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Nous sortions des cours avec Léo, main dans la main.

- Tu viens dormir chez moi ce soir ? On est vendredi, on n'a pas cours demain donc mes parents seront d'accord ! lui dis-je en souriant.

- Okay p'tite naine, répondit-il en rigolant.

Je lui lâchai la main et m'arrêtai.

- Eh ! Chui pas petite !

Je croisais les bras sur ma poitrine et boudais, il me prit dans ses bras. Je souriais.

- Si, t'es ma p'tite naine à moi et qu'à MOI.

Je sortis de ses bras, le frappant à l'épaule.

- T'es trop migonne, tu sais pas te défendre !

Il me souriait. Je lui pris la main et le tirai en direction de chez moi.

- Appelles ta mère pour la prévenir que tu restes à la maison cette nuit.

Il sortit son portable et composa le numéro de sa mère.

- Je reste chez Julia ce soir, à demain.

Il raccrocha. Ma maison n'était plus très loin, il restait deux rues à traverser.

- Le premier arrivé choisi le film qu'on regarde ce soir ! dit-il en me regardant et en traversant la rue toujours en me fixant de ses magnifiques yeux bleus.

- ATTENTION !!!

Il était en plein milieu de la route lorsqu'un énorme camion déboula à toute vitesse. Léo fut projeté à l'autre bout de la rue, le camion continua sa route sans s'en préoccuper.

- LÉO !

J'accourus près de lui. Je vis son corps, inerte. Les larmes me montèrent aux yeux.

- Au secours ! À l'aide ! hurlais-je dans la rue déserte.

Je le pris dans mes bras.

- Réveilles toi ! Je t'en supplie ne m'abandonne pas ! Léo !

Je sortis mon portable et appelai les pompiers. Je les attendais, en pleur, au milieu de la rue entièrement vide. Lorsque les pompiers arrivèrent, Léo et moi furent transportés à l'hôpital. J'attendais dans la salle d'attente, avec sa mère et la mienne, complètement paniquée et en pleur. Le médecin sortit de la chambre de Léo. Je lui sautai dessus.

- Il va bien ?! Il n'a rien de cassé j'espère ! m'écriais-je.

- ...

Le médecin me regarda puis son regard se tourna vers la mère de Léo puis vers la mienne, l'air grave. C'est à se moment là que je compris...

- NON ! hurlai-je.

Je m'effondrai en pleur.

- C'est pas possible ! Il peut pas me laisser ! Il a pas me droit ! Je... vais faire... comment moi, sans... sans lui ?... dis-je entre deux sanglots.

Ma tête me tournait, je vis la mère de Léo en pleur et ma mère accourir vers moi. Ce fut la dernière chose que je vis.

Je me réveillais quelques heures plus tard, dans mon lit avec un gros mal de tête. Ma mère était à côté de moi.

- Comment tu vas ? me demanda ma mère.

- Ba ça va mais j'ai mal à la tête, pourquoi tu me demandes ça ?

- Tu t'es évanouie...

Tout ce qui c'était passé : l'accident, l'annonce du médecin, tout me revînt d'un seul coup. Je m'effondrai en pleur. Ma mère me prit dans ses bras.


Deux grosses larmes coulaient le long de mes joues. J'étais toujours dans le parc. Mon téléphone vibra : ma mère. Il était 20h. Il fesait nuit, il fesait froid. Je décrochai.

- Allô ?

- T'es où je suis rentrée après l'enterrement et tu n'étais pas à la maison, ça fait 2 heures que je t'attends, je t'es appelée une dizaine de fois ! Je me suis inquiétée mais ton père m'a dit que tu avais besoin d'être seule, mais il commençait à faire noir...

- Désolée, je n'avais pas vu tes appels.

- Tu veux que je vienne te chercher ?

- Non, je vais rentrer seule.

- T'es où ?

Je ne répondis pas.

- Je t'attends à la maison, dit ma mère brisant le silence.

- J'arrive d'ici une vingtaine de minutes.

- D'accord...

Je racrochai et ne bougeai pas pendant quelques minutes.


- Adieu mon coeur... dis-je en regardant le ciel étoilé en pensant à Léo.

Mes yeux s'emplirent de larmes, je serrai les poings et me levai. Je marchais jusque chez moi. Je sonnais et ma mère ouvrit.

- Tu m'as fait une de ces peurs... Pourquoi est-ce que tu es partie en plein milieu de la messe ?

Je ne répondis pas et lui fis un bisous. Je partai vers ma chambre, j'ouvris la porte en me retournant.

- Je ne voulais pas t'inquiéter désolée... Bonne nuit.

- Bonne nuit ma chérie. Tu ne manges pas ?

Je fermais la porte de ma chambre et sauta sur mon lit. Je m'endormis, épuisée par cette journée.

...

together forever Où les histoires vivent. Découvrez maintenant