Tout allait bien dans la vie de Ginny Lestang quand un jour une organisation secrète se faisant appeler les Gardiens prend le pouvoir dans le monde entier . Leur faisant oublier tout ou presque de ce qui c'était passé avant la nouvelle société, la p...
Je sors de chez moi et j'aperçois mon Gardien qui m'attends devant mon portillon, toujours à l'heure, pour une fois j'aurais préférée qu'il soit en retard. Il prend ma valise et part, je le suis vers l'aérotrain.
On ne se parle pas, tant mieux car avec ce départ, je n'ai pas le cœur à ça. Je regarde une dernière fois ma maison, ma rue, ma ville, quand l'aérotrain démarre.
Cela est étrange de ce dire que c'est la dernière fois que je vois mon voisin barbus qui tond sa pelouse tout les dimanches quand tout le monde dors ou encore mon professeur d'anglais qui nous racontait ses histoires de couple sans oublier le petit chien du facteur qui l'accompagnait pour ses tournées de courriers. C'est aussi étrange de ce dire que c'est la dernière fois que je mets les pieds dans cet aérotrain, dans cette rue ou tout simplement dans cette magnifique ville du nom de Carcosa.
Le trajet est long : je vois des plaines de toutes les couleurs, des montagnes aux monts enneigés et des rivières aux mille et un poissons. Mais aucunes villes, même pas un village ou une trace de vie humaine.
On arrive enfin avec sept heures de routes sur la côte Ouest de la France. Je vois mon bateau : il est haut, long, noir et blanc avec ses quatre cheminées, cela me rappelle quelque chose mais je ne sais plus quoi ...
Je m'aperçois que nous ne sommes pas les seules à embarquer sur ce paquebot : femmes, enfants, vieillards, chiens, ...
On monte sur le bateau quand mon Gardien s'arrête pour me donner une clef rouge :
"Votre chambre est au sixième étages, au fond à droite.
- Vous ne venez pas avec moi jusqu'à Cap 38? lui demandais-je.
- Bien-sûr que non, c'est vous qui partez là-bas pour votre affectation et non moi, j'étais juste avec vous pour m'assurer que vous prendriez bien ce bateau et que vous partiez bien vers Cap 38 et pas pour faire votre baby-sitter, je n'ai pas que ça à faire. me répondit-il d'un ton sec comme si cela était évident.
- Excusez-moi, je ne savais que vous deviez juste me déposer ici.
- Dans ce cas, je vous dit bon voyage et au revoir.
- Au revoir et bon retour.
- Merci, finit-il par conclure. "
Je le vois partir d'un pas rapide. Je me décide à trouver ma chambre. Une une question me vient en tête : mais où sont mes bagages ? Je tourne et retourne en rond autour de moi quand je me rend compte que personne n'a ses bagages. Que je suis bête, j'aurais dut penser plus tôt qu'il pouvait y avoir une soute dans des bateaux.
Bon, je me remet en quête de ma chambre. " Sixième étages, au fond à droite. " A quel étage suis-je? Je suis déstabilisée par tout ce stresse et toutes ces personnes autour de moi qui marchent dans tout les sens. Je cherche du regard quelque chose qui pourrait me dire à quel étage je suis. Mon regard est attiré par un grand bureau de marbre avec, derrière, une grande femme brune, menue, avec des lunettes rondes : elle doit avoir mon âge ou quelques années de plus. Je m'approche d'elle et lui demande :
"Excusez- moi, je suis peut-être aveugle mais pouvez-vous me dire à quel étage nous trouvons nous s'il vous plaît ?
- Nous sommes au deuxième étages Mademoiselle. C'est écrit au dessus de la cage d'escalier.
- Suis-je bête - me dis-je tout bas, merci du renseignement. Au revoir.
-De même. me répondit-elle. "
Je pars en direction d'un quelconque ascenseur puis au bout de quelques minutes de recherche, je décide de prendre les escaliers. J'ouvre la porte, je suis seule : c'est qu'il doit y avoir un ascenseur mais que je ne l'ai pas vu, je suis vraiment dans les vapes aujourd'hui. Je commence à descendre. Cela fait dix minutes que je descends les escaliers et je commence à avoir des crampes.
J'ouvre la porte du couloir avec une grande impatience de m'allonger sur mon lit et de dormir. Je sors des escaliers et découvre un couloir somptueux, habillé de tapisserie rouge rubis et de tableaux resplendissant. Je commence à marcher vers le fond du couloir quand je m'aperçois que chaque chambre et numérotée : B15, B16, B17 ... Je sors de ma poche de blouson la clef rouge et regarde le porte-clé également rouge ( dis donc tout est rouge ici!), le numéro inscrit dessus est B1813. Je n'en peux plus de ses étages infinis, de ses couloirs infinis et de ses portes infinis.
- Quelqu'un peut-il me porter ? me dis-je.
Heureusement, il n'y a personne pour m'entendre. J'avance, j'avance quand j'arrive enfin au bout du couloir. Je regarde à droite et sur la porte est inscrit B1813. Oui!!!! Je l'ai trouvée !!!!!!!
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J'ouvre la porte et découvre une chambre à couper le souffle : lit deux places, sofas, télévision, bureau, un Cherry* et pour finir, un mini-bar. Au contraire du couloir et de la clé, ma chambre est blanche, pas une seule couleur sauf pour la salle de bain qui est noir ( black and white ;p ). Mais j'y pense, dans la salle de bain, il y a une baignoire et une douche. C'est le rêve : depuis longtemps on ne voit plus de baignoires dans les maisons et encore moins de baignoire et de douche en même temps, en y pensant, ni de mini-bar.
Je saute sur le lit pour voir s'il est mou ou bien dure, je rebondit :
"Mous ! "
Je commence à m'endormir quand je sens sous mon oreiller quelque chose d'étrange. Je passe ma main en dessous et découvre une enveloppe avec mon nom dessus. Je l'ouvre et trouve une lettre signée par les Gardiens. Je commence à lire ...
*marque d'ordinateur.
Et oui, encore moi, j'espère que ce chapitre vous auras plus, ça aura été plus de la description que de l'action mais de temps en temps ça ne fais pas de mal.