32-Une issue

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Je reste bouche-bée, les yeux écarquillés. Je n'ai pas qu'un frère, j'ai aussi un père ! Soudain, une vague d'espoir m'envahit: il serait même possible que ma mère soit vivante aussi.

-Et maman ?, demandais-je.

Maman: un mot si inconnu pour moi. Pourtant le regard déchu de Francis (alias papa) me ramène à la réalité: maman n'est plus là.

-Que c'est-il passé Fran.... Papa ?

Il respire un bon coup, essuie une légère larme, et s'apprête à me parler lorsqu'un crie retentit. C'était une voix d'homme et je réfléchis une seconde: il y a trois hommes dans cette foutue grange, le premier est enfermé dans une salle, le second est en face de moi, donc...

-Jack !, criais-je. 

Et sur ce, je pars en courant dans la direction qui me semble la plus correcte. Mais bien vite, je suis rattrapée par mon père qui me bloque dans ses bras.

-Aileen, je t'ai perdu une fois, pas question de te perdre une deuxième. Donc tes petites prises de risques inutiles, tu te les gardes. Tu m'as compris?

Wahou, mon premier serment d'un parent.

-Oui papa.

-Donc, voilà ce que l'on va faire, toi tu cherches un téléphone et tu appelles la police, moi je vais chercher ton frère.

Il part finalement et me laisse dans le couloir. 

Ok Aileen, trouve un téléphone.

Je fais le tour d'au moins six pièces avant de trouver, enfin, un téléphone fixe. Je compose le numéro et après une sonnerie, un officier décroche. Je lui explique rapidement le motif de mon appelle mais le seul hic, c'est que je ne connais pas le moindre du monde l'adresse de la grange. J'essaye tout de même de lui donner quelques explications sur le lieu.

Le réseau doit être trop faible car l'appel se coupe.

Quoique en me retournant, je remarque qu'il n'est pas question du réseau mais d'un Tom assez énervé et qui vient d'arracher le câble du téléphone.

Je prends mes jambes à mon coup jusqu'à une fenêtre ouverte qui mène à la forêt.

Je cours, évite les ronces, saute par dessus un tronc, m'égratigne le front avec une branche et trouve finalement une cachette vers un gros chêne.

J'attends sans bouger le moindre orteil. Finalement j'entends des pas qui se rapprochent.

J'ai l'impression d'avoir déjà vécu cette scène... Non plutôt déjà vu. Oui déjà vu. Je vis la même scène que mon pseudo film d'horreur.

Je me rappelle également du coup de couteau que la fille reçoit et me baisse encore plus.

Ce fut un coup de maître car le couteau de Tom se plante dans le tronc et non dans mon épaule.
Je me remets à courir et réfléchis à une stratégie qui se planifie toute seule lorsque je tombe sur un bout de bois qui va me servir d'assommoir.

J'accélère jusqu'à la grange et me cache à côté de la fenêtre, grande ouverte. Tom rentre et telle une joueuse de baseball, je frappe dans sa tête. Il tombe net par terre et j'en profite pour rapidement l'accrocher à un radiateur à l'aide d'une cravate.
Puis je repars pour retrouver Jack et Francis.

"Mon frère et mon père."

Je les retrouve finalement dans le salon, l'un dans les bras de l'autre. Silvia n'a pas l'air de se trouver dans la salle, alors sereine, je me joins au câlin de groupe.

Qu'est-ce que je me sens bien. Si bien que je ne prête presque pas attention aux policiers qui viennent d'arriver. J'appris d'ailleurs plus tard qu'ils avaient réussi à nous géocaliser.

Leurs armes à la main, ils nous éloignent Jack et moi de notre père car pour eux il reste un dangereux criminel. Je commence alors à me débattre pour aller le rejoindre mais Jack me stoppe:

-Non arrête, ils apprendront tôt ou tard la vérité.

Il avait raison, ils interrogeront bientôt Tom et Silvia.
Je prends alors une couverture qu'un gendarme me propose, leur indique où est Tom et va m'asseoir sur un tronc d'arbre dehors.

En parlant de Silvia d'ailleurs, où est-elle?

La réponse est vite venue, elle se trouve derrière moi et en un éclair, pose un couteau sur ma gorge.

-Ok tout le monde, va me laisser passer sinon je lui tranche la gorge comme un porc, crie-t-elle à l'attention de tout le monde.

Tout le monde obtempèrent et se décale mais pour moi il est hors de question qu'elle s'en sorte aussi "tranquillement". Alors, après une grande inspiration, je pousse le couteau de ma gorge, le jette et pars en courant. Les gendarmes s'occupent de l'immobiliser et viennent également à mon secours.

Je reste par terre et savoure enfin la tranquillité.

"Ça y est c'est fini."

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Désolé pour cet énorme retard. Voilà c'était le dernier chapitre, il reste plus que l'épilogue.

Sois Forte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant