Allongée sur son lit, ses yeux noisettes plongés dans le vague, Emma écoutait de la musique. De l'extérieur, il n'y avait pas grand chose d'alarmant. Simplement une collégienne qui se détendait dans sa chambre, entourée de poster d'animations colorés, et noyée sous une montagne de peluches à l'effigie d'animaux du grand Nord. Ce décor à mi-chemin entre l'enfance et l'adolescence était ponctué par un bureau en désordre et des photos de ses animaux, dont elle s'était toujours sentit tres proche. Chambre banale pour fille normale. Le problème venait de là. Emma était tout, sauf dans la norme. La tête constamment dans les nuages à l'exception des moments où elle était sur la glace, la fillette était d'une nature solitaire. Oh, elle ne s' en plaignait pas. La solitude avait bien des atouts que les amateurs de foules meprisent. Cette solitide la poursuivait jusqu'au collège où la jeune fille était marginalisée chaque jour un peu plus pour des motifs aussi variés qu'intelligent tel que sa coiffure trop échevelées au gouts des Codes sociaux du Collèges ou son livre trop épais pour être intéressant ou encore même en raison de la couleur de son cartable, jugée trop puérile. Scolairement parlant, la situation n'était pas des plus appréciables pour Emma, qui en avait bien conscience. Pour se protéger de ces critiques qu'elles jugeaient futiles et qui, la plupart du temps, ne touchaient pas la petite patineuse en herbe, Emma se laissait bien souvent emporté dans une fantastique transe songeuse où elle était loin du restant du monde. Se murer dans ses pensées était sa technique de protection préférée et qui, a défaut de se révéler réellement efficace pour faire cesser les quolibets, avait comme résultat de ne pas laisser la jeune fille se sentir atteinte. Et puis, l'école n'était rien face à l'École de la vie comme aimait à lui rappeler sa grand-mère qu'elle aimait tendrement. Emma avait tellement d'autres choses pour remplir sa vie, comme le vaste domaine d'arboriculture de sa mère dans lequel elle adorait vagabonder ou bien ses animaux qui l'entourait dès que plus rien n'allait. Il y avait aussi et surtout le patinage artistique! Cette discipline qu'Emma avait débutée dès son enfance et qu'elle continuait de pratiquer aujourd'hui avec rigueur et passion lui permettait de croire en elle et en ses rêves et surtout, d'avoir quelque chose a faire de sa vie. Il était de l'avis général que ladite patineuse excellait dans son domaine, notamment dans les programmes courts, et qu'elle avait tout d'un jeune talent prometteur. C'était donc la une véritable source de bonheur pour elle. Et puis enfin, il y avait Luna et Hiro, de telles sortes qu'elle n'était pas totalement seule. Emma avait donc des rayons de soleil pour faire fuir les ombres. Le problème, pensa la collégienne en se ramenant ses bras sous sa nuque, les yeux toujours fixés sur le plafond ou se trouvait des représentations de fées phosphorescentes, c'est que ces rayons de soleils se tarissaient au fur et à mesure que son bonheur samenuisait. De son point de vue d'adolescente, tout avait commencé par le divorce de ses parents. Elle revoyait encore Edgar, son père, debout contre le canapé, raide comme un piquet, regardant droit devant lui tandis que sa femme Matilda, qui se trouvait a ses côtés et qui fuyait son regard tout autant que lui, se chargeait d'annoncer la tragique nouvelle a leur fille de douze ans qui les regardait tour a tour avec dans ses yeux une incompréhension enfantine des plus totales. Emma avait alors connu la galère de la garde partagés et la déchirure de la séparation. Depuis, elle vivait avec sa mère, sur un domaine tres nettement rétréci et ne voyait son pere que durant les vacances scolaires et quelques occasionels week ends. Il y avait aussi eu la disparition de Noël l'an passé...Emma sentit une boule se former au creux de son ventre lorsque l'image de son ami se materialisa dans son esprit. Certes, tenta telle de relativiser, il n'avait pas réellement disparu, mais la vente du vieil âne grincheux qui la connaissait depuis sa naissance avait eu un effet dévastateur sur le moral de la fillette. Elle avait bien compris que sa mere n'avait plus les moyens de l'entretenir mais tout de même, compréhension ou non, le choc était de taille et bien présent. Ensuite, elle s'était disputée avec Penny en début d'année, ce qui avait achever de la faire plonger dans un isolement des plus totals au collège, Luna n'étant pas dans le même établissement qu'elle. Là, la situation s'était vraiment complexifier pour Emma. Profitant dufait qu'elle soit mise a l'écart ainsi que de l'effet rêveur et sensible qu'elle renvoyait à ceux qui l'entourait, certains élèves de sa classe que la jeune fille avait toujours jugé comme insignifiant etait passé du niveau de moqueurs pénibles à celui de carnassiers déterminés. Les critiques s'était amplifiées tout en étant plus acérées et le collège renvoyait désormais une vision euphémisé de l'Enfer pour Emma. Tout cela ajouté a la maladie de Mamichka, Non , soupira t'elle en se relevant en position assise, décidément, sa vie n'avait rien d'une belle vie ces temps dernier. Elle ota ses écouteurs et se leva pour se positionner face a la fenêtre que le givre recouvrait. Cette vision la fit sourire malgré elle et elle resta en admiration devant le vent d'Hiver qui secouait les robustes pêchers d'apparence pourtant fragile.
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Sol'hiver
FanfictionEmma a 14 ans, une passion pour le patinage et une timidité aussi intense que pesante. Voilà pourquoi la fillette n'a pas vraiment d'amis. Enfin si, elle en a bien un, mais est ce qu'un gardien malicieux, roublard et invisible compte comme tel?