Je me disais qu'il fallait que cette infime lueur soit définitive et si j'avais réussi à la provoquer, j'étais désormais certain que j'allais pouvoir lui enlever la carapace qui le protégeait et découvrir le fond de son âme.
-Maestro Mozart, suite à la déclaration de Maestro Salieri, je vais vous demander de le composé un Opéra ! S'exclama l'empereur.
-Un Opéra ? M'exclamai-je avec un immense sourire, le souffle coupé.
-Cela vous pose-t-il problème ? Demande l'empereur.
-Pas du tout, je suis honoré de composé pour vous !
-Cependant, ma cour et moi sommes divisés à propos de la langue du livret, nous ne savons point s'il devra être en Italien ou en Allemand.
-En Allemand, sire, je vous en prie ! De plus, j'ai une idée !
L'empereur me sourit et me répondit:
-Ce sera en Allemand ! Vous pouvez disposer, Maestro Mozart.
J'hochai la tête et quittai alors la pièce en fermant légèrement la porte de la pièce.
J'entendis alors quelque bribes de dialogue.-Monsieur l'Empereur, nous ne pouvons laisser un tel énergumène jouer dans notre Opéra !
Cette voix insupportable, ce n'était pas Antonio.
-Rosenberg calmez-vous, dit la voix grave et autoritaire d'Antonio, laissez-le faire. Il a du génie malgré son jeune âge.
-Ho, c'est monsieur Salieri qui se laisse amadouer ! On aura tout vu !
-Rosenberg, taisez-vous ! S'exclama la voix de l'empereur.
Je souris. L'empereur me défendait, mais en plus, Antonio le faisais aussi et là...mon coeur accélérait et tout mon petit corps irradiait de bonheur.
C'était Antonio qui me faisait cela, et j'étais tombé amoureux de lui, mon exact opposé. Je ressentais de l'amour pour un homme. Et cet amour n'avait rien à voir avec celui que j'avais pu nourrir pour Aloysia, c'était quelque chose de plus fort et je sentais que même si Salieri venait à me brisé, je serais toujours amoureux de lui.Un homme arriva dans le couloir, s'arrêta devant moi et me demanda:
-Est-ce que vous êtes Mozart ?
-oui, répondis-je.
-je vais vous conduire à votre nouveau bureau, me dit-il.
Nous nous engageâmes dans le couloir et au bout de quelque minutes, nous nous arrêtâmes devant une porte en chêne.
L'homme ouvrit la porte à l'aide d'une clef qu'il me donne et nous penetrâmes dans la pièce où se trouvait un grand bureau avec un chaise derrière et sur le côté il y avait un piano droit. Je préfère largement un piano queue, mis c'etait mieu que rien.
Je me retournai vers l'homme aux yeux émeraude et ce dernier me dit:-Donc voici votre bureau. En face, vous avez celui du maître de chapelle au cas où vous auriez besoin de lui.
J'eus un petit sourire, songeur. Antonio en face de moi, je ne pouvais pas rêver mieux pour l'observer, savoir ses habitudes...et surtout pour aller le voir.
Le jour où j'aurai réussi à le séduire, il va falloir que nous profitions de ce bureau...je suis certain qu'il y a moyen de faire l'amour dans une pièce pareille.
Je rougis en pensant à ça...Antonio n'était peut-être pas fait pour moi, peut-être n'aurai-je jamais accès à son cœur ou à son corps...Et je ne voulais pas le forcer.
Lorsque je m'assis sur ma chaise, j'aperçus que l'homme qui était là était parti. Tant mieux, je n'avais pas tellement envie qu'il s'attarde ici.
Je pris des feuilles de partition vierges que j'avais prises avec moi, car rares étaient les instants où j'étais sans partitions.
Je m'emparai de la plume qui était sur le bureau et la trempait dans l'encrier pour pouvoir écrire le titre de l'Opéra qui était dans ma tête depuis quelque jours.L'enlèvement au Sérail
Les notes remplirent facilement les portées de ma feuille...j'étais inspiré par le visage de Salieri et les sentiments que j'éprouvais pour lui.
Le fait qu'il soit un homme, mon semblable, ne me degoûtais pas. Je n'étais guère effrayé par l'amour qui me déchirait les entrailles. Je trouvais ça normal.
Je l'aimais pour ce qu'il était et même si je ne le connaissais pas encore, j'avais l'impression de lire en lui comme dans un livre ouvert.
Lorsque quelques coups furent frappés à la porte de mon bureau je sursautai.-Entrez! M'exclamai-je
La personne entra et je fus déçu et contrarié de voir que c'était Rosenberg, celui qui me détestait.
Je lui envoyais un regard mauvais et continuai à écrire mes partitions.-Mozart, siffla-t-il, je suis ici pour juger de votre travail ! Donnez-moi vos partitions.
-Il est hors de question que je laisse vos doigts parcourir les originaux, répondis-je sur le même ton.
-Vous me semblez bien prétentieux, Maestro Mozart, vous n'avez pas à me tenir tête,Repondit-il froidement.
-C'est vous qui êtes prétentieux. Je ne fais que mon travail et vous venez m'importuner.
-Je trouve que vos manières sont insupportables, Mozart, et vos compositions sont inaudibles, il y a bien trop de notes.
-Trop de notes ? Ris-je. Votre critique est infondée, parce qu'Antonio Salieri à plus fait qu'apprécier ce que j'ai joué ! Vous ne connaissez rien en musique ! Vous ne savez même pas ce qu'elle peut exprimer et vous seriez incapable de faire mon travail, m'exclamai-je.
-Dites-moi Mozart, quel est le titre de votre Opéra ?
- l'enlèvement au Sérail !
-Un...un Sérail ?! Non mais vous n'êtes pas honteux ?! Je vais de ce pas en faire par à...
Tout à coup, la porte de mon bureau découvrir et claqua. J'allais dire à l'inconnu de faire attention à ma porte, mais lorsque je vis que c'était Antonio, mes paroles et reproches ne sortîmes pas de ma bouche.
-Cher Rosenberg, auriez-vous l'obligeance d'arrêté de vous énerver, on n'entend que vous, dit mon aimé froidement.
-Mais Mozart compte écrire un Opéra qui se déroule dans un Sérail, c'est inacceptable.
-Rosenberg, vous jugez sans avoir vu ni entendu l'Opéra de Mozart.
-Mais...
-Sortez d'ici, le menaça Antonio froidement, l'air effrayant.
Je poussai un soupir de soulagement lorsque Rosenberg sortit sous le regard de Salieri.
Antonio se retourna vers moi et je baissais timidement le regard.
Je n'avais surtout pas envie qu'il voit mon état quand je le regardais, ça me trahirait de suite.-Merci,dis-je.
-Je ne l'ai pas fait pour vous, esquiva-t-il
Il quitta la pièce et je soupirait à nouveau.
Alors comme ça, il avait décidé de se montrer encore plus froid et distant avec moi ?!
En même temps, il me semblait que c'était son comportement ainsi devant tout le monde pour faire croire qu'il était insensible et son âme intouchable, mais la lueur de tout à l'heure n'était pas anodine.
Salieri semblait indifférent, mais je sentais bien que la musique et peut être moi même l'avais touché au plus profond de son âme et réveillé sa vraie personnalité.
C'etait sans doute pour cela qu'il serait montré plus froid que jamais avec moi. Il ne voulait pas que je vois son côté sensible, il se protégeait au maximum de moi et d'un côté, ça réveillait l'espoir que je nourrissais.
Lorsque le moment sera venu, je viendrai au maximum vers lui et ça commencera dès demain avec plus ou moins de tact. Il fallait que je le fasse craquer et qu'il ouvre les yeux. Et lorsqu'il se rendra compte, je ne sais comment il va réagir, mais même si je le rends encore plus froid, à partir de ce moment-là, il va falloir que j'emploie la séduction.Je souris à mon idée et terminai rapidement le premier acte de mon Opéra avec déjà toute les scène en tête.
Je le demandais juste qui allais-je faire chanter sur mon Opéra, car malgré le nombre d'artistes que je connaissais, il me faudra une cantatrice capable d'être le rôle principal de mon oeuvre.
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Ta musique, c'est toi- OS Molieri
Fiksi PenggemarPrologue: Mozart arrive au Palais de Joseph II, et il tombe éperdument amoureux de Salieri...Est-ce que ce dernier l'aime en retour ?