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chapitre2

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Chapitre 2

Trois semaines plus tard, Mexique, hacienda Sanchez.

Luciano était fatigué du trajet en jet privé qu'il venait d’effectuer. Il aurait dû aller directement au lit pour reprendre des forces, mais quelque chose de beaucoup plus urgent et important à régler retenait son attention.

Il prit une douche et avala un léger repas puis se rendit à l'arrière de l’hacienda, non pas pour y dénicher un cheval et le sceller pour le monter comme il en était de coutume dans la région, mais plutôt pour y dénicher une de ces dizaines de voitures de luxe qu'elle contenait. Sa défunte mère détestait monter à cheval. Son défunt père, lui avait fait dont de ses magnifiques carrosses qui valaient une sacrée fortune et qui, à présent, lui appartenaient. Luciano choisit l’une d’entre eux. Bien évidemment, son choix se porta sur une décapotable rouge scintillant. Il se mit donc en route, direction l’hacienda des Sanchez.

À côté de son siège étaient posés les testaments officiels de ses parents. Son cousin et sa tante Flavia avaient tout essayé, par tous les moyens inimaginables, pour se débarrasser de cette maudite clause, mais sans grand succès. Le notaire avait été clair : il devait renoncer à sa vie de jet-setteur célibataire qu’il adorait tant pour épouser cette fille quelconque ou il en paierait les conséquences.

— Merde ! jura-t-il entre ses dents.

Il ne connaissait même pas le prénom de cette fille. Il ne pouvait plus envisager d'autres issues, car l'échéance de la clause arrivait à terme dans une semaine. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite le spectacle qui se passait sous ses yeux. Il freina brusquement et se rua aussitôt hors du véhicule.

— Madre dios ! Vous ne pouvez pas faire attention, jeune homme ? Je vous aurais écrasé si je n’étais pas un excellent conducteur ! jura-t-il.

La personne en question ne répondit pas. Elle l'ignorait carrément, plutôt occupée à murmurer des mots à l'oreille de son cheval. Ce dernier était très nerveux quant à lui, et bougeait dans tous les sens.

— Ce n’est pas possible. Je n'ai pas fait tout ce long voyage pour qu’un cheval nerveux, que son cavalier n’arrive visiblement pas à calmer, me bloque la route ! jura Luciano entre ses dents.

C’était compréhensible. Le cavalier s’y prenait vraiment très mal. Perdant patience, Luciano se rassit tranquillement dans sa voiture, assistant au désastreux spectacle. Il savourait déjà l'instant où le cheval descellerait son cavalier et le mettrait à terre avant de s’enfuir. Mais au bout de trois minutes, le cavalier réussit enfin à calmer son cheval.

— Pouvez-vous libérer le passage, à présent ? hurla Luciano.
Il accompagna ses dires d'un grand coup de klaxon. Mauvaise idée, car le cheval recommença à bouger dans tous les sens.

— Non, pas ça… déplora Luciano, désespéré.

Cette fois, il fallait réagir et vite. Il n’avait nullement envie d’assister à la même scène pitoyable qui avait lieu plus tôt. Il retroussa donc ses manches et se dirigea vers eux.

— Bon, ça suffit. Descendez de là que je calme votre cheval, ordonna-t-il en s’adressant au cavalier.

— Jamais !

Luciano recula malgré lui. À sa grande surprise, c’était la voix d’une d'une jeune femme.

*

**

Elle l’observait, à présent. Droit dans les yeux, comme pour le défier. En l’espace d’un instant, il en fut scotché et fasciné. Jamais au grand jamais il n’aurait cru qu'une personne sur Terre puisse avoir les yeux d'un gris si intense. C’en était époustouflant.

Scandaleux ChantageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant