Chapter 12.

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Le lendemain soir Draco frappa à la porte de Severus pour honorer sa promesse. Ania, la magnifique couleuvre darda sa langue près du jeune homme qui recula vivement, il n'aimait pas spécialement les serpents. Il entendit un déclic qui ouvrit la porte sans que son parrain ne se soit dérangé, il la poussa et entra, entendant le battant se refermer tout seul derrière son dos. Le jeune homme aperçut Severus le nez dans les parchemins, il ne releva pas la tête mais lui fit un signe de la main de s'asseoir au petit bureau et de commencer son travail sans tarder.

Le jeune homme blond s'installa avant de prendre la plume et de la tremper dans l'encrier, il resta deux heures sur les copies à raturer des inepties dont certaines parfois le faisaient glousser de rire et d'autres pleurer de honte.

Quelques minutes plus tard, qui lui semblèrent des heures, il n'en pouvait plus de ce travail inutile, c'était à désespérer. Il reposa sa plume en soupirant et se leva, le dos en compote. L'homme le regarda, perplexe.

-Oui tu as raison, admit-il au bout d'un certain temps, alors qu'il décrochait de ses pensées qui n'étaient certes pas à ses copies, j'arrête aussi, je continuerais demain, reviendras-tu ? demanda le professeur de potions qui était sur les nerfs et qui n'arrivait pas à se concentrer à cause d'un certain Gryffondor.

-Bien sûr je te l'ai promis, et un Malfoy tient ses promesses, bon je te laisse, je suis épuisé... à demain, Severus, ajouta le blond en mettant en pile les parchemins déjà corrigés.

Le jeune homme sortit du bureau et repartit dans sa chambre. Chez le maître des potions un verre venait de se briser sur le mur, avec colère. Le morveux n'était pas encore rentré. Très énervé Snape alla se doucher, ça aura peut-être le mérite de le calmer un peu. Il repensa au gamin entêté alors qu'il s'essuyait, à quoi il jouait ? Il pouvait donner de ses nouvelles quand même !

Dobby entra dans la chambre d'Harry pour remettre un peu d'ordre avant son retour. Harry Potter était si gentil avec lui. L'elfe avança dans la pièce et ses yeux s'agrandir d'horreur quand il vit le survivant affalé sur le sol, il poussa un cri strident en se tapant la tête sur le mur tout en sautillant sur ses petites jambes. Remus et Rokiho, qui passaient par là, arrivèrent en courant, affolés. L'un fit taire l'elfe de maison et l'autre ferma la porte pour éviter le regard des curieux qui auraient aussi entendus le cri de Dobby.

Le loup se précipita vers le jeune homme et s'apprêtait à le prendre dans ses bras pour le déposer sur le lit quand Rokiho lui fit stopper tous mouvements.

-Non, Rem ! ne le touche surtout pas, attend que je vérifie si on peut le bouger, pas la peine d'aggraver son cas si on peut l'éviter.

L'elfe dégagea sa baguette de sa manche et la passa sur le corps d'Harry puis la rangea. Son visage avait pâli et ça inquiéta énormément Remus qui suivait chacun de ses mouvements. Le jeune homme à terre tremblait considérablement de fièvre et de froid, et ce sang sous lui n'augurait rien de bon.

-On ne peut pas le faire léviter, Remus, il faut le porter. Prends-le par les jambes, je le prends par les bras, d'abord on le retourne doucement et...

A ce moment-là la porte s'ouvrit avec fracas, Severus Snape entra dans la pièce et resta figé une seconde ou deux, puis il s'élança vers le jeune homme, poussant les deux autres pour y parvenir, et retourna Harry très délicatement.

-Severus, l'interpella l'elfe. On s'en occupe laisse-nous faire s'il te plait.

-Non ! Où dois-je le mettre ?

-Sur la table, répondit Rokiho pour ne pas perdre de temps en vaine discussion, le temps n'était pas à ça.

D'un geste de sa baguette l'elfe rallongea la table et y ajouta dessus un drap blanc. Le maître des potions prit Harry dans ses bras et le déposa sur le drap. Les trois hommes regardèrent, atterrés, l'état du survivant ou plutôt ce qu'il en restait. De grands cernes entouraient ses yeux, ses lèvres étaient bleues, ses vêtements étaient en lambeaux, enfin si on pouvait appeler ça des vêtements. Mais le pire c'était l'état de son ventre et de son dos, sans compter les morsures affreuses et les griffures sur ses jambes et sur sa poitrine.

Ne Me Quitte Pas.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant