Seule

5.9K 217 14
                                    

La solitude était une habitude que j'avais prise. Cette nouvelle rentrée me rendais plutôt angoisser dû fait des nouvelles rencontres, de voir de nouveaux visages dont aucun ne me serai familier. 
La solitude ne m'effrayais pas contrairement à certaines personnes ayant le besoin d'être entouré. Une fois que l'on se retrouve face à soi-même et qu'on ne se laisse pas le choix de se regarder dans le miroir, de voir chaque petite partie de nous que l'on essaie souvent de cacher, chaque partie que l'on aime et que l'on déteste. On finit simplement par accepter d'être seul, parfois le masque tombe. 

La vieille fut longue, ayant passé la nuit entière éveillée à me tourner et retourner dans mon lit pour finir par fixer bêtement le plafond. Le soleil qui pointait ses rayons de soleil contre ma fenêtre me fit comprendre qu'il était l'heure que je me prépare pour cette nouvelle année. 

Le bus nous déposa à huit heure devant cet immense portail noir devant lequel se trouvait deux personnes avec un grand sourire prêt à accueillir tout le monde. 

Rapidement nous nous retrouvons installer dans une salle, regrouper par année, la classe dans laquelle je me trouvais avaient des murs d'un colorie jaunies par les années. Notre professeur  expliquait comment allait se dérouler l'année scolaire lorsque l'on frappa à la porte de la salle de classe. Il est arrivé dans la classe accompagné d'un surveillant, ses cheveux couleur charbon dépassant de sa capuche, son regard complètement vide, la mâchoire fermé.

Au départ je ne l'avais pas remarquer trop absorbé par la rédaction que j'écrivais. Je les sentis passé, me frôlant, il a à peine posé son regard sur moi puis il est allé s'asseoir au fond de la classe. J'en ai déduis que c'était sûrement sa place. Les cours suivants étaient pareils, mes yeux vagabondaient dans la salle, mais quand je croisais son regard, il était hypnotisant, il m'effrayait même, j'avais peur qu'il voit en moi ce que je voyais ou plutôt ce que j'étais. Un amas émotionnelle, un surplus de tout. Je n'entendais jamais le son de sa voix, la seule chose qu'il faisait était de regarder par la fenêtre. 

Il avait cette façon de se tenir, cette façon de s'habiller. Tout en lui m'intriguais, il était mystérieux. C'était comme devenue un passe temps. À chaque cours il me regardait, parfois même je pouvais y voir un léger sourire. À force de l'observer, de le regarder, sans le vouloir lorsque je tournais la tête pour suivre le prof du regard car celui-ci marchait le long de la salle en faisant cours. Je savais quand il était en colère, quand il n'avait pas dormis de la nuit, quand il était heureux ou bien même triste. Il était plutôt solitaire, tout comme moi. Mais lui avait des amis, ils formaient un groupe, la plupart du temps ils étaient tous ensemble mais lui, était souvent dans son coin écouteurs aux oreilles.

Il était spécial, différent, simplement en le voyant je savais pertinemment que c'était impossible que l'on s'apprécie, à cause du genre de personne qu'il était, pourtant je ne le connaissais pas, mais je savais déjà qu'il y avait une grande partie de lui qui était brisé.

J'étais rassuré en me disant que jamais ce type de garçon s'intéresserait à une fille comme moi. c'est toujours plus facile de fuir l'amour plutôt que lui courir après. Une fois qu'on a connu la douleur qu'il parvient à faire ressentir, on ne veut plus le revivre. Ce jeune homme à la chevelure charbon et au regard destructeur était ce genre d'individu qui appréciait détruire des jeunes femmes à la confiance en elles plus que faible afin de jouer avec leurs sentiments. Il se prenait pour un mauvais garçon à la superbe réputation mais au fond ca se voyait qu'il était même pas heureux d'agir ainsi. Il était intelligent, je voyais souvent ses devoirs rendus par les professeurs en classe qui le complimentaient à la fin du cours sur ses copies. 

L'automne approchait et les bus scolaires passaient de moins en moins à cause du temps, de gros intempéries avaient prit le dessus. c'est donc assise sur le banc de l'arrêt de bus sous le vent et le brouillard que j'attendais ce bus, lorsqu'il apparut. il prit place a côté de moi, chacun avec ses écouteurs a fixer la route en espérant ne pas avoir de bus pour sécher les cours. 

Ce que je ne parvenais pas à comprendre c'est pourquoi tant de fois nos regards se sont croisés sans un sourire, sans un mot. 

Un soir après les cours il fallait que j'aille en ville faire quelque course pour ma mère qui travaillant de nuit n'avait pas le temps d'y aller. Après avoir fait quelque course au supermarché je le croisa assis sur un banc du centre ville café en main et livre dans l'autre. Je passa alors devant lui en traversant le passage piéton afin d'aller me prendre un chocolat chaud et je le vis me fixer pendant un instant comme si ma tête lui était familière. Cet imbécile avait probablement oublié que nous étions dans la même classe. 

True loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant