After School [boyxboy]

26. Savouré

César émerge petit à petit. Pendant la nuit, il a glissé sous la couette, étendu en chien de fusil. Son bras est pris au piège sous la cuisse de son compagnon et il ressent les picotements typiques de cette situation. Il se libère tout doucement pour ne pas déranger le dormeur. N'y voyant rien, il repousse le duvet et laisse entrer un peu de lumière.

Sa tête est la à hauteur du ventre de son amant. Deviner son petit slip suffit à inspirer son désir. Pensant que ça serait délicieux de se faire réveiller ainsi, il insère sa main dans le sous-vêtement et commence à le masturber. Une fois que l'engin est bien dressé, il le lèche et finit par l'avaler tout entier.

Revenant à lui, Mathieu réalise qu'il a fait un rêve érotique. Mais la sensation chaude et humide semble si vraie qu'il baisse les yeux. Découvrir que César le pipe ne l'étonne pas, puisque c'est précisément ce qui se passait dans le songe. Trop dans le vague pour parler, il caresse la chevelure de son amant, un peu comme pour le remercier de son attention.

MATHIEU — T'es encore plus coquin que ce que je pensais.

CÉSAR – Face à ton attirail, j'ai pas pu résister.

César remonte vers son chéri et l'embrasse à pleine bouche brièvement. Mathieu s'étire comme un chat.

CÉSAR — Alors bien dormi ?

MATHIEU — Ouais, et toi ?

CÉSAR – Bien.

Ils s'enlacent à nouveau, et Mathieu en profite pour lui mettre la main au paquet. Le sentant excité, il saisit sa tige à pleine main pour la tripoter pendant un moment. Enfin, il se retourne et dirige sa tête vers le bas du lit tout en demandant :

MATHIEU — Tu veux bien me lécher encore ?

CÉSAR — D'ac.

Mathieu entend juste la réponse avant de goûter l'engin de son chéri. Les deux sont dans une position inversée.

Face à cette avidité, César se laisse partir. La langue qui caresse le dessus de son bout, ça le rend fou. Il rassemble ses esprits afin d'accomplir sa promesse. S'agrippant à la fesse de l'autre, il ajuste sa bouche et fait entrer le phallus dans son gosier.

Mathieu le suce bien à fond, le nez collé contre ses poils comme un aspirateur sur la moquette. Son gland racle dans le fond de sa gorge et c'est si intense qu'il s'efforce de respirer pour se calmer. César a de la peine à maintenir son mouvement régulier et s'oublie parfois plusieurs secondes. Il glisse dans un état de luxure avancé. Comme c'est bon, ce plaisir qui se prolonge !

MATHIEU — Tu succombes déjà ?

CÉSAR – Tu fais ça tellement bien, viens là que je t'embrasse.

Mathieu se retourne, offre ses lèvres, puis sa langue tout en s'arrimant à lui. Par dessus, il se frotte violemment, peau contre peau, sexe contre sexe, regard contre regard. Petit à petit, il remonte contre le torse de César qui se demande où l'autre puise cet entrain. Il cesse de se poser la question quand son mandrin ressort bien droit, derrière les fesses surexcitées. Mathieu bouge encore mieux que sur la piste de danse. Il s'arrête enfin et dit :

MATHIEU — Surtout, tu restes là !

Glissant sur le côté, il récupère une capote et du gel. Une fois prêt, il s'empale dessus la tige. Elle traverse son trou pour s'enfoncer profondément. Comme prévu, la liesse l'envahit. Il se penche en avant et embrasse César tout en coulissant le long de l'engin. D'abord calmement, puis plus violemment. à chaque passage, il contemple le visage de son jules.

César n'en peut déjà plus. Être utilisé de cette manière l'excite entièrement. Il chuchote :

CÉSAR — Ça ne va pas tarder.

Mathieu se saisit alors de son propre sexe et se masturbe, tout en continuant d'onduler en se propulsant de l'autre main. C'est étourdissant, il se relâche avant de jouir sur le cou et le torse d'en dessous. Peu après son premier jet, il sent que César décharge lui aussi dans un râle d'extase. Lentement, Mathieu se penche pour trouver la bouche de son amoureux. Ils s'enlacent longuement.

CÉSAR — Tu es vraiment parfait ce matin.

MATHIEU — Merci, t'avais trop bien commencé.

CÉSAR — Ne pars pas déjà.

MATHIEU — Je vais juste prendre ma douche.

Un peu avant dix heures, ils descendent à la salle à manger. Ils se servent à un buffet encore bien fourni pour cette heure-là. Mathieu ne peut s'empêcher de montrer du doigt le Nutella à César. Celui-ci sourit et en prend quelques cuillerées.

CÉSAR – Faudra qu'on en achète un pot.

En réponse, il a droit à un clin d'œil. Ils s'installent et Mado les salue d'un geste de la main, lorsqu'elle passe devant la fenêtre.

Une fois à table, Mathieu, euphorique, regarde son homme qui tartine comme si de rien n'était. Il se rappelle le manque, les efforts pour le reconquérir et se sent fier d'être avec lui. Il ravale sa bouffée d'émotion et dit :

MATHIEU — On a tellement de chance, ce voyage c'est un cadeau.

CÉSAR — T'as raison, c'est trop cool.

Aucun d'entre eux ne veut jouer les rabat-joie en parlant de la maison, même s'ils y pensent plus fortement à mesure que le temps passe. Ils continuent de manger. La confiture doit être faite de manière artisanale, vu son étiquette au stylo. Mathieu s'imagine Mado en train de la concocter dans sa cuisine, en enfournant un deuxième morceau. Un goût de cerise tellement intense. Il s'en lèche les babines. C'est alors que la tenancière apparaît et leur demande :

MADO — Bonjour, alors ? Tout va bien ? Vous avez bien dormi ?

CÉSAR — (la bouche à moitié pleine) Bonjour, très bien.

MATHIEU – Vous pouvez nous conseiller la meilleure plage ?

MADO – Celle de Pampelonne, j'y suis tous les après-midis et je ne m'en lasse pas !

MATHIEU — OK, vaut mieux y aller en voiture ?

MADO — En voiture, vous y serez très vite, mais, à pied, ça vous fera une petite balade.

CÉSAR — Merci.

MADO — Amusez-vous bien surtout.

Lorsque Mado s'en va, Mathieu tourne la tête en direction de César :

MATHIEU — Vivement dans l'eau.

CÉSAR — Oui, il me faudra juste encore quatre ou cinq tartines.

MATHIEU — Mais comment tu fais pour te gaver comme ça ?

CÉSAR — L'entraînement.

Mathieu le regarde manger un moment, avant d'aller se resservir du café. Ils prennent le temps de terminer leur collation, puis retournent à leur chambre pour se préparer à la baignade.