CHAPITRE 1

48 5 12
                                        


C'est le grand jour : demain je vais découvrir quelle affectation les Gardiens m'auront donné. Serais-je médecin, puéricultrice ou professeur d'école ?

Je sais qu'hier, deux de mes amies, Jessica et Alyson ont eu l'affectation qu'elles voulaient : Jessica est devenue vétérinaire quand à Alyson avocate sans compter que dans deux mois, elles se marieront avec un homme qui leur a été destiner depuis le début de la nouvelle société, et moi je serais là, à écrire mes récits ...

Quelques jours après que les Gardiens eurent mit toutes leurs règles, mes parents firent une faute impardonnable : ils quittèrent le pays en nous laissant, mon frère et moi seuls. Pour punir mes parents et pour mettre en garde la population, ils décidèrent que quand toutes les filles et tout les garçons se marieront et auront leurs affectations à l'âge de dix huit ans , moi, Ginny Lestang, fille de Jane et François Lestang, je ne pourrai pas me marier, je ne pourrais pas avoir d'enfants et par dessus tout, je ne pourrais pas avoir de relations amoureuses de toute mon existence.

Je suis dans mon lit et dans quelques heures je reçois mon affectation ce qui me fais penser à mille et une choses : de l'armoire de ma chambre dans la réalité à mes parents dans mes rêves, je ne sais plus où mettre de la tête. La pensée qui me revient le plus souvent est celle de mon affectation : j'ai peur qu'elle soit à l'écart de toute civilisation ou encore dans un pays éloigné.

En ayant dormis que quelques heures, je me réveille et je ne passe pas par la case petit-déjeuner : j'ai le pressentiment que si j'avale quelque chose, il risque de ressortir. C'est pour cela que je vais directement prendre ma douche, me brosser les dents, m'habiller et prendre ma carte de Gardien qui me permet de passer toutes les portes de ma nouvelle affectation (cantine, bureaux, etc ). Il suffit que les Gardiens l'actionnent.


Je descends les escaliers et je croise mon petit frère :

       " Eh grande sœur, c'est aujourd'hui que tu sais ce que tu feras plus tard ?

- Oui Louis. Quand à toi, il faut aller à l'école alors dépêche toi de t'habiller et file avant de rater l'aérotrain. Je te signale qu'il passe une seule fois toutes les heures en direction de l'école et que cela fait plusieurs fois que tu le rate.

- Oui Ginny... je sais ... "

Il ne sait pas les enjeux qu'il y a s'il ne vas pas en cours.


Je sors de la maison en direction de l'aérotrain qui part pour la ville et j'aperçois Alyson dans sa tenue d'avocate, sortir de chez elle.

       " Salut Alyson, alors ton affectation en tant qu' avocate, c'était celle que tu voulais! Tu as eu de la chance. J'espère que j'aurais autant de chance que toi ...

- Ne t'inquiète pas, ils m'ont dit qu'ils choisissaient en fonction de tes goûts, alors ça devrait aller. Tu deviendras une prof de sport !

- Arrête c'est pas drôle. Avec la chance que j'ai, je vais avoir une affectation du genre.

- Mais non t'inquiète ! Bon je dois y aller, j'ai du travail au tribunal. J'espère qu'on se reverra. " me dit-elle d'un ton aussi sérieux qu'elle voudrait me le faire croire. Tout en continuant ma route, je la vois partir d'un pas assuré, sérieux tout en étant décontracté.

Si elle dit vrai, je devrais avoir une affectation qui me correspond.


J'arrive devant l'Assemblée des Particuliers ( la société dit que chaque personne a sa particularité, je trouve ça pathétique ... ) et j'aperçois mon Gardien.

       " Bonjour Mademoiselle Lestang. Comme vous le savez, je vous donne votre affectation aujourd'hui.

- Oui Monsieur.

- Avant tout, j'aimerais vous dire que si vous avez une affectation qui ne vous plaît pas, vous serez obligée de la prendre : vous faites ce que l'on vous dit, sans objections, dit-il.

- Bien-sûr comme le dit le réglement.

- Tout à fait. Veuillez me suivre. "

On entre dans l'Assemblée des Particuliers : tout les yeux sont rivés vers moi ce qui me donne la chaire de poule. Après avoir marché quelques minutes d'un pas cadencé mon Gardien s'arrête. Il ouvre une porte qui donne l'accès à une salle blanche, ouverte sur l'extérieur. Il n'y a presque pas de meubles à part deux chaises et une table. Je m'assois sur la chaise qui est devant moi, il fait de même sur la chaise d'à côté et pose un dossier avec mon nom dessus devant.

       " Nous avons choisit votre affectation en fonction de vos aptitudes. Nous avons fait le meilleur choix.

- Vous ne vous trompez jamais.

- Exactement. Je pense que je vous ai fais assez attendre.

Il me regarde de ses yeux vert. J'ai le cœur qui bat tellement, j'ai des papillons dans le ventre et je commence à voir flou.

- Votre affectation est ...


The first WriterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant