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Lorsque j'arrivai chez moi, je fus surpris de voir que mon ami Joseph Haydn m'attendait dans le salon.

-Ho Joseph ! M'exclamai-je.

-Wolfgang !

Il se leva et je lui fis la bise, content de le revoir.
Haydn était un musicien et ami que je portais haut dans mon estime et ça faisait longtemps que je ne l'avais plus vu.
Je lui offris un verre d'absinthe et m'assis en face de lui en souriant.
Il me dit :

-Alors Wolfgang ! Comment était-ce à la cour ?

-C'était merveilleux ! J'ai joué devant l'empereur et j'ai vu Antonio Salieri qui a aimé ma musique ! Suite au jugement d'Antonio, j'ai pu être musicien pour l'empereur qui m'a demandé un Opéra !

-Cela s'annonce beau pour toi ! Je suis ravi ! Seulement, méfie-toi d'Antonio, il n'aime pas la compétition….il va sans doute te détruire surtout avec sa froideur, répondit Joseph avec un grand sourire.

-Tu ne connais pas Antonio. Je suis certain que sa personnalité est en fait cachée par cet aspect froid !

-Tu es trop positif, Wolfgang….si tu veux savoir, il n'a jamais…mais qu'as-tu avec lui ? Demanda-t-il.

-Je…heu… dis-je en rougissant, devenant de plus en plus embarrassé.

-Tu l'aimes c'est cela ?! Et bien…laisse-moi dire que tu n'as aucune chance !

-Je te prouverai que tu as tort, Joseph, répondis-je en souriant.

-À tes risques et périls, répondit-il en buvant une gorgée d'absinthe. Je te prévenais pour ton bien.

-Tu n'es pas dégoûté par le fait que j'aime un homme ?! C'est contraire à notre société…

-Wolfgang…tu es mon ami. Et je considère que tu as le droit d'aimer une personne…que ce soit une femme ou un homme. Et depuis ton enfance, la société t'importe peu.

Je souris et bus le reste de mon propre verre. Nous discutâmes pendant pas mal de temps de mon futur Opéra et Joseph ne trouva rien à redire sur ce que j'avais écrit car c'était « parfait ».
Il quitta ma maison tard le soir.
Joseph était de bonne compagnie, mais maintenant que j'avais succombé au charme d'Antonio, c'était dur de rester sans lui…mais j'allais sans doute le voir tous les jours au Palais…et bientôt, j'aurais ses nuits !

Ta musique, c'est toi- OS MolieriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant