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J'ai passé ma matinée à regarder des films sur le canapé, enroulée dans mon plaid bien chaud. En réalité je suivais pas trop, je pensais beaucoup trop à Léo... Une grosse larme coula le long de ma joue pour finir par mourir au coin de mes lèvres. Mon téléphone vibra : ma mère. J'essuyai mon visage, pris une profonde inspiration et décrochai. Elle était sûrement au courant que j'avais séché...

- Allô maman ?

- Ton directeur m'a appelé car tu n'étais pas au collège ce matin... Ça va ?

Les larmes me montaient au yeux mais je les retins.

- Oui, je n'avais juste pas envie que tout le monde me pose des questions sur Léo, qu'on me demande si ça va... En bref j'ai pas envie qu'on me parle de lui.

- Je te comprends mais il va bien falloir qu'un jour tu y retournes...

- Je sais mais pas de suite...

- Bon je dois te laisser je vais en réunion, bisous ma chérie, fais attention à toi...

- Bonne journée.

Je raccrochai. Au collège, trop de gens me poseraient des questions du genre "Léo est vraiment mort ?", "Il s'est passé quoi ?" ou encore "Tu étais là ?" ou tout simplement "Ça va ?"... Je n'avais envie ni de les voir ni de répondre à leurs questions... Pas que je ne les aime pas mais c'est trop dure pour moi. Au collège j'étais le genre de fille qui avait de bonnes notes et plutôt pas mal d'amis, j'étais du genre à sympathiser avec tout le monde, pas le genre de peste qui ne "traîne" qu'avec les filles les plus belles et les plus populaires, loin de là ! Donc cela ferait beaucoup trop de personnes qui voudraient que je leur explique la situation. Et même, le midi, quand je mangerais à la table où j'avais l'habitude de manger avec Léo et d'autres amis, je pourrais pas... Ou tout simplement en cours, avec la place de Léo, vide, à côté de moi, je ne pourrai retenir mes larmes.

Je regardais l'heure, 13h 28, je n'avais absolument pas faim. Je me dirigeai vers la salle de bain et pris une douche (la première depuis vendredi BEURK), puis je mis un jogging, un gros pull, pris ma doudoune puis sortis dehors. Je marchais jusqu'au parc et m'assis sur le banc. Il y avait toujours cette inscription : "Léo et Julia pour la vie ❤".

- Tu n'avais pas le droit de m'abandonner ! Mais moi, j'avais encore moins le droit de te laisser creuver... J'aurais dû te protéger !!! J'aurais dû voir ce putain de camion ! J'aurais dû te sauver...

Je n'arrêtais pas de répéter cette phrase, au début je la murmurais mais je finis par la hurler.

- C'est moi qui aurait dû mourir, pas toi...

Je sortis un couteau de ma poche, je passais mon doigt sur la lame.

- Je ne supporte plus la vie sans toi...

Je saisis​ le couteau de la main droite et commençais à graver Léo sur mon bras gauche. Au début cela fesait juste une marque blanche, mais au fur et à mesure que je repassais dessus, j'appuyais de plus en plus jusqu'à ce que les écritures disparaissent sous une rivière de sang. Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps non pas parce que j'avais mal mais parce que plus jamais je ne pourrais revoir Léo... J'avais perdu beaucoup de sang ce qui me fatigua beaucoup, je décidai donc de rentrer chez moi, il était 17h 15. J'ouvrais la porte : ma mère était déjà là... Et merde !

- Qu'est ce que tu t'es fais !?! me demanda-t- elle paniquée en voyant mon bras couvert de sang.

- C'est rien t'inquiètes...

Elle s'avança vers moi, souleva la manche de mon pull et compris ce que j'avais fais. Elle me gifla puis me pris dans ses bras. J'éclatai en sanglot.

- Plus jamais tu refais ça ! Tu penses que Léo serait content de te voir comme ça ?...

Elle commença à me soigner. Après avoir hésitée, je lui dis :

- Mais Léo est plus là ! Putain maman quand est ce que tu vas te rendre compte de ce que je ressens !?!?!?!

- J'en ai parlé avec ton père et on est tous les deux d'accord sur le fait que tu as besoin d'aller voir une psy.

- Depuis quand il se préoccupe de moi lui ?! dis-je sur un ton agacé. J'ai pas besoin d'aller voir une psy ! Chui pas folle !!!

- Il t'aime ! Tu le sais ! Même si il n'est pas souvent là à cause de son travail... Et une psy c'est pas pour les fous ! C'est pour les gens qui ont des... problèmes...

- Tu veux plutôt dire qu'il n'est JAMAIS là ! Et je ne veux pas allez en voir une...

Je me mis à pleurer. Ma mère me prit dans ses bras.

- Je vais faire à manger, tu veux quoi ?

- Rien chui fatiguée, bisous, bonne nuit.

- Mais faut que tu manges tu sa~~...

J'étais déjà enfermée dans ma chambre.

- Demain t'as rendez-vous à 14h chez la psy...

- Aish...

...

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