Chapitre 1

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Peu à peu, les rayons du soleil pénètrent dans ma chambre à travers les volets entrouverts.
J'ouvre les yeux et regarde l'heure : 10h28. Stupide réveil. Il n'a manifestement pas sonné, encore une fois.
Je sors de mon lit en maugreant. Je m'affale lourdement sur ma chaise de bureau, une tartine dans la main droite, mon stylo dans la gauche.
C'est encore les vacances d'été mais, entrant en première année de médecine, je commence déjà à travailler. Pour plus de tranquillité, mes parents m'ont acheté un petit studio sous les toits près de ma future fac de médecine. Je ne suis même pas majeur, j'ai encore 17 ans: ayant sauté le CP, j'ai eu mon bac avec un an d'avance. Mais pour l'instant, je me fais plutôt bien à la vie en autonomie, même si les tâches ménagères ne sont pas mon fort. Par exemple, cela fait 3 jours que je dois aller faire les courses. J'étais bien décidé à y aller ce matin, à l'ouverture du magasin en face de chez moi. Mais à cause de ce satané réveil, il est tard, et je déteste faire mes achats lorsque le magasin est plein.
Mon chat vient se frotter contre mes jambes. Ce ventre sur patte est perpétuellement affamé, il avale tout ce qui lui paraît comestible. Je me dirige donc vers la cuisine pour remplir son estomac sans fond, quand  je découvre mes chaussons dans un triste état : le fauve sanguinaire qui me sert de chat a du passer la nuit à mettre en charpie mes pauvres chaussons, qui ne sont plus que des lambeaux de tissus disséminés un peu partout. Je soupire bruyamment face à l étendue des dégâts, faisant les gros yeux à mon chat. Je me dirige tout de même vers l'armoire à croquette pour nourrir ce félin mangeur de chaussons. Mais elle est vide. Je n'ai rien à donner à mon chat affamé. Il faut vraiment que j'aille faire les courses. Plus le choix.
Tout en grognant, je m habille, enfile une paire de basket et sort dans la rue.
Il fait beau, le ciel est bleu azur,pas un nuage a l'horizon. Je rentre dans le supermarché en face de chez moi et déambule dans les rayons. Mon chariot se rempli vite, et bientot je me dirige vers la caisse la plus proche. Brutalement, je fais demi-tour  Des chaussons. Il faut que j'en rachète.
J arrive près du rayon exposant des chaussons de toutes les formes, de toutes les couleurs. À côté de moi, une petite fille joue avec un ballon de baudruche, sous l oeil amusé de sa mère. Je regard mon portable: 11h39.
C est à ce moment précis que mon monde vole en éclat.

42 kilomètres pour survivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant