T'es con

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J'ouvre les yeux et je tourne la tête vers la droite pour voir si Harry dort toujours. Je souris en voyant son visage paisiblement endormi. Il a l'air d'un garçon calme et innocent comme ça, on sait tous que ce n'est pas la réalité. Je commence à jouer dans ses cheveux bouclés pour passer le temps, il peut être fainéant ce Styles quand il veut. Je repense à ce qu'il m'a chuchoté dans l'oreille avant que je m'endorme. Je me demande s'il l'a vraiment dit ou si c'est la fatigue qui m'a joué un tour. Je ne veux pas lui demander quand il va se réveiller, car je ne veux pas qu'il rit de moi. Il pourrait aussi mentir en disant qu'il ne m'a jamais dit ça, mais je reste sceptique, j'ai l'impression que c'est vrai.

J'entends un grognement de mécontentement lorsque j'arrête de lui jouer dans les cheveux ce qui me provoque un petit gloussement. Quel rabat-joie ce mec. Je recommence à jouer dans ses cheveux pendant quelques minutes, puis je décide d'aller faire le déjeuner. Je dois sortir de la prison: les bras d'Harry. Je soulève son bras, mais il grogne et il me tire plus près de lui en resserrant son emprise autour de mon corps. Je tape sur son bras pour qu'il me lâche, mais il n'en a rien à faire. Il faut dire que c'est probablement la mentalité d'Harry: se foutre de tout.

"Harry, je vais faire le déjeuner." dis-je doucement à son oreille.

"Hmm, non reste avec moi."

"J'ai faim, peut-être que tu viens de te réveiller, mais moi ça fait longtemps. Laisse-moi aller manger." dis-je en riant.

Il resserre encore plus. Son cerveau marche en sens inverse ou quoi? C'est trop compliqué de me lâcher? Je soupire et je caresse son bras, parce que de toute évidence monsieur Styles ne me laissera pas aller manger. Je le regarde et j'ai envie de l'embrasser, mais je ne veux pas que ça se fasse, oui j'ai embrassé ton père, on s'en fout embrassons-nous. Je sais que son orgueil en a pris un coup, mais c'était ma seule option. Je commence à masser son avant-bras, c'est fou il a des muscles d'un dieu grec. Je ferme les yeux et je mords ma lèvre lorsque mon ventre se met à gargouiller. Je me retiens pour ne pas rire en voyant l'expression d'Harry qui me dévisage comme si je porte un extra-terrestre dans mon ventre.

"Je t'ai dit que j'ai faim, tu ne m'as pas écoutée." dis-je en riant.

"On pourrait aller au restaurant pour déjeuner?" dit-il la tête dans l'oreiller.

"Vas-y si ça te chante, moi je vais me faire à manger ici et le manger au lit."

"Tu vas mettre des miettes dans le lit." dit-il en grognant.

"Comme c'est triste."

Je soulève son bras et je vais dans la cuisine pour commencer à faire mon petit déjeuner. Je commence à préparer des crêpes, je fais une double portion parce qu'Harry va en manger même s'il essaie de me faire croire le contraire. J'entends une chaise se tirer, puis quelqu'un qui s'affale dessus. Je me retourne pour voir une tête bouclée couchée sur la table. Je ris en le regardant, mais qu'est-ce qu'il peut être paresseux, il pourrait battre des records j'en suis sûr!

"On n'a pas eu une bonne nuit de sommeil mon petit Harry?" dis-je en me moquant de lui.

"Pas assez longue tout simplement."

"Harry il est midi, c'est assez tard."

Il ne fait que me répondre par un soupir. Je ne crois pas que notre fin de rendez-vous ait créé un froid, je suis un peu rassurée. Je m'attendais à un autre Harry que d'habitude. Je m'attendais à avoir un Shark enragé au réveil, mais en fait j'ai eu le même petit con que d'habitude. Je ne me plaindrai jamais de ce Harry-là. Je m'assois avec mon assiette de crêpe et commence à manger. Il relève sa tête et me fait un grand sourire, je sais pertinemment ce qu'il veut. Je vous l'avais dit! Monsieur n'en voulait pas au départ de mes crêpes, mais maintenant que j'en mange devant lui c'est différent, là il en veut. Elles vont être meilleures que les siennes comme il dit toujours. Il continue de me regarder avec un grand sourire, je soupire et pousse mon assiette vers lui. Je ne peux pas résister à ce sourire. Il le sait et il en profite. Je me lève et vais cuisiner la deuxième portion de crêpe que j'avais gardée à part. Je l'entends rire à gorge déployée et je sais que c'est de moi qu'il rit. Je vais lui faire avaler ses crêpes par les deux trous de nez.

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