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chapitre1

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Chapitre 1

Italie, Sicile.

— Signore Vicente ?

— Qu’est-ce qu’il y a, Paula ? Je vous ai dit que je ne voulais pas être dérangé.

Paula, la gouvernante des Vicente observa tristement son nouveau maître. Depuis vingt-cinq ans qu'elle était au service de cette famille, jamais elle ne l'avait vu si mal en point. Cela faisait six mois que les parents du Signore Vicente étaient morts, le pauvre jeune homme s’était renfermé sur lui-même. Froid et agressif, il en voulait au monde entier. Cela était totalement compréhensible, mais un autre problème de taille le tracassait.

— Excuse-moi, Paula. Je n’aurais pas dû te hurler dessus.

— Ne vous en faites pas, Signore. Je peux comprendre.

— Bien...Vous vouliez me dire quelque chose ?

— Oui, votre tante Flavia vous attend au salon.

— Encore elle ? Elle ne me lâchera donc jamais… Faites-la patienter un moment, je serai à elle dans un instant.

— Vabene Signore, excusez-moi.

Quelques minutes plus tard, Luciano Vicente la rejoignait au salon. Sans hâte ni joie, car pour lui, cette femme n'était rien d'autre qu’une opportuniste sans cœur.

— Bonjour tante Flavia, dit-il froidement.

— Mio Nipote, Luciano. Comment vas-tu ? lança-t-elle d’une voix sournoise.

— Je fais de mon mieux pour survivre, comme tu as pu le remarquer, répondit-il sur un ton dépité.

— En effet, c'est bien. Tu m'en vois ravie. Alors dis-moi… ajouta-t-elle d'une voix hésitante après une pause...  Que comptes-tu faire ? 

— Faire quoi, ma tante ?

Sa réplique était amère. Luciano voulait l’embarrasser, car il savait pertinemment à quoi elle faisait allusion. Une bande de vipères qui en voulait à sa fortune, voilà de quoi il s’agissait. Ils s’attendaient tous à ce qu'il baisse les bras et partage la moitié de son héritage avec Sergio, son vaurien de cousin. Mais pour Luciano, il en était hors de question. Et il préférait encore moins céder son héritage à des inconnus experts qui le géreraient à sa place pendant quinze ans s'il ne se décidait pas à réagir et à honorer son testament. C'était son héritage et il était prêt à tout pour le garder. Enfin presque. 

— Mais tu sais parfaitement à quoi je fais allusion, Luciano. Tu sais bien ce que stipule le testament de feu mon frère Oscar et de ta défunte maman.

— Je sais parfaitement ce que stipulent leurs testaments, ma chère tante. Alors il est où, le problème ? Que me veux-tu ?

— Mais enfin…
Flavia se leva, signe qu'elle était nerveuse. 

— Ne me prends pas pour une idiote. Je sais parfaitement que jamais tu n'accepteras cette condition stipulée dans leur testament. Donc...

— Donc quoi, ma tante ? répondit Luciano en se mettant debout à son tour.
C’était une façon de l’intimider, de lui montrer qu'il était ici chez lui.

— Eh bien, pourquoi ne pas donner la moitié de ton héritage à Sergio ? Et voilà, le problème est résolu.

— Jamais, ma tante. Jamais. Ni les plantations de mon père, ni les terres de ma mère, ni aucune bête qui m’est dû, n’appartiendront à ton vaurien de fils. Jamais ! 

— Bien. Très bien, Luciano, fit sa tante visiblement vexée. Je ne comprendrai jamais cette haine que tu as envers ton cousin, mais je sais une chose, c'est que tu as tort de te comporter comme ça envers lui. Mais enfin, ouvre donc les yeux. Tu préfères que ton héritage reste bloqué pendant quinze longues années entre les mains de parfaits inconnus ?

Scandaleux ChantageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant