I-Mia

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Je regardais autour de moi, les décombres étaient envahis par le sable. Je remontais à la surface où se trouvait un de mes amis, je me tournais vers lui, ses yeux remplis d'espoir.

-Tu as trouvé quelque chose Mia?

-Non rien... La tempête a trop endommagé les ordinateurs et tous les systèmes électroniques.Et puis le sable recouvre tout... On va devoir chercher ailleurs si on veut trouver quelque chose à revendre.

-Fais chier...

Je posais une main sur son épaule.

-T'en fais pas Thomas, on trouvera.
Puis je me mis à marcher. Il fallait que l'on trouve quelque chose à revendre au marché. Putain si seulement il n'y avait pas eu cette foutue catastrophe qui nous force à survivre.Enfin nous ne vivons pas tous dans les mêmes conditions après tout. Lorsque l'irruption solaire est arrivée, un dôme a recouvert la ville protégeant une partie qui est devenue la capitale, les gens doivent y vivre assez bien, enfin je l'espère pour eux du moins. La partie non protégée est devenue le désert. Avec Thomas nous n'avons pas eu la chance d'être protégés par le dôme. Mais je ne pense pas que nous avons à nous plaindre. Le désert c'est assez bien redéveloppé, même si la misère y est extrêmement présente, nous avons réussi à nous ressaisir. Les premiers jours ont été dur pourtant, je m'en souviens encore... Les grands portaient les morts,les enterraient dans des tombes creusées rapidement. La chaleur en tuait beaucoup. Puis des bâtiments se sont reconstruits. Nous sommes devenus forts. Quand j'y pense la capitale ne nous a pas aidé...Mais bon peut être avaient-ils des difficultés eux aussi. Mais comme je l'ai dis je n'ai pas à me plaindre, certes la vie n'est pas simple, mais il faut penser aux gens vivants sous terre. Ils ont moins de chances que nous. La capitale fait le minimum pour les aider, nous le voyons lorsque la présidente diffuse des messages dans toute la ville. Je ne lui en veux pas, je la trouve juste incompétente. Mais bon c'est comme ça...

Je cherche des objets à revendre pour avoir de quoi payer un peu de nourriture, même si je suis hébergée avec Thomas chez un ami qui a perdu ses parents lors de l'irruption... Alors nous voulons nous rendre utile. Il y a des jours où nous ne mangeons rien, puis des jours où nous trouvons assez d'objets à revendre pour acheter à manger. Une voix me sortis de mes pensées.

-Mia !

-Oui ?

-Ah tu me réponds, ça fait trois fois que je t'appelle.

-Désolée... J'étais perdue dans mes pensées...

Il rigola.

-J'ai remarqué oui !Tu pensais à quoi ?

-A tous ce qu'on a vécu jusqu'à maintenant... Mais bref passons, tu as trouvé quelque chose ?

-Ouais il y a un bâtiment là-bas.

Il pointa du doigts le bâtiment.

-Bien allons y alors !

Je me mise à marcher en direction de ce qui semblait être une usine désaffectée. On arriva rapidement au pied du bâtiment.

-Tu penses qu'on va trouver quelque chose de potable là-dedans ?

Thomas me regarda, il semblait stressé. Si ce bâtiment n'était pas le bon alors on n'aura rien à revendre. Il me prit la main et on entra dans l'usine désaffectée. Des câbles se trouvaient au sol, des pilleurs étaient déjà passé par là. Le sable n'avait pas trop envahi le lieu. Je lâcha la main de Thomas, et me dirigea vers la partie droite. Mon attention se porta sur une petite porte fermée. J'essayais de l'ouvrir mais elle était verrouillée.

-Thomas, viens voir j'ai peut être trouvé quelque chose.

Il s'approcha.

-Regarde la porte est verrouillée, ça veut dire que personne n'est venue dans cette pièce.

-Il n'y a peut être rien d'intéressant dedans...

-Ou sinon les gens n'ont pas tenté de l'ouvrir. Les pilleurs font dans la simplicité lorsqu'il s'agit de s'aventurer dans les ruines du désert, ils ne prennent que ce qui est simple à prendre. Comme le cuivre dans les câbles.

-Tu veux qu'on essaye de l'ouvrir ?

-Oui.

On tenta d'enfoncer la porte à plusieurs reprises, mais ce n'est qu'à la quatrième fois qu'on y arriva. Elle donnait sur un escalier. On commença à descendre les marches lorsqu'on arriva devant une porte imposante,elle était entre-ouverte. On la poussa. C'est alors qu'une pièce,qui avait du être le bureau du gérant de cette usine, apparue devant nous.

Un ordinateur portable se trouvait sur le bureau, ainsi qu'un vase. Pleins d'objets qui devaient avoir de la valeur. Thomas se tourna vers moi, son regard était rempli de joie. On commença à prendre les objets de petites tailles qui pouvaient avoir une certaine valeur, puis mon regard se porta sur l'ordinateur.

-Tu penses qu'on le prend ?

-On peut essayer. Regarde d'abord si il marche.

J'essayais de l'allumer,mais évidemment l'écran resta éteint.

-Bon bah je crois que ça répond à ma question...

-Au pire avec tous les objets qu'on a trouvé, l'ordinateur n'est pas très important.

-Ouais t'as raison.


Sur ces mots, on sortit de l'usine, avec tous ces objets on allait pouvoir manger ce soir. On commença à marcher en direction de ce qui avait été appelé autrefois Civitas, cet endroit qu'on appelle maintenant le désert.

UndesoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant