CHAPITRE 2

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      " MILITAIRE !
- Pas tout de suite, on est entraîné pendant quatre ans et après on devient soldat, tante Elizabeth.
- Ce n'est pas possible. Cela ne te correspond pas du tout. me hurle t-elle
- Je sais. lui répondis-je. C'est ce que je leur ai dit mais ils sortent encore et toujours les mêmes phrases : c'est selon vos aptitudes et cetera.
-  Et ils vont t'emmener loin d'ici ?!
- Oui, à Cap 38*.
- C'est un cauchemar, ils n'ont pas le droit ! Et ton petit frère ! Ils pensent au mal que ça vas lui faire : ses parents et ensuite sa sœur ?!
- Arrête de parler d'eux, ils ont fait une faite impardonnable, on ne doit plus penser à eux. Ne t'inquiète pas pour Louis, il vas s'en remettre, comme toujours. Maintenant, si tu le veux bien, je dois préparer mes affaires, je pars demain ...
- Pourquoi tu pars demain ? dit une voix venant de derrière nous. "
C'est mon petit frère. Que fait-il là ? Je pensait qu'il dormait. Il ne faut pas qu'il sache qu'on ne se reverra peut-être plus jamais. Je vais devoir lui mentir. Je n'aime pas lui mentir.
      "Je dois aller rendre visite à une amie, pour mon affectation. Je pars loin mais je reviendrais très vite.
- Je peux t'accompagner?
- Non ! Les Gardiens veulent que j'y aille seule. Il faut que tu reste bien sage avec tante Elizabeth. Tu me le promet ?                                                                                                                                             - Oui "
Le pauvre, à huit ans il a déjà perdu ses parents et maintenant moi ! J'ai l'impression de le trahir. JE m'en veux, il va me manquer ...
      " Bon maintenant va te coucher. Il faut que tu sois en pleine forme pour demain.
- Tu peux me chanter une chanson pour m'endormir s'il te plaît ?
- D'accord, je te rejoins. "
Il part en sautillant. Je ne peux rien lui refuser
Je me retourne et je vois ma tante assise sur le canapé, les yeux et les joues rouges, en pleure.
      "Je vais aller le coucher, dis-je. Il faut que tu reste forte pour Louis, tu es la seule personne qu'il lui restera. Tu vas t'en remettre. "
Je ne peux pas la regarder d'avantage, la voir pleurer me brise le cœur. Alors je me retourne et me dirige vers le couloir amenant vers la chambre de Louis.

J'arrive devant la chambre de mon frère : il est en pyjama, allongé dans son lit. Il sait qu'il se passe quelque chose, il ne sait pas quoi, mais il le sait. Je le lis dans ses yeux. Je sais déchiffrer ses émotions rien qu'en regardant ses yeux.
J'entre dans sa chambre et je commence à chanter :
      Le soir d'automne s'étend sur terre
      Dans ton lit, petit garçon, dors.
      Tu es ma vie, tu es mon rêve
      Près de ta sœur, dors, dors
      Le grand chien noir qui est là-bas dans la plaine
      Ne viendra pas si tu t'endors sans bruit
      Tu es ma vie, tu es mon rêve
      Près de ta sœur, dors, dors.     

Je le regarde : il est endormi. Je lui ai chanté la Berceuse que notre mère me chantait étant petite. Il a l'air tellement innocent et jeune. Je ne le verrai pas grandir, il se trouvera une femme et auras une vie formidable.

Je rentre dans ma chambre, j'enlève mes chaussures et je me met en pyjama. Je repense à cette journée et à ce qui vas m'arriver. Je me m'endors sans aucune difficulté. Je rêve de ma nouvelle vie en tant que soldat, de la Guerre, de mon petit frère me suppliant de revenir chez nous.

Je  me réveille de bonne humeur. Je sais que je pars aujourd'hui, mais je suis confiante : si les Gardiens ont fait ce choix c'est qu'il me correspondait. Non?   
Je descends prendre mon petit-déjeuner : céréales, lait et tartine à la confiture de framboise. Je croise Louis qui regarde les dessins-animés, c'est "Dotour", l'histoire d'un petit garçon qui quitte ses parents pour devenir un super-héros, un peu comme moi avec lui, je vais sauver le monde.

Je monte dans ma chambre et je prépare ma valise : je n'oublie rien. Je pense même à prendre la gourmette de ma mère, celle que lui avait offert mon père pour leur mariage. Je prend également de quoi lire et écrire, je ferme ma valise et je descend : je me retrouve nez à nez avec mon petit Louis et ma tante. Je les fixe un long moment. Puis, prise d'une pulsion, je les enlace avec tendresse et délicatesse comme si j'allais les briser. Je ne peux me retenir et je lâche toutes les larmes de mon corps.
On reste collé pendant dix bonnes minutes lorsque Louis décide de rompre le silence :

      " Ginny, je voulais te faire un cadeau.

- Il ne fallait pas, il suffit que tu sois heureux pour me faire plaisir, lui répondis-je.

- Je sais, mais je t'en fais comme même un : ça appartenait à papa.

Il sort de sa poche, une vieille montre à gousset qu'il me met dans ma main.

- Papa est venu me voir avant qu'il parte avec maman, il m'a dit d'en prendre soin et maintenant c'est à toi que je l'a donne donc à toi d'en prendre soin désormais ( il pleurniche ), comme ça, où que tu sois, tu penseras à papa, maman et moi. 

- Je ne peux pas, c'est à toi qu'il a donner la montre et pas à moi.

Il me regarde de ses yeux rouges avec un air de défis.

- Accepte la montre de papa, ou je pars avec toi. "

Il sait que je ne veux pas qu'il vienne avec moi, il sait quoi dire et je sais que ça lui tiens à cœur que je la prenne. Alors je lui prend la montre. Je leur fait une dernière bise, leur dit mes adieux et passe le pas de la porte.

Ainsi commence ma nouvelle vie!

*nouvel état où l'on parle Français, anéanti par la Guerre remplaçant l'état de Virginie, en Amérique.

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Je sais que ces chapitre ne sont pas très long mais cela me convient alors je continue comme ça. J'espère que ce deuxième chapitre vous à plus.

Ivy27120

The first WriterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant