C'était une belle journée de dimanche. Comme tous les matins, Gérard Dugrand descendit les poubelles. Gérard était un homme d'une cinquantaine d'années. Il possédait une grosse tignasse brune et une moustache hirsute qu'il rasait tous les mois. Son nez avait une plus grosse ressemblance avec un radis qu'avec un nez. Ses voisins appelaient même Gérard "L'homme au radis nasal". Ce légume déformait sa face et cachait un coin de sa bouche, qui, elle, ne ressemblait à rien en particulier, car on la voyait très peu: ses dents noires -ou plutôt sa dent- ,tel un lapin en ayant perdu une, surplombait sa grosse babine rose et le radis nasal faisait de même. Il s'habillait généralement d'un gros pull à carreaux vert caca d'oie dont les manches étaient striées de rayures rouge magenta qui donnaient une désagréable impression de sang. Son pantalon bouffi était de la récupération (carton, bouts de tissus, morceaux de nappes...) pas très confortable que lui avait offert son aîné comme cadeau d'anniversaire.
Tout en descendant les poubelles, Gérard remarqua le silence qui régnait sur la maison voisine. Elle qui faisait d'habitude un brouhaha épouvantable, le silence faisait le même effet que l'on aurait eût s'il s'était mis à pleuvoir dans le désert du Sahara. Ce silence était presque trop parfait. Homme très curieux et sans patience, Gérard Dugrand avança à petits pas vers la maison voisine. Il toqua très légèrement à la porte. Toujours aucun bruit. Il actionna alors la poignée. Bloquée. Il recula donc, prit son élan et lui donna un grand coup d'épaule qui l'ouvrit brusquement et l'aurait sûrement démontée s'il elle ne s'était pas refermée derrière lui. Gérard, dans son élan, était parti s'effondrer dans le canapé au bout de la pièce. Intimidé, il observa la porte qui s'était fermée dans un claquement sec. Bizarre, bizarre. Il regarda autour de lui. La pièce était couverte de poussière et quelques fragments de mur gisaient ça et là, un peu partout dans la pièce. On aurait cru à un écroulement. Il est vrai que Gérard et sa femme, Susie, avaient entendu un drôle de bruit en provenance de chez leurs voisins. Mais ce n'était guère plus fort que d'habitude et ils n'y avaient point fait attention. Mais un écroulement ou un tremblement de terre est bien plus fort et ils l'auraient bien évidemment entendu. En regardant à sa droite, Gérard vit un escalier en colimaçon. Curieux, il gravit silencieusement les marches, ce qui n'était pas une mince affaire, vu que l'escalier grinçait. Arrivé au bout de toutes ces marches, il observa les alentours. En face de lui s'étendait un long couloir sans fin. Il était poussiéreux, tout comme la maison, et semblait infini. Prudemment, M. Dugrand avança. Soudain, des portes couleur anthracite apparurent, le mur brilla d'un éclat magique et un loup gris survint comme par magie du fond du couloir. Il grogna. Gérard, qui jeune avait fait du judo, ne bougea pas. Il inspira un grand coup. Le loup s'approcha et M. Dugrand essaya de lui faire une prise de judo, ce qui était parfaitement ridicule face à une bête féroce. Le loup l'évita agilement, et très rapidement, ce ne fût plus Gérard qui gagnait, mais le loup, qui posait fièrement ses pattes de devant sur le buste de l'homme qui avait été assez sot pour croire qu'il aurait été le gagnant de la partie. C'est alors que l'animal fit demi-tour et revint rapidement (sûrement de peur que sa proie ne s'échappe) un panier dans la gueule. Il gémit et le posa au pied de l'humain. Gérard jeta un coup d'oeil dedans et aperçut un joli petit visage: celui d'une fillette de 3 mois. C'était le visage de l'innocence; malgré le drame qui avait du se passer dans cette maison, cette fille aux yeux amandes souriait. Dans le panier d'osier, il vit un message: Je m'appelle Jeanne. Sauvez-moi svp et aidez-moi à trouver mon destin.
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Pouvoirs et Immortels [Terminé]
ParanormalUne jeune fille se rend compte de son anormalité. Elle a des pouvoirs. Elle se rend dans une école où comme elle chaque personne est surnaturelle. Il y a des vampires, des sorcières, des loup-garou... ou encore des immortels... Elle se rend compte q...