PARTIE 2 - 8 - "I'm dying. But yes I'm fine." #Stella

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Enfin arrivée à l'hôpital, après un trajet HORRIBLE – il faut vraiment que quelqu'un se décide à refaire les routes, le pays est peut-être beau et parfait et tout ça, mais ça c'est uniquement quand on n'a pas besoin d'aller jusqu'à l'hôpital – on me laisse là à attendre avec d'autres gens qui souffrent et qui pleurent pendant que Niall doit aller faire mon inscription. C'est vraiment de la merde, et moi je fais quoi, je crève là ?

Une petite fille qui a l'âge d'Aoife est là assise en face de moi sur un lit, avec ses deux parents qui essaie de la rassurer et de lui faire boire quelque chose qui est censé soulager la douleur. La fillette n'arrête pas de pleurer, et moi j'essaie d'arrêter de pleurer en signe de soutien et d'encouragement, je ne sais même pas pourquoi parce qu'elle ne fait pas attention à moi, mais j'ai l'impression que si une adulte se met à chialer comme une gosse devant elle, ça ne risque pas d'améliorer sa situation.

On me déplace pour me mettre au milieu du couloir, sûrement pour faire de la place dans la minuscule salle d'attente, et de là je vois l'intérieur du bureau des admissions, parce que visiblement ils ont compris comment fermer la porte qui donne sur la salle d'attente mais pas comment fermer celle qui donne sur le couloir. Alors je regarde, et j'écoute ce qui se passe. Ok ce n'est pas cool du tout d'écouter les gens parler de leurs problèmes de santé, mais il faut bien que je m'occupe l'esprit à quelque chose si je ne veux pas m'évanouir.

Après ce qui m'a paru durer des heures, je vois Niall entrer dans le bureau – enfin ! – et il me fait un petit coucou avant de s'assoir face à la femme qui, je dois dire, est aimable comme une porte de prison. Ok depuis tout à l'heure elle voit défiler des gens qui ne comprennent rien au protocole et elle doit leur expliquer les mêmes choses et répondre aux mêmes questions, mais c'est son job, et quand on n'est pas aimable, on ne fait pas un métier qui nécessite de soutenir les autres.

La femme n'arrête pas de pousser la porte – elle fait ça depuis le moment où je suis arrivée, si elle n'a pas fait ça toute la journée – et je commence à me lasser de ce petit jeu, alors je me concentre sur les allées et venues du personnel médical et des patients dans le couloir.

- Hey, me dit Niall en m'interrompant dans ma contemplation passionnante. Ça va ?

- Je suis en train de mourir. A part ça oui.

- Ca va aller, me dit-il

- Qu'est-ce qui a pris autant de temps ?

- D'abord la salle d'attente. C'est bondé. J'ai quand même réussi à passer devant presque tout le monde, je ne sais pas si c'est le fait que l'ambulancier soit passé avant moi ou si c'est juste le fait d'être célèbre, mais bon. Et une fois arrivé dans le bureau j'ai dû répondre à des tas de questions. Et après, elle ne voulait pas me laisser venir.

- Quelle sorcière.

- Ouais. Exactement. En plus elle est moche.

Je pouffe malgré moi.

- Et donc comment tu as fait pour venir ?

- J'ai tapé une crise comme un gosse de 5 ans.

- Et ça a marché ? je demande perplexe

- Bien sûr que non. Cette femme n'a pas de cœur.

- Alors ?

- Alors j'ai menacé de retourner dans la salle d'attente et de créer une émeute, parce que, si elle n'avait pas remarqué, je suis Niall Horan de One Direction.

J'explose de rire puis m'arrête aussitôt.

- Oh non me fais pas rire. Me fais pas bouger.

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