Chapitre 3 - " I have you, but I lost everyone else"

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Zayn se mordit la lèvre. Il finit par se reconcentrer sur l'écran géant, un sourire béat scotché au visage. Je déglutis difficilement. C'était tout bonnement impossible que je puisse éprouver un quelconque sentiment à l'égard de mon ami.
Je fermai les yeux et laissai tomber ma tête en arrière. J'inspirais lentement tout en essayant de réflèchir calmement.
Je ne pouvais pas lui dire que c'était une blague. Il ne me croirait pas. Je pouvais toujours dire que j'étais en manque d'affection. Ou que je pètais un plomb... Non, il risquait de s'inquièter encore plus.
Je voulais retirer ce que j'avais dit mais en même temps, cela me faisait sourire de le voir heureux grâce à moi.
Je rougis violemment lorsque je sentis sa main se poser sur mon genou. Il me regarda avant de sourire.

-Je voudrais qu'on en parle, murmurai-je.
-Maintenant? s'étonna Zayn.
-Le plus tôt possible, donc oui ce serait bien, avouai-je.
-D'accord, pars devant, j'invente une excuse.
-Zayn?
-Oui?
-Laisse-moi trouver une excuse, je mens mieux que toi, fis-je remarquer.
-Bon, ok. Je pars déjà je t'attends devant l'entrée.
-Dans les toilettes plutôt.
-Liam! Je croyais que tu voulais parler! plaisanta-t-il.
-Zayn Malik, calme ta libido. Pars devant, je nous couvre, souris-je.

Nous rîmes d'un rire étouffé pour ne pas alerter les autres. Zayn se leva et disparut dans la salle pratiquement plongée dans le noir. Niall me fit signe de m'approcher avant de m'interroger.

-Cadeaux de Noël, tu sais. On veut profiter qu'il n'y ait pas trop de monde pour pouvoir aller au centre commercial, expliquai-je.
-Vous avez pas déjà été l'autre jour?
-Ouais mais on a oublié le cadeau de quelqu'un, fis-je en me forçant à rire.
-Ah. Bon alors vas-y grouille-toi.
-Tu peux dire aux autres?
-Oui, à plus tard.

Je souris à l'irlandais et partis rejoindre Zayn dans les toilettes. Ne l'y trouvant pas, je fus tenter de l'appeller, mais je me retins. Je sentis alors des mains se poser sur mes épaules. Je sursautais bien que je savais qu'il s'agissait de Zayn. Je me retournais et lui fis face. Il me poussa contre un mur en plantant son regard dans le mien.

-Y'a quoi à redire?
-Je sais pas pourquoi j'ai dit ça.
-Parce que ton coeur, dit-il en posant sa main sur ma poitrine, ressent ça.
-Zayn, j'ai pas 5 ans. Je sais ce que c'est que d'avoir des sentiments.
-L'autre jour tu m'as dit que tu te sentais mort, que tu ne ressentais rien...

-Zayn tu dors? m'enquis-je en souhaitant profondément que mon ami soit réveillé.
-Nan. Y'a un truc qui va pas?
-C'est sérieux comme question?
-Bah ouais. Pourquoi pas?
-Il est 2heures du matin, remarquai-je.
-Ok, raconte! déclara Zayn en s'asseillant dans son lit.
-Je me sens pas très bien.
-Tu as faim?
-Sûrement pas!
-Hum... Alors qu'est-ce que t'as?
-J'ai besoin de parler.
-Je t'écoute, mais viens là, suggéra le pakistanais en tapotant la place restante dans son lit.
Je m'y installai et pris une grande inspiration. Les mots allaient sortir tout seul, je le savais.
-En ce moment, je me sens vide à l'intérieur. Je ne ressens aucun autre sentiment. Je ne ressens pas de douleur, pas de tristesse, ni de joie. Rien.
Zayn posa son menton sur mon épaule et caressa mon avant-bras à l'endroit où se trouvait l'une de mes cicatrices.
-Tu l'as sentie, celle-là? demanda-t-il doucement.
-Non.
-Pardon?
-Non, je n'ai rien ressentit. Aucune douleur. Rien.
Zayn fit la moue en me regardant. Il déposa un baiser sur ma joue et joua avec mes cheveux.
-Je t'aiderais à le retrouver ces émotions, ces sensations, ces sentiments.
-Merci, bredouillai-je. Zayn, ça me... touche beaucoup...

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