Ne Me Quitte Pas.

Chapter 13.

Le jeune homme ne s'était pas encore réveillé, il fallait dire aussi que les cauchemars revenaient à intervalle régulier et que de temps en temps il grelottait encore de froid. Remus apporta un plateau de petit déjeuner qu'il posa sur la table basse qu'il avait conjuré, près du maître des potions. Celui-ci prit la tasse de thé et pour se faire lâcha la main d'Harry pour attraper une brioche quand subitement tout se mit à trembler dans la chambre, l'homme reprit aussitôt la main du plus jeune et tout se calma aussi sec.

-Je crois qu'il aime que tu t'occupes de lui, Severus, se moqua Remus avec un doux sourire.

-Oui je le crois, mon ami, je pense aussi qu'il a peur de sombrer et qu'il se raccroche désespérément à quelqu'un, même si ce quelqu'un c'est moi.

-Tu as peut-être raison, mais ne nie pas qu'il ait besoin de toi et de toi seul, même sa magie te reconnaît et ne t'agresse pas.

-Tu vas être content, Remus, je vais nous laisser une chance, s'il le désire encore, soupira Snape.

-Vous le méritez tous les deux. Toi tu lui apportes l'amour et nous l'amitié, si avec ça on ne voit pas pointer un sourire sur son visage je ne suis plus un loup ! Bon, je te laisse avec lui, mes cours vont bientôt commencer et je ne veux pas être en retard.

-Et comment s'en sort l'elfe, dis-moi ?

-Je ne l'ai pas encore vu, mentit-il, mais je te raconterai ce soir, promis ! Finis ton petit déjeuner, un elfe de maison viendra prendre le plateau tout à l'heure, ajouta-t-il en partant.

Rokiho, dans le bureau de Remus, justement une heure plus tôt, faisait de grands pas de long en large et angoissait comme pas possible.

-Remus, dis-le-moi franchement, tu crois que je vais m'en sortir ? Je n'ai jamais enseigné les potions, ils vont tous me regarder et je ne saurai pas quoi dire, se lamenta-t-il. Et s'ils me posent une question je fais quoi ? supplia l'elfe en parcourant toujours le bureau à grands pas.

-Ben tu réponds ! ironisa le loup-garou. Rokiho, écoute... tu es doué en potion sinon tu ne serais pas un elfe guérisseur, d'accord ?

-Ouais, si tu le dis !

-Je le dis, oui, et donc tu n'auras pas de problème de ce côté-là. Les enfants il suffit que tu te fasses respecter d'entrée, mais ne soit pas aussi sévère que Severus et tu verras que tout ira bien.

-Oui, tu as raison, s'illumina Rokiho, je vais faire ça. Je peux quand même les stupéfixer s'ils m'embêtent ? Ou les coller au plafond par les pieds ?

-Amour, arrête-là, tu angoisses, je te dis que tout ira bien.

L'elfe s'arrêta de marcher et attrapa Remus par la nuque pour le ramener contre lui.

-Et si tu m'encourageais, mon loup d'amour ?

-Je ne crois pas qu'arriver dans ta classe avec une érection soit bien vu, Rokiho.

-Mais on a le temps ! Ils n'arrivent qu'à huit heures trente, ces petites pestes.

-Chéri, ricana Remus..... il est déjà huit heures vingt-cinq.

-Quoi ! pas déjà, ce n'est pas vrai, je suis en retard, là !

-Prends le raccourci et ne panique pas....

Remus parla dans le vide, son amant venait de disparaître par la porte en courant comme un dératé. Le loup pouffa, c'est sûr qu'on n'allait pas s'embêter ces jours-ci !

Rokiho ralentit et arriva près de sa classe d'un pas plus mesuré, tous les étudiants étaient là qui l'attendaient et le regardaient avec curiosité venir vers eux