Chapitre 3

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  Je me réveille dans un lieu inconnu. Pourtant, cela ne me gêne pas et je suis calme. Autour de moi, tout est blanc. La pièce dans laquelle je me trouve est immaculée quoiqu'un peu flou. Je cligne plusieurs fois des yeux pour mieux voir. Mais rien. Ma vue ne s'améliore pas.

Mais ce n'est pas vital alors j'abandonne. Car je n'arrive pas à me concentrer, mon corps est trop léger. Tout cela me semble irréel. J'ai l'impression d'être dans un rêve. Mais je sais que malheureusement, tous les rêves ont une fin.

Intriguée par la légèreté de mon corps, je le regarde. Toute ma sérénité s'en va. La peur m'envahit. Parce que je suis choquée. Le lit sur lequel je suis est sale. Ma couverture est couverte de boue, et de sang qui doit probablement m'appartenir. De plus, mes draps sentent fort l'humidité. Je ne peux voir que mes bras, car le reste est sous les tissus. Mon bras gauche est ficelé à une grosse planche de bois. Je veux bouger mon bras droit, car il est sans entraves, mais il ne répond pas. J'essaye alors de faire réagir mes jambes, mais je ne sens rien. Aucun mouvement.

Pourtant, alors que je commence à paniquer, j'ai aussi l'impression que mon corps s'envole loin très loin. Une chaleureuse bienfaitrice m'envahit et me calme instantanément.

Brusquement, cette agréable sensation de béatitude m'échappe et une douleur insoutenable la remplace. Tous mes sens sont soudainement réveillés sous l'effet de la douleur.

Je ressens une forte pression au niveau de mon buste. Quelque chose m'étouffe. Peut être une personne je ne sais pas.

Quelqu'un me veut il du mal? Je l'ignore. La douleur me rappelle celle que l'inconnue ma faite après ma chute. Est ce intentionnel? Je ne sais pas. J'ai l'impression que cette personne m'étouffe en me serrant dans ses bars.

Mais cela n'a plus d'importance car maintenant, je ne flotte plus. Mon corps tombe et il me semble lourd, épais. Je ne peux plus respirer, j'ai un trop gros poids sur ma poitrine. Ma vision redevient nette sous l'effet de l'adrénaline et je vois que la pièce que je croyais immaculée et en fait d'un gris sale et pleine de moisissures.

Je distingue vaguement une dizaine de personnes. J'entends beaucoup de chuchotement, mais aussi des . De nombreux ordres sont lancés rapidement, durement. Je vois maintenant le poids qui m'empêche de respirer. C'est un jeune homme. Il me sert beaucoup trop fort et il semble s'en rendre compte. Il a l'aire de me connaître et brusquement, nos regards se croisent.

Ses yeux intenses, m'entraînent dans un abîme sans fond où tous mes souvenirs me reviennent. Ils sont effrayants et je regrette de les avoir retrouvés, j'aurais voulu qu'ils disparaissent à jamais maintenant que je les ai retrouvés.

Et, alors que je me sens replonger dans l'inconscience, j'entends sa voix, sa voix qui me dit ", une putain d'année Anna, ça fait un an que tu as disparu."

ImpossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant