Karin
Romance, Trahison
Se laissant glisser le long de sa porte, la belle rousse se laissa emporter dans des sanglots longs. Interminables, incessants, incontrôlables. Pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi cet homme pouvait la mettre dans un état pareil. Pourtant, il n'y a pas si longtemps elle ne croyait pas que ça pouvait être plus que passager. Mais elle est tombé amoureuse, très amoureuse. Mais cet amour était tout bonnement impossible. C'était fini, bel et bien fini. Elle regarda à travers sa fenêtre. La lune éclairait si fort et si intensément comme si tout allait bien pour eux. Comme si elle se moquait... de leur moment de douleur ? Comme si les blessures qu'elle essayait d'enterrer n'était qu'un jeu...
Quelqu'un frappe à la porte, une fois, deux fois. Karin ne daigne bouger. La jeune fille étouffe ses pleure de ses mains. Elle ne veut pas laisser savoir qu'elle est présente.
« Je sais que tu es là Karin. Ouvres moi. »
Aucune réponse. Elle n'avait aucunement envie d'ouvrir à cet imbécile. Elle n'avait envie d'ouvrir à personne d'ailleurs.
« Il faut qu'on parle toi et moi. »
Il n'y avait plus rien à dire. Il avait commis l'irréparable. L'irréparable, l'impensable. Il avait tout fichu en l'air. En une soirée la vie de Karin avait basculée, elle venait de voir s'écrouler toutes ses espérances. Tout c'était éclairé, et tout c'était assombrit en un quart de seconde.
Elle l'avait surpris, en voulant lui faire une surprise. Il était là, avec une autre à lui faire crier son prénom sans cesse. Elle avait ouvert la porte et l'avait vu. Lui aussi l'avait vu... et elle aussi. Oui elle, cette femme qui est la cause de ses tourments.
Karin était parti après lui avoir dit tout ce qu'elle avait sur le cœur à ce moment. Il l'avait suivi, jusqu'à chez elle. Elle lui avait tout balancé sur son passage, et elle c'était enfermée dans la salle de bain.
Les sanglots longs lui transperçaient carrément les joues, comme si ses larmes étaient acides. Les battements de son cœur lui arrachait les poumons tellement son mal était profond. Et la lune qui la narguait du haut de son tapis d'étoile, elle n'avait rien d'autre à faire que de les regarder.
Les jours passaient et elle ne le laissait l'approcher, il lui était inconcevable de le regarde en face. Elle n'y arriverait pas tellement elle se sentait trahi. Elle le fuyait comme on fuirait la peste ou le choléra. Elle l'évitait comme un mauvais augure possible. Mais quand elle pensait à lui, elle ne pouvait se sentir mal, car elle savait que tout n'était pas censé se passer comme ça. Ils auraient du être ensemble en ce moment.
Un long soupir s'échappa de ses lèvres, et elle poussa la porte de son café préféré. Elle se dirige vers sa place habituelle. Elle releva sa tête et le vit. Il était là, assit à SA table, il avait déjà gâché SA vie il voulait également gâcher sa journée ?
Elle fit un pas de recul et s'apprêtait à se diriger vers l'extérieur mais il la retint. Ses cheveux blancs glissèrent sur son visage dans son élan. La rousse avait toujours adoré ses cheveux, mais en ce moment elle le détestait tout comme le Venezuela détestait les États-Unis.
« Attends s'il te plait Karin.
-Que veux-tu Suigetsu ? Tu n'as pas fait assez de mal en couchant avec Hinata ? Tu veux me pourrir mon existence aussi ? »
Le garçon baissa les yeux gêné et ses pupilles montraient une grande culpabilité. Karin soupira à nouveau et s'assit en face de lui, le regardant dans les yeux lui faisant comprendre qu'elle l'écoutait.
Celui-ci sourit légèrement, puis se rendant compte de la situation repris son air gêné.
« Je... je m'excuse.
-QU-QUOI ?! Mais tu te fous de...
-Laisse-moi finir. »
Karin se tut et Suigetsu expira.
« Merci. Donc, je suis désolée. Désolé de t'avoir fait subir ça. Tu ne mérites pas ça, tu ne mérites même pas de devoir me supporter en ce moment. Mais tu sais je t'aime. Non, je ne dis pas ça pour te récupérer, au contraire. Je t'aime mais tu mérites mieux que moi. Tu sais j'ai réfléchit longtemps depuis notre rupture. Et tu sais quoi ? J'ai prié longtemps la lune pour que tu me pardonnes. Et le pire dans tout ça c'est que j'ai même l'impression qu'elle s'est moqué de moi. »
Le jeune garçon essuya son visage de ses mains. Il pensait que ce qu'il disait n'avait pas de sens. Même que c'en était absurde.
« J'étais tellement mal...j'avais l'impression que je mourrai..., tu te souviens quand on disait que nous c'était juste pour la nuit ? Juste pour ne pas être seul le soir ? Et bien j'étais con. Et le pire c'est que je suis tombé amoureux de toi. Et ça ce n'est pas mon truc d'être amoureux... alors j'ai fait des conneries... je fais tellement pitié hein...?
-Oui et tu sais pourquoi ? Parce que je t'aimais moi aussi.
-Je sais Karin. »
Un long silence s'établit entre eux. Mais Karin le regardait toujours dans les yeux. Et lui ne déviait pas le regard.
« Entre toi et moi ce n'était pas sensé être qu'une aventure. Mais on était tellement sur que l'on s'est laissé piégé.
-Suigetsu...
-C'est mort c'est ça ? »
Karin hocha doucement la tête.
« Je le savais ne t'inquiète pas. Je voulais juste te dire que j'étais vraiment qu'un con. Pardon. »
Suigetsu se leva doucement et afficha un sourire remplit d'émotions.
« J'aurais dû demander au soleil... »
C'était belle et bien fini. Fini à jamais. Et la lune c'est encore moqué d'eux.
