Elle

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J'avais pris la décision de lui parler, je voulais tout savoir d'elle.
Elle m'intriguait, elle était si mystérieuse, trop même, toujours ce regard pensif.
Elle ne voulait pas qu'on apprenne quelque chose sur elle.
Elle avait peur, peur des autres mais surtout d'elle-même, je ne l'avais jamais vu sourire une journée entière, parfois elle passait son temps le nez dans un bouquin même pendant les cours, ou bien même durant les inter cours, se baladant de couloirs en couloirs les yeux rivés dans son bouquin, esquivant chaque personnes se trouvant sur son passage.

Je ne savais guère comment elle faisait pour ne pas percuter une personne.

Je le voyais dans son regards qu'il manquait cette étincelle des premiers jours, elle avait perdu cet éclat qui illuminait son visage d'une façon dont elle n'avait même pas idée.

Elle avait beau sourire, son sourire n'était pas vrai, c'était un masque, un déguisement qui cachait des émotions, celle de la tristesse et même parfois de la colère. C'était la surface mais si vous preniez la peine de regarder en profondeur vous remarqueriez que tout n'était que poussière. Elle avait cette façon de marcher qui l'a trahissait.

Je ne savais pas ce qu'il lui avait prit, avant elle était réellement heureuse et toujours aussi discrète.
Puis un jour elle est venu en cours et ce que j'ai vu dans son regards m'a prit de court; le vide, le néant plus rien.
Elle avait perdu cette passion en elle, cette flamme qui l'a maintenait en vie.
Il ne restait plus rien de beau, elle ne vivait plus, elle survivait.
Pendant cinq bonne minutes, je me retrouva là tout bêtement à la fixé les yeux grand ouvert cherchant ne serait-ce qu'un peu d'éclat dans ce trou noir.
C'est à cet instant précis que j'ai compris, oui j'ai compris que le bonheur était éphémère qu'il s'envolait comme de la poussière sur le sol ou comme un grain de sable au vent.

Au fond, j'étais un peu comme elle. Perdu, entre qui je suis et qui je voulais être.

Je crois qu'elle n'a jamais été un océan calme, mais un orage, un putain d'orage.
Et elle restait là, elle observait tout mais ne disait rien, comme si dire quelque chose ne servirait à rien.

Je me souviendrais toujours de ce premier jour, du premier sourire échanger, de nos regards.

C'est ce jour que tout à commencé.

True loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant