle a proximité. Elle n'hésite pas à appuyer sur les égratignures de ma main pour me faire comprendre que je n'aurais pas du frapper son ami, mais je sens qu'elle y prend un certain plaisir. Elle n'ose pas me regarder dans les yeux, quelque chose dans mon regard lui faire baisser les yeux. C'est pourquoi je prend un malin plaisir à la fixer. La connaissant elle ne résistera pas très longtemps à l'envie de me regarder. 

Et bizarrement quand elle le fait enfin, elle ne détourne pas le regard. Alors, on reste là à s'affronter visuellement pendant que mon esprit l'a déjà déshabillé de trois manières différentes au moins. Elle pose "accidentellement" sa main sur ma nuque et la seconde d'après vu comment je suis défoncée, je l'ai déjà allongé sur le lit. Elle essaie de cacher sa surprise et tente de se débattre sans grande volonté. Je me couche sur elle pour éviter  qu'elle ne bouge mais apparemment c'est ce qu'elle attendait... Elle passe ses jambes autour de ma taille et là je sens qu'elle n'a plus du tout envie de se faire désirer mais le problème c'est que... j'aime jouer. 

Je m'approche de son oreille pour lui demander "qu'attends tu ce soir de moi Vic'?". Un frisson lui traverse le corps et comme je m'y attends elle desserre les jambes. Je descend en laissant mes lèvres se déposer quelques fois sur sa peau. Une fois arrivée à son nombril, je tourne la tête vers mon coté préféré, le gauche et je lui mords la hanche. Presqu' instantanément tout son corps réagit en se cambrant un peu plus vers moi. Elle commence à gémir tout en se tortillant. Alors je descend un peu plus et au moment où elle soulève son bassin je la débarrasse de sa culotte. Son regard me supplie, elle se redresse pour pouvoir me regarder comme elle sait que j'aime le faire. 

Je ne peux pas m'empêcher de sourire à ce moment : elle me connait. Je baisse la tête vers son clitoris et j'y dépose quelques baisers , satisfaite de l'entendre gémir de cette façon. Elle s'impatiente, ça se sent sur sa façon de bouger. 

"-Je veux que tu me baises Talia...

-C'est tout ce que j'attendais" 

*

*

*

Je sentis tout d'un coup ses ongles remonter le long de mon dos et me stoppais net dans mon flash back. Elle savait que ça me faisait frissonner et lorsque j'ouvris les yeux je la vis avec ce sourire satisfait aux lèvres. Elle a bien doit à quelques libertés après ce qui s'est passé hier soir.

  - Et si nous allions manger ce fameux petit déjeuner?

Pour toute réponse j'ai droit à un de ses plus beaux sourires.   

Revanche Her nightmare (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant